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Armand Dedecker le tient bien.

Ce midi sur RTL encore une prestation d’avocat, pilier du MR cette fois, décidément, ils sont fourrés partout !
Un sourcier renifle l’eau, un avocat qui prend une carte de parti sent l’oseille..
Il s’agit de Monsieur Armand Dedecker, impeccable, propre sur lui et tout, à son habitude, venu nous parler avec quelques autres de l’influence possible de Sarkozy dans la politique belge, à un mois des élections.
Cet homme est en lui même une quintessence, celle du monsieur qui de toutes manières et dans toutes les situations est né pour en remontrer aux autres. Il le sait. Il parle avec assurance et quand on lui oppose quelques arguments, il laisse flotter sur son visage d’habitude austère et sans expression, un petit sourire supérieur qui fait tous ses effets sur le comportement des gens ordinaires qui se croient alors en situation du type qui est devant son patron et qui n’ose pas lui demander une augmentation.
Moi, ce gars me porte sur les nerfs.
C’est mon droit, non ?
Ai-je des arguments ? Ne vais-je pas tomber dans un faux procès : celui du délit de sale gueule ?
D’abord, Armand aime Sarkozy. C’est viscéral. Il l’aime d’instinct, sans doute, comme moi je ne sais pas encadrer Dedecker. Sauf, que Sarkozy qui veut tout chambouler, remettre la France sur les bons rails, n’a pas dit un traître mot comment il allait réformer les pensions, les universités, les 35 heures, éteindre la dette publique, apaiser la colère des banlieues, donner du travail aux jeunes, etc, bref, comment il allait s’y prendre. C’est assez léger de soutenir un nouveau président étranger rien que parce que l’UMP est un parti de droite comme le MR et que le leader français à des talents oratoires certains pour envelopper sa stratégie dans du papier cadeau, sans que l’électeur français sache à quelle sauce il va être dégusté par les patrons et les banques. Il est vrai que si les Socialistes lui avaient posé les bonnes questions, il est possible que Ségolène monterait mercredi les marches… de l’Elysée.
Par entraînement du milieu, on pourrait dire de classe, cet engouement de Dedecker en dit long sur les habitudes du MR, quoique Louis Michel, qui se proclame humaniste, vient de nous baratiner dans un journal complaisant pour que nous fassions la distinction entre le libéralisme et le capitalisme. Dedecker semble n’avoir jamais dissocié les deux, les autres non plus d’ailleurs, ce qui nous vaut une apologie du président Sarkozy, avant qu’il ait débuté dans la fonction.
Enfin, tout cela n’aurait pas de sens, si Vrebos n’avait donné la parole au divin avocat sur la question des principes, l’autre toujours bien mis, cravate, chemise, tout bon pour la camera qu’on aurait cru Armand tourner un remake de Lord Justice.

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Armand, comme Nicolas, est contre les idéologies.
Il faut qu’on le sache dans les chaumières, les MR, dont Armand Dedecker est le symbole du sur mesure à Bruxelles, fuient les idéologies comme la peste !
Donc voilà des gens qui n’ont pas d’opinion, qui n’ont pas une ligne précise de conduite, qui n’ont en somme aucune valeur à défendre qui sollicitent les électeurs à voter pour eux !
C’est à se demander comment un avocat, portant beau, parlant bien, ne connaisse pas les trois sens que donne le Littré de l’idéologie.
1. Sciences des idées considérées en elle-même, c’est-à-dire comme phénomène de l’esprit humain ( Leibnitz) ;
2. Science qui traite de la formation des idées, puis système philosophique d’après lequel la sensation est la source unique de nos connaissances…
3. Théorie des idées suivant Platon.
Armand ne nous dit pas si il a horreur des trois sens que l’on peut donner au mot ou s’il manque d’enthousiasme pour un des trois ?
Chose curieuse « idéologie » a la même étymologie que « Idéal » de Idealis, de idea (Idée)
Si c’est cela ce que Dedecker a voulu nous faire passer comme message ce dimanche midi sur RTL, qu’il est sans idéologie, sans idéal et en fin de compte « sans idée », comme son modèle Sarkozy, eh bien ! la politique au sens le plus libéral du terme est tombée bien bas.
On aurait raison, alors, de se méfier des beaux costards et des belles cravates d’Armand, car derrière, il n’y a rien que l’imperceptible vent que font les doigts du comptable quand il compte les liasses.
Ah ! il est beau le royaume sans idéologie…


Commentaires

Bravo, Richard III! Ce type me pompe également. C'est un beauf de luxe!

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