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Un crack de la CIA à la Banque mondiale !

C’est encore un type « bien sous tous les rapports » qui va accéder à la direction de la Banque mondiale : Paul Wolfowitz.
Bien sous tous les rapports version Bush, bien entendu. Un de ces hommes comme ne les aiment pas officiellement nos hercules de foire de l’Europe « progressistes », mais qui est là pour afficher l’insolence économique étasunienne et nous balancer les vérités républicaines du fric évangélisant le monde.
Je parie que déjà Frits Bolkestein l’adore !
Pur produit de la CIA, Popaul a de qui tenir, son père Jacob était un sioniste convaincu. Nul doute que pour ce qui est d’aider financièrement les Palestiniens, la Banque mondiale va les lâcher avec des élastiques. Par contre Sharon a toutes ses chances.
Paul naît en 1943. En 1957, la famille déménage en Israël, c’est dire l’attachement….
Sous l’influence d’Allan Bloom, Paul Wolfowitz développe ses connaissances en sciences politiques, et son intérêt pour la philosophie de Leo Strauss qui, comme chacun ne le sait pas, axe son discours sur la fin de la tyrannie et la condamnation du Mal. On voit le genre : tout ce que mon pays fait est bien, tout ce que les lopettes venus d’ailleurs font, est mal.
C’est ce qui s’appelle le positivisme actif : un œil sur le tiroir-caisse, un autre sur les armes de dissuasion qui tiennent le loqueteux à distance du tiroir-caisse, le tout enveloppé dans les plis du drapeau, la main sur le cœur, côté portefeuille.
Pour Popaul, cet aimable banquier des Bush, il y a divorce profond entre dictature et démocratie. La démocratie : les States en sont le berceau avec tous ceux qui sont d’accord et qui auront une place au fond de la chapelle, les autres sont des dictateurs qui seront détruits à Harmaguédon. Ce lieu mythique se trouvant situé, comme par hasard, au Proche-Orient, Wolfowitz pourra en tirer son pesant de cacahuètes. Les Arabes auront intérêt à livrer leur brut sans le passer sous le burnous, sous peine de tomber du côté du Mal.
Cet exorciseur des pensées troubles a fait partie de toutes les Commissions de défense depuis la guerre froide où il représente les Faucons de la vènerie extra droitière républicaine ! C’est dire si l’Europe avec ses comiques et ses états d’âme sociaux va devoir vider les derniers fauteuils des militants pacifistes, si elle veut accéder au guichet « prêts sur gage » de Popaul.
Ce dur est contre tout contrôle de l’armement américain. Il est responsable de la non signature des accords interdisant la production d’armes anti-personnels. Wolfowitz est parmi ce qu’il convient d’appeler parmi les experts un « pessimiste » ; profession de foi toujours utile lorsqu’il s’agit de gonfler - voire de créer - une menace pour faire voter une augmentation du budget militaire.
Entré à la CIA en 1976, il a tout de suite intégré les partisans d’un alarmisme provocateur pour éveiller les consciences américaines contre une hégémonie soviétique globale.
C’est très tôt que Popaul s’intéresse au Proche Orient et à la carrière de Saddam Hussein.
Les États-Unis doivent renforcer leur présence dans la région du Golfe, dit Popaul, notamment en y construisant de nouvelles bases militaires.

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Devenu une figure clé des néo-conservateurs, il est recruté par George W. Bush à l’automne 1998, afin de lui servir d’assistant sur les questions de politique étrangère, aux côtés d’une proche du candidat républicain, Condoleezza Rice. Avec elle, il met en place l’équipe des « Vulcains », en référence au dieu romain qui forge les armes divines.
Ses avis seront déterminants dans le passage à l’acte de Bush.
Popaul chef de la cassette mondiale, il ne manquait plus que celle-là pour que les Etats-Unis se sentent partout dans le monde comme chez eux. C’est fait.
Les gros naïfs européens semblent s’être résignés à subir cette nouvelle mainmise du grand frère d’Outre Atlantique.
Comme on dit dans les cas où on ne peut que subir, l’Haut-lieu de par ici jugera aux actes !
Bien qu’il ne soit pas européen, Popaul est, sans doute aussi, un chaud partisan de la Constitution de Giscard d’Estaing et de notre bon gros national, Dehaan.
Il faudra lui poser la question quand il sera à nouveau à Bruxelles, et que nos jacassants dérouleront le tapis rouge à l’étoile de la finance.
Ah ! les socialistes n’ont pas encore fini de souffrir…

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