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L’écologie énode.

L’écologie prend souvent ses plus vilains coups, des mains des écologistes.
Tandis qu’Evelyne Huytebroeck à trottinette électrique et Jean-Michel Javaux à bicyclette sont en vitrine, la plupart des écolos ont toujours l’humeur voyageuse pétaradante. Pour qu’une action écologique soit efficace, il faut un effet de masse. C’est beau l’exemple. Quand il n’est pas suivi, c’est ridicule.
Laisser sa voiture au garage parce qu’elle pollue pour prendre l’avion pour ses vacances, est-ce une bonne idée ? Rien que pour décoller de Zaventem un Airbus consomme 1500 litres de kérosène. Changer de déodorant pour ménager la couche d’ozone, alors que l’usine à côté rejette des m³ de gaz par jour, est-ce se croire efficace ?
On voit régulièrement des chauds partisans d’une ville propre promener leurs chiens pour la grosse commission du matin sans être munis du sac plastic indispensable.
Les mêmes promeuvent des sacs biodégradables pour l’avenir. On sait comme un déchet canin se comporte mal dans une main manipulant du papier, même recyclé. Les écologistes propriétaires d’un chien seront-ils les derniers pollueurs à utiliser le plastique comme emballage ?
Il n’y a pas pire consommateur d’énergie que les maisons à récupération solaire, pivotantes suivant la rotation du soleil et isolées par une triple paroi de verre. Car, tout cela a été construit à grands renforts de technique, de fuel et d’argent et l’élaboration en usine a consommer de l’électricité en diable. On est loin de la cabane champêtre. Surtout que ces chaumières ont un prix et ne sont accessibles qu’à des gens capables de payer leur maison deux fois le prix d’une maison ordinaire.
On n’explique pas aux gens qui vivent sur 20 m² comment ils peuvent trier leurs déchets dans 3 poubelles distinctes, comme on glisse prudemment sur la pollution supplémentaire qu’est pour l’environnement une usine de traitement des déchets.
Notez qu’il faut rendre cette justice aux écolos, ils sont – au moins dans leurs propos – partisans d’une meilleure répartition des revenus du travail et – quoique pour la plupart d’entre eux – fonctionnaires, actionnaires… fiers de l’être, ils sont prêts à modifier le système égoïste en cours, quoique l’écologie soit une idée de luxe pour un monde élitiste.
Evidemment, ce qu’ils ne feront pas, c’est de réfléchir et proposer un autre mode de vie. En d’autres termes, forcer l’intérêt par un plan d’avenir qui ne soit pas sur le modèle capitaliste standard que nous connaissons. C’est étrange, car la première cause de pollution, c’est le système. Le premier et redoutable danger de faire de notre planète un égout invivable, c’est encore lui.

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Mais voilà. L’écologie est un mouvement qui est intéressé à la gestion et qui participe aux différents pouvoirs, alors… Non pas qu’il use de la chose de la manière dont certains socialistes se comportent, en poignant dans les caisses, mais le pouvoir est terre de compromis. Ainsi, à défaut d’un élan unanime, nous sommes tous bons pour la recherche d’un consensus, c’est-à-dire, l’impossibilité de sortir du système économique qui nous étouffe et nous conduit à l’immoralité publique et au désastre.
Certes, nous trierons nos déchets, bien entendu nous serons attentifs aux pollutions que nous diffusons par nos comportements de consommateurs riches, nous ferons comme si, en nous imaginant que les glaces du pôle fondront moins rapidement grâce à nous, nous arrêterons la progression des déserts, bref nous nous comporterons en bons petits soldats de la survie de l’espèce.
Ainsi, avec les lois propices à notre bonne santé, nous ne fumerons plus l’herbe à Nicot, nous ne boirons plus des vins et spiritueux, nous roulerons à 20 à l’heure dans les agglomérations et à peine plus sur les autoroutes, nous ne mangerons que des produits bio et dépourvus d’engrais et de pesticide. Nous serons gentils et prévoyants, sauf pour les ouvriers et les étrangers que le système condamne (Il faut tout de même que tout cela soit produit par des gens). Ainsi, scouts de la nature, gardiens des bois et des forêts, fervents partisans des ours et défenseurs des pigeons des villes, malgré les déjections et les dégâts de ces derniers, nous arriverons tout gaillard au terminus général, quand la terre ne sera plus qu’un vaste étron, dont nous serons la seule tache claire, comme le voient déjà les cosmonautes dans le ciel à propos de nos autoroutes, véritables arbres de Noël permanent dès la tombée du jour.
Nous mourrons tous dans une seule décharge où se mêleront, pêle-mêle le pus des bons et des méchants, vidangés par la terre qui se débarrassera de nous et des affreux, dans le même soubresaut final. Ne sommes-nous pas une seule et même putréfaction ?

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