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Dans le Grand prix de « Maison blanche », les deux cracks cotés se tiennent à une encolure,
tantôt c’est « Ketchup » qui prend l’avantage, tantôt c’est « La Voix du Seigneur ». Les autres sont loin derrière.
Quoique de deux écuries différentes, on les croirait issus du même élevage, tant ils ont la même robe et l’amble à l’identique au paddock.
Est-ce que Harvard ne produit que des cons ?
Qui croit encore aujourd’hui, à part ces deux là, que l’intégrisme islamiste est dans une seule main, celle diabolique de Ben Laden ? Ne serait-il pas plus réaliste de penser que l’aberrante politique américaine et les agissements criminels d’Oussama ont fait des adeptes à la violence qui n’ont aucun lien avec « le chef historique » sinon une haine sans limite envers le monde entier ? La preuve que cette haine n’est pas que réservée aux Occidentaux, il paraît indifférent à ces groupes éparpillés de fomenter des attentats partout où ils le peuvent sans se soucier de tuer des musulmans.
Dans ces conditions, pourquoi s’en être pris à l’Irak, sinon pour des raisons particulières contraires à la logique ?
Certes l’Irak avait été agressif envers Israël à la guerre de Bush 1er. Mais à la deuxième ? C’était un Etat dirigé par un despote sanguinaire, qui avait bien trop de têtes à faire tomber chez lui pour se préoccuper d’en faire tomber ailleurs. Depuis quand les USA entendent-ils mettre au pas les dictateurs ? L’ont-ils fait avec Pinochet ? Récemment Ben Ali vient d’être réélu en Tunisie avec 94 % des voix, qu’est-ce que les USA attendent pour bombarder Tunis en suivant leur logique ?
Quant à l’autre « mal absolu », on voit mal Ben Laden, déstabiliser un Etat, aussi infime soit-il. Il ne menace donc nullement l’existence de l’Amérique, ni avant, ni après le 11 septembre. C’est en voulant tuer une mouche avec un canon, qu’on peut transformer cette insignifiance en un essaim. Bagdad est un bel exemple de gâchis en ce sens.
Ce serait ridicule de minimiser la nuisance des groupes intégristes criminels, mais on ne pourra pas les mettre hors d’état de nuire avec l’US Army. Non pas qu’elle soit incapable de faire la guerre, mais elle est incapable de remplacer une bonne police. Il y a depuis le début la confusion des genres. Hélas ! Kerry n’en est pas conscient. S’il est élu, il continuera de se servir des armes foudroyantes comme Bush le fait depuis le début des hostilités en Irak. C’est comme couper une tarte au riz à la tronçonneuse.

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S’il y a dans l’avenir du monde des grandes déstabilisations, c’est bien du côté du social et de l’économie qu’il faut les chercher. Là, nous sommes sur une poudrière. La distorsion considérable entre les pays riches et les pays pauvres, entre les populations riches et pauvres des pays occidentaux, sont des facteurs potentiellement plus dangereux que les élucubrations des intégristes aux théories impérialistes fumeuses à l’usage des masses analphabètes ou intellectuelles radicalisées.
Les pays les plus pauvres ont vu leur pouvoir de réduire les différences et ainsi de rendre aux spoliés un peu d’espoir, échapper à l’Etat. Là où l’insécurité règne, de nouvelles dictatures de plus en plus sanguinaires naissent grâce à la terreur qu’elles génèrent.
Les villes se sont développées de façon anarchique et n’ont pu assimiler les populations des campagnes venues en masse vivre à leur périphérie, créant des bidonvilles de non-droit à proximité des quartiers résidentiels. Le seul moyen de survivre pour la jeunesse s’est de s’y livrer à des occupations guerrières là où les milices de riches particuliers engagent, ou, autre alternative, former des bandes criminelles, comme les banlieues de Los Angeles, ville américaine, s’il en est, mais devenue ingérable dans son entièreté.
Dans ce contexte, la superpuissance américaine est très largement perçue comme une anomalie parasitaire vivant sur la misère du monde. Si l’Europe est relativement écartée de la réprobation unanime, elle le doit à sa seule faiblesse militaire.

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L’armée est tout à la fois le plus beau fleuron des USA, mais en même temps son talon d’Achille. La réputation qu’elle a acquise sur les « chantiers » d’évangélisation de Bush a définitivement ruiné, chez nous, l’image de la Libération de l’Europe par la même en 1945.
Et à cela, si Kerry gagne les élections, il ne pourra rien changer.
Il faudrait aux USA un homme de grande stature pour se dégager du Moyen-Orient, y compris de leur inconditionnalité vis-à-vis d’Israël.
Hélas ! l’Amérique est à court d’humaniste. Place donc aux génies de la Silicon Valley, aux 400.000 « cerveaux » importés d’Europe et d’Asie séduits par le dollar… place à la froide logique économique et au désastreux jusqu’auboutisme d’un progrès de virtuosité technique incomparable… mais froid et sans âme, comme la mort.

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