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Vous avez dit Premier ?

C’est fait. Nous sommes sauvés. « Votre bourgmestre » celui des Liégeois, mofflé par l’électeur n’est pas un homme au bout du rouleau, déçu par l’ingratitude de ses compatriotes.
La preuve, Didier Reynders se représente, avec le même sourire et pas découragé du tout !
Mieux, il monte en grade. Il se voit déjà Premier ministre !...
D’accord il s’est toujours présenté, depuis longtemps, partout où c’est possible d’accrocher un fleuron, un titre, un cacheton, un nougat à son palmarès.
Evidemment, « votre bourgmestre » ne sera pas bourgmestre de Liège ; il vise plus haut. Il a de l’ambition. Les Liégeois sont prévenus. Ils croyaient avoir évité le pire, eh bien non !…le pire est à venir. L’ex-candidat, candidat de toujours, aura même une étoile de plus à épingler sur son revers bleu. C’est un homme qui a la stature. La stature de quoi ? Qu’importe, il a la stature, c’est tout.
C’est au nom de sa stature que Didier Reynders n’en fait plus mystère, il sera notre premier ministre fédéral, dès que la formalité des urnes s’achèvera sur son triomphe.
On voit d’ici l’affiche : Après votre bourgmestre, Didier Reynders est votre premier ministre. Il a déjà commandé une nouvelle jaquette et pris rendez-vous avec les photographes.
Le tout s’est de patienter un peu. Il n’y a même plus à postuler. C’est une fatalité pour les uns, une certitude pour les autres. Il sera Premier ou rien !
Homme de précaution, il demande des prix aux déménageurs pour intégrer le 16, rue de la Loi. Voilà 8 ans qu’il habite au 12, ça fait quand même cinquante mètres entre l’ancien et le nouveau domicile.
Des conseillers, oui il y en a qui ont encore les pieds sur terre, lui disent que cette probabilité ne se présentera sans doute pas encore tout de suite après les prochaines élections législatives, qu’il faudra que s’usent d’autres prétentions légitimes dont celle d’un autre bourgmestre empêché, celui de Mons.
Qu’importe. Il faut dire que les Michel lui ont fourré cette idée en tête, histoire de voir comment il va se ramasser sur la peau de banane.
Tout dépendra de la façon dont Reynders va échouer. S’il est aussi ridicule que pour le maïorat de Liège, c’est le fils Michel qui présidera le MR à la prochaine assemblée. Sinon, il aura encore un sursis en souvenir du Liégeois Jean Gol, jusqu’à la prochaine boulette…
L’empêché de Mons aura certes sa carte à jouer, mais c’est de Guy Verhofstadt que les Michel attendent le coup de pied de l’âne.
Le libéral flamand se succéderait bien à lui-même.
Les Wallons l’adorent. Lui seul sait faire supporter l’arrogance flamande aux Francophones. Son futur projet ? Un train touristique le long de la frontière linguistique. Ce n’est pas Didier qui aurait trouvé celle-là. Un rail flamand, l’autre wallon. Le problème, c’est l’empêché de Mons qui l’a soulevé : aux aiguillages, quelle sera la répartition des voies ? Le rôle linguistique du chef de gare ?

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Didier Reynders cogite sur autre chose, une réconciliation nationale, placer le prince Philippe en immersion profonde dans une famille de pêcheurs de crevettes à cheval, quelque part dans une ferme typique du littoral entre Ostende et Zeebrugge.
Di Rupo ne serait pas contre. Il exigerait une contrepartie. Il verrait bien Dewinter, du Vlaams belang, stagiaire dans la capitale culturelle wallonne jusqu’au titre de capitale culturelle européenne de la culture en 2015. Il renseignerait les touristes néerlandais sur la Ducasse.
Le drame, c’est que nos prétendants au podium cherchent la coalition de rêve pour en prendre la tête.
S’ils reconduisent celle qui, vaille que vaille, a tenu le coup jusqu’à aujourd'hui (socialistes et libéraux), nos deux grands leaders wallons seraient en compétition pour la même place. Du jamais vu en Belgique où depuis longtemps Elio PS et Didier MR, à moins que ce ne soit Elio MR et Didier PS – on ne sait plus - sont des prénoms, Belgique est leur nom de famille, comme pourrait chanter Adamo juché sur le vélo d’Eddy Merckx, dans un grand show préélectoral. .
Guy Verhofstadt ne serait pas opposé à un remake de l'arc-en-ciel, une alliance entre libéraux, socialistes et écologiste, du moment que la coalition le reconduise au 16 de la rue de la Loi.
En attendant la guéguerre pour la place, Elio et Didier se sont concertés en partenaires loyaux et fidèles. Il y avait tant de cyanure dans le verre de l’amitié qu’ils n’eurent pas le temps de porter un toast, les verres avaient fait un trou dans la table !
On l’a échappé belle. Des hommes de cette stature sont rares en Belgique. Forcément, dès que d’autres pointures montent dans les formations dirigeantes, il se fait flinguer vite fait…
En dernière nouvelle, ils vont aller en chambre tous les deux, mais pas dans le même hôtel.

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