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Où va-t-on ?

Où va-t-on ? On ne sait, mais on y va !
Ceux qui pensent que ça ne sert à rien les coups de rame à tort et à travers suivent le courant… Le chaland qui passe, version les Prés de Tilff… L’herbe y est tendre aux chômeurs de longue durée. C’est toujours ça…
Entre les mois d’août 2003 et 2004, le chômage wallon a augmenté de 4 %, constate Jean-Claude Marcourt, le ministre wallon de l’Emploi. Selon le ministre, l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi peut s’expliquer par le nombre de jeunes terminant leurs études venus s’inscrire à la boutique aux idées de Marie Arena.
L’explication serait plutôt mince. Cela signifierait que chaque année nous aurions une nuée de jeunes cherchant un emploi et ne le trouvant pas ! Voilà qui promet pour l’avenir.
Charmant pays, magnifique Région ne servant de jardin des délices qu’aux fortunes établies, aux miraculés de l’économie et aux pistonnés du système !
Comme dirait l’autre, il y a un petit fabricant de lunettes qui vient d’engager deux personnes pour un personnel qui en compte onze, c’est donc que l’économie va mieux.
Douce Wallonie, ne procurant à la jeunesse aucune perspective d’avenir.
Merveilleuse saison sous le charme de la mondialisation de l’économie.
Les pontes de la roulette nationale seraient les bienvenus de trouver un autre type d’organisation sociale. Et rapidement encore…
Sinon, à quoi ça sert au juste d’être né, comme chantait feu Béranger.
Un système où l’accès du buffet est un privilège, est un mauvais système.
D’autant que du côté du manche cela ne chôme pas.
Les maîtres de l’économie ont toujours tenu le même raisonnement : « C’est en leur mettant bien profond à tous ces saligauds que nous accroissons nos durillons de comptoir. Qu’est-ce qu’on va leur refiler comme salaire, chérie, vu que tu aurais besoin d’un lifting et moi d’une nouvelle secrétaire ?»

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Tout ça au nom de l’obligation de résultat face aux ouvriers-enfants au Pakistan et du bond en avant chinois qui n’a pas fini de sortir de son chapeau des cohortes de paysans enthousiasmés de la qualité du riz quand il vient d’ailleurs.
Autant, Marcourt n’a pas de solution, à part que le bougre s’est casé et que c’est toujours un chômeur de moins, autant la FEB chie les idées de partout pour se faire du blé.
La dernière en date : le Belge travaille trop peu et il gagne trop. Faisons-le travailler plus et gagner moins. CQFD !...
Du coup, la mode est à la dérégulation. Le travailleur parfait, c’est celui qui bientôt, travaillera au coup de sifflet, comme un livreur de pizza. On a besoin de toi, on t’appelle. On n’a pas besoin de toi, tu retournes dans ton terrier. Mais attention, pas comme un type qui a fini journée et qui est en vacances, non comme un pompier en état d’alerte.
C’est le must. On y tend. On y arrive.
Marcourt prêtera sans doute la main au scénario, si d’un bon salaire on peut en faire trois mauvais, tu penses, la statistique comme elle va débander du malheur…
C’est ça la solidarité, nom de dieu, jubilera la FEB.
Avant, c’était un salarié qui bâfrait et les autres la sautaient.
Demain, ce sera tout le monde qui aura droit à passer devant la mangeoire, seulement cinq secondes, il y aura moins à bouffer. Tant mieux, c’est pour votre santé. Il y a beaucoup trop d’obèses. Les vaches ! ils contrôlent même notre cholestérol.
Admirable société manipulatrice, les médias dans la poche, la disponibilité massive et générale, valsez musette, tant que le bâtiment va…
Les gras diront des maigres que ce sont des sales cons de poujadistes, la presse criera au danger du Vlaams blok et le professeur Moncuq tiendra une conférence de presse sur l’économie, qu’on s’empressera de souligner dans les médias comme étant la solution de la solution à nos problèmes. Le présupposé de l’absence de présupposé aurait dit Bourdieu, si le pauvre était encore en vie, car c’était un compliqué qui avait du cœur.
La jeunesse n’aura plus qu’à se branler sur la photo de Madonna à son dernier concert et tout sera dit !
Ah ! société admirable, que de crimes ont commet en ton nom, avec ou sans Manon-Philippon Roland.
Y a plus qu’une chose qui gêne : ces peigne-cul de terroristes qui ne respectent aucune règle du jeu et qui se conduisent vraiment… vraiment… comme la plupart des salauds qui ont réussi, du temps où ils étaient à chercher la fine combine… Où va-t-on vraiment ? Où va-t-on ?
Te presse pas, chérie, on y va… on y va…

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