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Une belle réunion.

A Gembloux dimanche, Elio Di Rupo, a appelé les siens à «repartir au combat» dans la perspective des élections communales d'octobre prochain. Et on dit que je suis excessif, mais le « repartir au combat » du président, c’est presque le « debout les morts » de la tranchée des baïonnettes. Gembloux, c’était Verdun en 16 !... Il est vrai que ce ne sont que des excès verbaux. Quant au terrain, c’est autre chose. C’est comme les « chantiers » de Verhofstadt, comme si le libéral flamand avait jamais mis les pieds sur un « vrai » chantier, autrement que pour couper des rubans symboliques et manier une truelle en or. Voilà le drame, nos Haut-Lieu n’ont jamais retroussé leurs manches que pour des effets de tribune.
Je sens mon détracteur favori qui va encore stigmatiser mon antiparlementarisme primaire ! Tant pis, c’est plus fort que moi. J’ai trop le désir d’une vraie démocratie pour m’encroûter dans une imposture.
Revenons aux batteurs d’estrade sur scène à Gembloux.
Le parti cher aux mal aimés du système est mal en point depuis qu’il a trébuché dans l’immobilier social du côté de Charleroi et d’ailleurs.
Elio paraissait descendre de l’olivier, comme Monseigneur Léonard à la fête des rameaux.
Les CDh aurait préféré des oranges.
Enfin, le tout c’est de ficeler et étendre une coalition antilibérale aux Ecolos, après le CDh.
Ce n’est pas difficile. La Belgique est un petit paradis fiscal pour les grosses fortunes qui peuvent se transmettre sans droit de succession par donation, pour tout autant que le donateur survive à son acte pendant trois ans. Tandis que les revenus du travail, pardon, le manœuvre léger n’est pas gâté, et le petit pensionné non plus… Vous me direz, c’est une histoire vieille comme le monde que je raconte là. D’accord. N’oublions pas que le PS a été associé à la fine fleur des pois droitière depuis des années et que personne n’a jamais levé le petit doigt pour rectifier le tir.
Le maïeur empêché de Mons n’a trouvé les accents guerriers pour une mise en garde aux libéraux, que pour les seules chaisières du parti. Quant «au pouvoir d'achat des gens», le panier de la ménagère n’a jamais intéressé ceux qui ont le privilège de faire leur salaire eux-mêmes.
Comment «distinguer les actes isolés inacceptables de l'action globale des élus et mandataires socialistes», sinon en demandant à ceux qui n’ont pas « fauter » d’examiner la manière d’obliger les camarades corrompus à rembourser aux gens « les actes isolés » ? Car enfin, il faut chiffrer les dégâts à Charleroi et ailleurs. Il conviendrait d’estimer à combien les indemnités aux gens et aux communes s’élèvent, afin d’établir un chiffre et de prévoir une cagnotte. Allons, les spécialistes du cumul des mandats, un petit effort !
Volet communautaire, Elio ne varie pas de registre, c’est toujours la fanfare montoise un jour de la Saint-Georges. Le dragon flamand n’est inquiétant que parce qu’il est de bonne politique de porter l’attention des électeurs du côté de Gand ou d’Anvers.
Allons, soyons fermes, camarades. A chaque fois que di Rupo emploie le mot « ferme », les frères Happart pensent à leur beurre d’Aubel et aux vaches Bleu-blanc de Libramont. Pourvu que les Produits wallons ne finissent pas dans la trappe des sacrifices pour Francorchamps.
Comme toujours quand ça va mal rayon perso, Elio se mouille et cite des noms. «Je suis sceptique quand je vois le président des libéraux bruxellois, Jacques Simonet, qui reprochent à Faouzia Hariche de ne pas connaître suffisamment le néerlandais pour exercer les fonctions de bourgmestre de Bruxelles». Puis c’est au tour du sénateur Alain Destexhe, «le donneur de leçons libéral le plus médiatisé», pour un prix qu’il aurait reçu d'un club d'intellectuels indépendantistes.
Tout cela est pour la frime, pour se donner l’air d’en découdre, alors qu’au fédéral, que je sache, les libéraux couchent toujours avec les socialistes, même que le plus Flamand d’entre eux va avoir un enfant avec une belle wallonne du parti rose !
Pour ce « scandale » il fallait voir le débat de la RTBf de ce dimanche pour rigoler un peu.
Car la vraie question n’était pas de savoir si c’était une hérésie ? Comme si nous avions à donner un avis sur la vie privée des gens du dessus, même si elle est publique ! Non, la vraie question aurait été de demander à ces messieurs pourquoi ils faisaient tant d’histoires pour des baisades interpartis puisque ils sont tous du centre et plus ou moins sur la même ligne ?
Pour finir Elio eut ses nerfs et s’en prit aux militants socialistes qui freinent la rénovation et se permettent d’avoir d’autres idées que les siennes au sujet des nominations des bourgmestres.

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Il y aurait de l’exclusion dans l’air que cela ne serait pas étonnant. La dernière baffe ayant été pour Patrick Moriau qui m’est devenu plus sympathique depuis, quoique son intervention au sujet du jeunisme ait été une connerie, comme il en a l’habitude.
Le pays n’en dormira pas moins à poing fermé après gembloux.
C’est comme ça que s’écrit l’histoire en Belgique, à l’encre sympathique sur des cahiers à une ligne, celle du centre, bien entendu.

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