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Les Francs-maçons nous cernent.

Mise au point ce midi à la RTBf.
Charleroi en vedette. C’est à qui découvrira chez les acteurs de ce drame à rebondissements une responsabilité, dont il ne conviendra pas. Nollet, Chastel, Delperée et consorts, figurants seulement, ou coupables de non assistance à une ville en danger ?
Le PS d’où viennent en masse les fricoteurs, et par qui le scandale est arrivé, les MR, les Ecolos et les CDh, à peu près au courant de tout sans l’oser pouvoir dire jusqu’à il y a peu, voilà ce qui s’appelle un beau fiasco général.
La balle est dans quel camp ? Celui des électeurs ? Mais qui pourrait-on élire dans les équipes actuelles qui ne soit pas un peu ou beaucoup mouillé et pas qu’à Charleroi ?
C’est quoi cette démocratie et quel avenir a-t-elle, rongée par la corruption, l’amour du pouvoir et l’économie capitaliste qui ramasse derrière les corrompus, la monnaie des marchés juteux et tond les travailleurs par la même occasion !
Qu’est-ce qui les fait courir, prévariquer, magouiller, voler, ces gens de façade honorable, mais d’intérieur bas et médiocre ? Le fric !...
Que peuvent-ils raconter à leurs enfants ? Que papa est un voleur, malgré ses grands airs et ses fonctions municipales !
Le fric qui peut tout dans cette société gadgétisée, robotisée, mal éduquée, obscène par tout ce qui sonne faux dans ses appareils, sa montre et ses dessous à la soie souillée des vices et des passions qui la composent, faut-il peu d’odorat pour ne pas avoir des hauts le cœur de cette merde qui sourd de partout ?

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Ces gens ne comprennent pas qu’en plus des salaires injustifiés que la Nation leur alloue, voler le citoyen, c’est dérober aux plus pauvres l’obole de tous. C’est empêcher le chômeur de donner une bonne éducation à ses enfants, c’est contrarier l’ouvrier qui trime comme un esclave à des besognes infâmes dans son désir justifié de gagner la poignée d’euros en plus qui lui permettrait de mieux gérer ses fins de mois, c’est mettre hors de portée des vieilles personnes une vieillesse heureuse grâce à une pension de retraite qui n’ait pas l’air d’un pourboire, c’est tuer les malades en les laissant sans soin..
Cette notion de service à l’Etat – traduisez par là le citoyen – est pourtant le fondement des sociétés modernes depuis que Beaumarchais, un peu avant la Révolution, faisait dire à Figaro au comte Almaviva, qu’il fallait plus d’industrie et plus de talent à un pauvre pour vivre cinq minutes que lui, le comte, toute une année.
Apparemment cette éthique, le parti qui se devait de la respecter à la lettre, le PS en un mot, celui qui aurait dû, au contraire, n’avoir que cet objectif en tête, était bel et bien celui qui réchauffait dans son sein les pires ennemis des pauvres gens, des humbles, des écrasés de toujours.
Que la trahison soit quasi générale, on en aurait convenu sans peine ; mais que le PS s’aligne sur les partis de droite qu’il devienne aussi écoeurant que les pires centristes, qu’il baigne dans le bourgeoisisme accablant d’une désolante perte de sens, comme le MR, voilà qui est proprement accablant.
Dans ce moment de vérité de ce dimanche midi, alors que tous se rejetaient la faute comme l’étron pourri, il y eut cependant un grand silence qui en disait plus long que tous les cris et que toutes les protestations de bonne foi surprise. Ce fut lorsque l’un des intervenants, alors qu’on parlait d’une entente quasi générale de cette fichue majorité socialiste de Charleroi, nous annonçait pire encore ; qu’enfin toutes ces erreurs n’étaient pas le fait de décisions au sein des conseils communaux, n’étaient pas de la compétence intéressée de quelques maffieux, échevins douteux, conseillers corrompus, grands commis et autres employés sans scrupules, non, mille fois non, que ces décisions, les vraies, celles qui comptent et décident de tout se prenaient en-dehors de la pétaudière commune de Charleroi, qu’elles se prenaient à l’aise, dans le silence des loges maçonniques.
A ce mot, les gens sur le plateau s’observèrent quasi avec sympathie, alors que la vindicte la seconde avant était générale, et l’injure facile.
En seraient-ils tous ?
Voilà la question que le préposé au dialogue de la RTBf aurait dû poser.
Il ne le fit pas.
En était-il aussi ?
Voilà qui ouvre des perspectives sur l’état de notre démocratie, plus avancée encore qu’il n’y paraît dans l’irréversible moisissure d’un système qui s’effondre dans la honte.
Nous vécûmes alors dans ce silence un haut moment d’omerta.
On se serait cru chez Corleone dans ce petit village de Sicile cher à la maffia.

Commentaires

Tu t'attaques à un gros morceau, Richard III! C'est tout le problème du secret: le même qui soude une famille autour du viol de la petite-fille par pépé, celui qui unit les protagonistes d'une magouille ayant conduit à l'élaboration d'une grande fortune ("derrière chaque fortune, il ya un crime"), celui qui unit les mafieux dans l'omerta , etc...Les FM le reconnaissent du bout des lèvres tout en substituant au mot "secret" celui plus soft de "discrétion". Tout secret se solde un jour par une compromission. Et le fait qu'il y ait parmi les FM des gens admirables n'y change rien.

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