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Monsieur économie mondiale y va de son beurre.

Voilà tantôt près de cinquante ans qu’on le dit : si on continue comme ça, l’humanité sera sur son cul pour dans bientôt.
Alors, les songes creux des Rosés, des Bleus et des Verts seront aux chiottes et les héros de la croissance économique en train de pourrir dans les égouts à ciel ouvert que notre connerie aura perpétré.
Cinquante ans que j’entends ce discours des responsables ! Attention mes minets, vous n’avez plus que dix, cinq, un an pour redresser la barre… C’est encore possible, chères… retirez donc votre porte jarretelles, vous coincez ma couille gauche !...
Hélas !... les bateleurs qui surent si bien flatter nos égoïsmes triomphent toujours dans leur show à l’américaine. Les cons exultants d’ARCELOR, de Silicone Valley et d’ailleurs ressemblent de plus en plus aux fermiers texans reconvertis aux petrodollars, mais encore extrêmement crus et appréciés des sous-produits de la culture occidentale qu’on appelle à tort des économistes.
Les tourlourous de l’industrie marchent encore à fond au plan de travail, aux structures d’accueil et aux boulots intérimaires, avec eux, les bourgeois à leurs économies, serrés dans leur ceinture de sécurité au volant de la grosse voiture briquée comme un sou neuf et polluante comme dix diarrhéiques et tous les autres petits cons de la formidable entreprise humaine qui va sombrer dans les glaires et les pestilences de notre siècle de « grands » progrès !
Merde ! Qu’est-ce qu’on attend ?
Un ponte de la connerie l’a dit l’autre jour, et ce n’était pas un poisson d’avril : l’homme acculé, résoudra ses problèmes par égoïsme bien compris.
Je savais ce que c’était que l’égoïste : c’est le gars pas plus malin qu’un autre, mais qui a la manière de se faire du fric et qui voit le mur sur lequel il va se casser la gueule droit devant. Pas fou, il attend qu’un autre prenne le briquaillon pleine face, des fois qu’il y aurait une brèche pour s’y faufiler après le clash, afin de poursuivre son goût premier qui est le culte de l’oseille. Mais voilà, le mur tient bon. Alors l’égoïste dans son égoïsme bien compris se dit, tant qu’à faire, je reste le cul vissé dans ma bagnole et, au dernier moment, je saute sur le gazon. Tant pis pour la ferraille et les cons qui seront sur la route, qui, me croyant toujours dedans se mettront à m’acclamer au passage.
Je me demande si l’égoïsme bien compris dont on espère tant, n’est pas le dernier mensonge d’une humanité qui sombre et dont les derniers survivants retourneront se percher sur les basses branches drôlement moins bien équipés pour ça que les cousins macaques.
Tant de progrès pour en arriver là, quand même !...
Le comble, c’est que dans ce gigantesque Titanic, tout le monde accorde sa confiance au capitaine, Monsieur Economie-Mondiale. On voit bien que c’est un con, qu’il fout son beau navire sur le premier iceberg qui passe sous prétexte d’exploit et malgré tout, on hisse les trois couleurs, on bat le rappel des célébrités, on l’acclame quand il vient roter sur le pont dans notre gueule, on recueille ses merdes pour les encadrer dans l’album souvenir et on paie des rédacteurs en chef pour nous faire comprendre que ce qu’il veut bien nous dire, c’est du meilleur égoïsme bien compris !... Plus fort encore, on lui envoie nos plus jolies filles histoire de le distraire. A quatre-vingts ans ce résidu tératologique engrosse encore de la starlette pour le plus grand plaisir des magazines de cul !... Célébrissime bandeur Monsieur Economie-Mondiale !...
On se demande si les suiveurs ne sont pas aussi dégueulasses que celui qu’ils suivent ?
On se pose la question jusqu’où nous irons dans la connerie ? Et on se dit que la multitude est aussi coupable que le merdeux qui la subjugue.
Alors, foin de discours académique. Terminée la morale à deux balles pour les patronages d’une Belgique excisée. Il n’y a plus de grammaire du bon usage pour un Grevisse de la nature. Vous êtes cuits, amis lecteurs, mes semblables, aussi cons que je le suis, selon la définition de Sartre : « Un homme fait de tous les hommes et que vaut n’importe qui ».
Les pommes sont cuites. Le vin est tiré. Les optimistes de la dernière heure, les égoïstes dans leur égoïsme bien compris, les rats et le capitaine du navire, les sans et les avec emploi, les bardaches de la finance, les ministres et les gens de leur maison, les apparentés, les cocus et les irréductibles. Une seule espérance : pouvoir durer plus que le voisin, être le dernier sur le disque qui tourne dont le but est de nous envoyer dans les balustrades.
Ah ! pourvu que je résiste encore un peu, disons-nous tous, vautrés dans la pourriture, mais noble, de notre jouissance immédiate.

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C’est ça le fond qui nous transperce du cul au gosier, personne veut lâcher ce qu’il a. Quand on a commencé de jouir, on peut plus s’arrêter. La nature a eu le génie de mettre un frein : on baise, le plaisir dure sept secondes maximum (pour les plus doués), ensuite, il faut attendre que les accus se rechargent, normal. Mais nous, on ne sait rien du génie de la nature, nous on est des cons suprêmes ! On chante : « Il y a d’la joie ». On veut jouir tout le temps, de tout et de tout le monde. On se croit tellement supérieurs, tellement plus malins.
Du temps de Staline, les Blancs allaient dégueuler leur connerie dans les plaines de l’Oural. Staline est mort. Les camps sont fermés. L’autre, le système idéal, le système des libertés, fait beaucoup mieux. Il a réussi de transformer le monde entier en un seul et unique camp de concentration ! Miracle ! Nous nous gardons nous-mêmes !... Régulièrement nous nous tapons sur la gueule, entre nous, histoire de dire qu’on n’a pas besoin de matons pour ça !... Nous sommes merveilleux, n’est-ce pas ? Prodigieux, dear…
Alors, écologistes à la sauvette, madame Rose qui montre ses époques à la tribune du PS en agitant le chiffon rouge pour une dernière goualante de l’Internationale ou Didier, le giton d’Alexis de Tocqueville, tous enculés profonds de la société de consommation, Richard III vous salue bien.

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