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La fin ?

N’en déplaise à « cher Elio », cohabiter avec les Flamands va devenir un exploit ; car, tout nous sépare.
On n’a jamais tant mesuré les différences du monde latin et du monde germain, aujourd’hui en Belgique.
Il arrive un moment où ces différences deviennent si pesantes que loin de nous enrichir, elles nous appauvrissent. On ne voit plus qu’elles !
Question niveau de vie, nous subissons de plein fouet le capitalisme qui se mondialise et auquel ne peuvent s’opposer que les démocraties fortes avec une chance de succès.
Plus personne ne croit vraiment au fédéralisme, qui n’a jamais réellement bien fonctionné puisqu’il n’est pas conçu pour « fédérer » mais pour empêcher de « dissocier ».
La Belgique avec son système bidécisionnel que chapeaute le gouvernement fédéral ne peut engendrer que des décisions d’atermoiements. C’est-à-dire de compromis dont le principe est l’immobilisme. La règle des deux tiers dans certains cas est le propre des sociétés qui se font peur à elles-mêmes et qui ont inventé un système de blocage qui remet la querelle à plus tard, tellement, qu’elle finit par se changer en ressentiment.
La Belgique est ingouvernable ou, si l’on veut chipoter sur les nuances, n’est plus gouvernées.
Chaque « solution » imaginée par le Fédéral est partiellement, voire entièrement, une mise au placard. Il arrivera un moment où le placard débordera. Nous n’en sommes pas loin.
En termes d’efficacité, il est temps que nous nous séparions des Flamands et que nous apprenions à vivre seuls, si nous voulons demain, avoir une opinion publique wallonne qui soit respectée par son exécutif, comme la Flandre puisse l’être du sien.
Le constat est clair : nous avons autant de points communs avec les Flamands qu’un Fox-terrier avec un Chow-chow. L’opinion publique belge est encore à trouver, si ce n’est dans les chansons de Salvatore Adamo. La différence est perceptible rien qu’en prenant le train pour Gand ou Bruges en venant de Liège ou de Charleroi. La démarcation existe bel et bien, quand le contrôleur du train oublie l’une ou l’autre langue en franchissant une frontière linguistique pas si imaginaire que cela. Pour un Wallon, voyager en Flandre, c’est voyager à l’étranger.
Nos programmes télé sont différents, nos goûts, nos tendances politiques, nos émotions sont tellement autres que ce n’est plus la peine d’essayer de trouver ce qui pourrait « coller » tant tout est inassociable.
Les Wallons passent pour des profiteurs fainéants, les Flamands pour des racistes égoïstes. Nous banalisons nos différences par des clichés que le moindre raisonnement balaierait si nous ne renforcions pas nos disparités avec des stéréotypes faciles.
Evidemment, en Flandre, le Vlaams belang fait ses choux gras de ces profondes différences. Il est parvenu à faire croire aux Flamands qu’ils sont une race à part, supérieure aux Wallons.
L’arrondissement Bruxelles Halle Vilvoorde est le clou dans la chaussure du Fédéral qui va faire mal après les élections pour la constitution d’un gouvernement. A moins d’un miracle, celui-ci ne résoudra la crise qui s’annonce qu’en remettant la chose au placard. Et si cet obstacle est surmonté, gageons, qu’une fois de plus, ce seront les francophones qui en feront les frais, suivant le principe que la force et le nombre triomphent toujours du droit en Belgique. On croira avoir tout résolu, alors que ce sera un pas de plus vers la séparation.
Cette séparation tant appréhendée par les partis francophones va finir par s’imposer à tous comme étant le moindre mal dans un couple où les parties ne se respectent plus.

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Un autre défi après BHV est la qualité des soins de santé. Pendant que dans la Communauté européenne les soins de santé rencontrent de grandes difficultés, on entend dire en Belgique que tout baigne. Cette analyse ne tient pas la route. Elle n’est accréditée dans les milieux de la santé que parce que l’on craint une scission des Communautés. C’est ainsi que nous avons été incapables de mettre en place un système « universel » des soins de santé, à cause des différences de régime d’une région linguistique à l’autre.
Et de quelque côté que l’on regarde, chômage, armée, justice, diplomatie, on se heurte à des concepts si différents d’organisation de l’Etat que ce n’est plus du tout raisonnable de s’entêter à vivre ensemble.
Enfin, en voulant multiplier les pouvoirs de décision en-dehors du fédéral, les solutions fédératives ne sont arrivées qu’à augmenter formidablement le système PS de clientélisme et à faire de ce parti, on l’a vu à Charleroi, un véritable frein à la liberté et au progrès de tous.
Les hommes politiques de Wallonie sont attachés à l’Etat belge et n’en veulent démordre. Francis Delperée, belgicain convaincu, résume à lui seul le syndrome d’une scission comme cataclysme dans l’intellect de l’Haut-lieu francophone : « Le confédéralisme, c’est le fédéralisme des cons. ». C’est presque du Richard III, tout au moins dans la forme. Ce n’est pas, évidemment, en tenant de pareils propos, que le schmilblick avancera d’un pouce.

Commentaires

Travailleurs on vous ment ! On vous delpérise, vous repirennise, vous dirupise, vous hasquinise, vous milquetise !

Même chez Ecolo, on en est revenu au salut au drapeau belge de l'époque boy-scout !
C'est bien la meilleure ! Ils acceptaient au PE la présence de l'aile gauche de la VU dans le groupe des verts, mais ils confondent presque Perin et Gendebien avec Daniel Feret ! Belgicain un jour avec Agalev qui l'est moins qu'eux, républicains le lendemain avec Josy Dubié ! Républicain belgicain ! La sinistre plaisanterie ! L'U-TOPIE ! Ce lieu qui n'a jamais été nulle part et ne sera jamais nulle part !

Au secuuuuuuuuuuuuuurs !

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