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Dimanche : journée du drapeau !

J’avoue être interloqué par cette manifestation pour l’unité nationale ce dimanche à Bruxelles. Madame Marie-Claire Houart, fonctionnaire liégeoise nous dit-on, semble être surgie de nulle part. Son projet intéresse probablement des lobbies et des hommes avisés dans une conjonction d’intérêts fort divers qui y voient un moyen d’en tirer parti.
Laissons donc le bénéficie du doute aux motivations de la dame et voyons l’événement qui se prépare comme l’aspiration d’une partie de la population à préserver l’unité de ce pays.
A titre personnel, je n’ai jamais marché derrière un drapeau, sinon contraint et forcé par des obligations militaires, n’ayant pas eu le caractère d’imiter Garcet, pacifiste des années soixante.
Le cas de figure de ce dimanche est intéressant.
Le Nord du pays, qu’il s’agisse des politiciens appuyés d’une partie de la population ou d’une grosse majorité de celle-ci, les Flamands ne souhaitent plus le fédéralisme de compromis.
Seule une bonne participation flamande à la manifestation pourrait contredire ce qui précède. Il y a de fortes chances qu’il n’en soit pas ainsi, même si les radios et télévisions s’attardent sur les groupes néerlandophones qu’ils auront surestimé par complaisance pour leurs patrons unitaires.
Et c’est cela qui est gênant.
La finance et les hauts milieux dirigeants, défendant des intérêts particuliers, sont les seuls à ne pas voir que la Flandre est saisie d’un malstrom nationaliste alimenté par l’impression de sa toute puissance économique.
Les cas de cette nature ont émaillé l’histoire du monde. Aucun des pays qui y a succombé n’a modifié son attitude par la réflexion et la sagesse. Nul conseil n’a infléchi sa détermination.
Ils sont tous passés de la gesticulation à l’affrontement, après un instant de triomphe, ils ont perdu plus que ce qu’ils avaient à gagner au départ.
Heureusement, nous ne sommes plus au temps du bruit des bottes et du canon. L’Europe est un puissant adoucisseur de velléités guerrières.
Il faut craindre que la manifestation de dimanche à Bruxelles ne soit la démonstration du Sud du pays de rester attaché aux basques de la Flandre, comme l’effet d’une reddition honteuse devant un nationalisme intransigeant.
On sait bien comme les capitulations finissent. Pétain dans un premier temps passait pour le sauveur de la France, quand il livra les Juifs à l’Allemagne, il en était devenu la honte.
Car comment peut-on raisonner, dire ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, à des gens qui ne veulent rien savoir ?
Pire, la Flandre parle d’une seule voix de la gauche à l’extrême droite..
Il faudra encore quelques temps avant que le Sud se rende compte qu’il n’y a plus rien à faire et qu’il vaut mieux une rupture nette, qu’un mauvais arrangement.

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Le problème gît dans la périphérie bruxelloise avec tous ces francophones atterrés par le regain du nationalisme flamand et la ville de Bruxelles au milieu d’un océan de haine.
Mais ne pourrait-on, dans une vision d’éclatement du pays, remettre à l’Europe le soin de rabattre le caquet flamand pour la capitale et sa périphérie, plutôt que se rallier en désespoir de cause au RWF de Gendebien qui veut rattacher tous les francophones à la France et donc entrer en conflit direct avec la Flandre ?
Bruxelles n’est pas Sarajevo tout de même !
Beaucoup de sudistes pensent que laisser Bruxelles se débrouiller seule est une solution de lâcheté ; mais ce qu’ils ne veulent pas admettre c’est que cette réflexion masque leur lâcheté sur leur propre sort dans la Wallonie profonde.
Cette fin de l’Etat belge aurait l’avantage de simplifier la gestion du Sud, avec un Etat wallon unilingue et pluriculturel dans une alliance avec la France, plutôt qu’un rattachement. Cette formule verrait une seule instance administrative et politique. Ce serait l’occasion de nous débarrasser du parasitisme actuel à ces niveaux, d’une pléthore de centres de décision.
La « procession » bien-pensante de ce dimanche ne nous en désignera pas le chemin.

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Et pourtant… si on commençait par laver nos drapeaux en famille ?

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