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Déclaration d’amour ambiguë à l'humanité.

Ce n’est pas peu dire que la déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948 et que l’on ânonne dans nos écoles, n’est qu’un vœu pieu dont aucune nation ne tient compte, certaines encore moins que d’autres.
Reprise de celle de Mounier et Mirabeau, membres de l’Assemblée constituante de 1789, elle est, en plus, une falsification grossière des textes fondateurs.
En effet, en son article 1 cette dernière déclarait que « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune », s’inspirant de la philosophie de Jean-jacques Rousseau. Or, les Nations Unies étant vouées au libéralisme à la manière des inspirateurs du capitalisme moderne, à savoir Hume, Berkeley, Smith et Tocqueville, auxquels on peut ajouter Kant pour faire bon nombre, ne pouvaient laisser subsister « l’utilité commune » lors même que c’est l’égoïsme et l’enrichissement personnel qui sont les moteurs principaux et quasiment exclusifs des peuples faisant partie de l’ONU.
Aussi, nous nous contenterons de « Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Ce qui en langage clair n’a pas du tout la signification du texte ancien.
On pourrait ainsi relever des articles déforcés par l’emprise du « boutiquier mondialisé », tout au long de la Déclaration de 48.
A l’article 6, les ténors de 48 nous lestent d’une petite phrase « Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique ». D’accord, mais reconnu par qui et dans quelle condition ? Mais par des spécialistes de la chose y compris des juges et des avocats du pouvoir en place. La Déclaration de 1789, plus longue, s’en explique d’une autre manière. Elle se termine ainsi « …Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».
Nous voilà donc avec une justice « populaire » dans le bon sens du terme, puisqu’ils s’agit de citoyens vertueux autant que talentueux, à qui il n’est pas demandé d’être les chiens savants d’une société de juristes !
Ceci dit, bancroche comme elle est, la déclaration de l’ONU est-elle respectée ?
A tout le moins, un peu de géopolitique serait un ajout indispensable à la leçon de civisme qu’elle nous refile en annexe.

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AFGHANISTAN
Le projet de Constitution pour l'Afghanistan, rendu public le 3 novembre, fait du pays une "République islamique". Le texte opte pour un régime présidentiel fort
ALGERIE
Un collectif appelé "20 ans, barakat !" [20 ans, ça suffit !] s'est créé, qui regroupe les représentantes d’associations de défense des droits des femmes en Algérie.
Ce collectif milite pour l'abrogation du code de la famille. En Algérie, une soeur n’a pas les mêmes droits que son frère d’hériter de ses parents, entre autres.
ARABIE SAOUDITE
Le prince héritier d'Arabie saoudite Abdallah ben Abdel Aziz dénonce les extrémistes comme étant des "déviants" de l'Islam. Il est grand temps d'extirper, dit-il, de notre société les racines du fanatisme et de la haine et d'y semer les graines de la tolérance. Quand on sait le régime en ce pays, on se demande si le prince ne fait pas de l’humour.
BIRMANIE
La situation des droits de l'homme en Birmanie a régressé au cours des dix derniers mois, indique Paulo Sergio Pinheiro, le Rapporteur de la Commission des droits de l’homme. Il estime que les droits de l'homme dans le pays ont subi des "reculs importants".
Kofi Annan, dans son rapport complémentaire sur les droits de l'homme en Birmanie, annonce que Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, est toujours assignée à résidence.
BURUNDI
Le nonce apostolique au Burundi, Mgr Michael Courtney, est mortellement blessé dans une embuscade dans le sud-ouest du pays, des balles des Forces nationales de libération (FNL), dernier mouvement rebelle hutu encore en guerre contre le gouvernement de transition.
CHINE
Amnesty international appelle l'Union européenne (UE) à exercer "des pressions politiques afin d'aboutir à une amélioration concrète de la situation des droits de l'homme" en Chine, massivement violés dans ce pays.
En dépit de six années de dialogue sur la question de la peine de mort, la Chine est toujours responsable de plus de 80% des exécutions à travers le monde".
CONGO
Brazzaville. Le président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'homme (FIDH), Sidiki Kaba dénonce de nombreuses violations des droits de l’homme dans le pays dues à "la culture de l'impunité, au déficit démocratique et à la mal-gouvernance".
CONGO / République démocratique
Un rapport des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans le pays dresse "le tableau effrayant d'une situation des droits de l'homme les plus graves au monde".

…On pourrait remplir dix pages du Blog.
Il vaut mieux en rester là, laissant ainsi la Côte d’Ivoire, Cuba, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, la France, la Belgique en compagnie de la Tunisie, de l’Iran, du Maroc, de la Libye, de la Syrie, sans oublier la Suisse.
A se demander s’il ne conviendrait pas mieux de dire la vérité à nos enfants ?

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