L’impasse des milliardaires.
En reprenant les discours de la droite sur la sécurité (la rentabilité électorale l’exige), Laurette Onkelinx n’a fait que confirmer le « populisme des beaux quartiers » cette politique du PS qui ne s’attaque à l’insécurité des villes que pour protéger la propriété des riches en même temps que leurs personnes.
Ce n’est pas encore le délit de sale gueule, mais cela va venir… bien qu’il existe déjà d’une certaine manière dans les rapports de la police de proximité avec la population.
Mais, il est une catégorie d’immigrés que l’on oublie. Ce sont ceux qui ont fait basculer la majorité francophone des Fourons au bénéfice du flamingantisme pointu, ces Hollandais fortunés, suivis des Français qui fuient l’impôt sur la fortune et qui font monter les prix de l’immobilier à Bruxelles, en s’installant dans les quartiers chics d’Uccle et d’Ixelles. On se rappelle le soudain désir de Hallyday de redevenir Belge, avant de se résigner à se faire héberger par les Helvète.
Ces réfugiés économiques – ils le sont au même titre que leurs lointains cousins faméliques venus d’au-delà du présentable – ne font pas l’objet de la suspicion générale orchestrée par les médias à la solde de la droite. Ils sont même cités en exemple. Certes, ils font monter les prix du commerce de luxe, et, par ricochet tous les prix, mais qu’importe, ils ont une qualité essentielle qu’adore l’Ancienne Belgique socialo-libérale : l’argent.
Mais attention, ils ne sont ici qu’en attendant. Ils attendent que Sarkozy, président de la République, abolisse l’impôt sur la fortune.
On verra dans un proche avenir si leur retour en France – les Rolls-Royce sont des charters confortables – est pour tout de suite, ou jamais.
Quant aux Hollandais, ils se sont incrustés pour un temps indéfini, les Happart pourront espérer jusqu’à la fin de leurs jours un retour des Fourons à Liège. Il est désormais impossible malgré les pronostics stupides du Journal La Meuse, lorsque, lors du phénomène des nouveaux occupants, il fut admis que ceux-ci participeraient aux élections locales. On a vu le résultat.
La Belgique en attendant est leur mère nourricière. Elle ne taxe ni la fortune, ni les spéculations boursières. Elles ne taxent que les cons qui travaillent pour un employeur, qu’il s’appelle l’Etat ou Mittal-Arcelor.
Pourquoi les Hollandais qui n’ont pas comme en France à débourser sur leur cassette, se ruent-ils sur les lotissements belges ? Mais parce que, chez eux, l’impôt sur la fortune est remplacé par un impôt de 30% sur le rendement du capital. Vous connaissez beaucoup de riches qui se contenteraient d’un intérêt du type « caisse d’épargne » ?
Le flux migratoire des riches Néerlandais dure depuis plus longtemps que celui des Français. On attend les riches Allemands qui finiront par squatter les régions d’Eupen et Malmédy. Avec le beau circuit pas trop loin, qui ne servira qu’un an, puisque Ecclestone va ouvrir une piste en 2009 à Dubaï et que MM Kubla et Happart devront honorer leurs signatures en nous invitant à payer le dédit (c’est un scoop signé Richard) et qu’ainsi, nos nouveaux Belgo Allemands pourront s’y griser de vitesse à l’aise.
On pourrait dresser une carte des lieux de prédilection de l’immigration Hermès du nom des sacs de nos nouvelles demandeuses d’asile : en bordure de la frontière, de la banlieue chicose d'Anvers jusqu'aux Fourons, en semant ses petites graines d’aristo en Campine.
Le Figaro et divers journaux financiers renseignent les amateurs des beaux coups à faire.
Un que ça réjouit, c’est l’ineffable Elio qui vante partout nos super qualités de travailleurs non grévistes, les syndicats parfaitement à la botte des patrons, nos espaces pas chers, nos intelligences laborieuses et probes et notre amour d’une Wallonie égale à la Flandre dans sa relation avec le capital.
J’exagère ? Tout le monde a pu suivre l’interview du génie montois chez Vrebos sur RTL ce dimanche.
Il y a quelques célébrités qui ont trouvé refuge dans l’accueillante Belgique. C’est ainsi que la famille Mulliez des hypermarchés Auchan a demandé le droit d’asile à Néchin dans l’entité d'Estaimpuis, à un jet de la frontière.
Les parisiens optent pour la capitale belge. La riche banlieue, Rhode-Saint-Genèse, Uccle ou Ixelles se remplit. L'«Impasse des milliardaires», à l'orée du Bois de la Cambre, a fait le plein et refuse du monde. Avec le Thalys, Paris-Nord est à 1h25.
Di Rupo est aux anges, en France trop d’impôts tue l’emploi. On comprend pourquoi il appuie Ségolène, ce n’est pas tant pour que le petit peuple vive mieux, c’est pour que les riches foutent le camp en Belgique !
Mauvais socialiste, certes, mais quel stratège !