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2008, l’année Nicolas.

Les Français ont un Président fringant, qui aime s’exposer dans une constante recherche de la notoriété médiatique.
La fonction lui va comme un gant et il bouscule tous les usages, pour en faire une présidence qui porte sa griffe, ce qui serait en soi sympathique, s’il n’y avait en-dessous de tout cela un carriériste et une nébuleuse d’attaches particulières avec quelques hommes qui à eux seuls représentent les grands groupes industriels et financiers de France et d’Europe.
A-t-il besoin d’un jet privé ? Il l’obtient sur le champ. D’une suite dans un des plus chers palaces du monde, afin d’y célébrer ses nouvelles amours avec Carla Bruni ? La réservation va de soi sans qu’on sache où ira la facture…
Nicolas Sarkozy, n'a aucune préventions envers les chefs d'entreprise. Il ne cache pas ses amitiés friquées, comme Mitterrand, Lionel Jospin ou Jack Lang. Il n’a pas les scrupules de Bérégovoy qui s’est suicidé d’avoir eu honte de s’être compromis en « empruntant » à un ami complaisant.
L’ancien métier d'avocat d'affaires du président lui colle à la peau. Les hommes qu’il a rencontrés dans ses démêlés politiques, au Budget dans le gouvernement Balladur en 1993-1995 l’ont familiarisé avec les titulaires des portefeuilles du CAC-40. Il les pratique selon ses opportunités.
On résistait difficilement au ministre des Finances, on ne peut que rendre service au Président de la République.
Edouard de Rothschild entretient avec Sarkozy une amitié plus que protocolaire. Par le passé, il leur est arrivé de prendre des vacances ensemble.
Antoine Bernheim, président de Generali et figure historique de Lazard, est un ami du premier cercle. C’est un fan convaincu qui pense que Sarkozy est seul à pouvoir faire bouger les choses.
Sarkozy, c’est Neuilly dont il fut le maire. Neuilly est une sorte de Beverly Hills français, une sorte de condensé des grosses fortunes.
Quelques amis de Neuilly suivent Nicolas depuis 20 ans et assistent ravis à son ascension. Martin Bouygues lui téléphone régulièrement. Nicolas et Martin sont inséparables. C’est presque une affaire de famille. Martin est le parrain de Louis, le dernier fils de Nicolas.
Les Decaux sont aussi du coin. Le Président est proche de Jean-Charles Decaux, qui alterne avec son frère Jean-François à la présidence du directoire de JC Decaux. Avec le père, roi des Abribus et de l'affichage, il y a le vélo qui les unit, comme Audiard avait ses amis de la bécane du dimanche matin. Gilles Pélisson, le patron de Bouygues Telecom envisage de sponsoriser une équipe cycliste.

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Decaux et Sarko ont, au compteur, pas mal de kilomètres en commun du côté de La Baule ; même si les responsabilités ont tempéré la passion du vélo.
Dominique Desseigne, le PDG du groupe d'hôtellerie et de casinos Barrière, associé au groupe Accor, fait partie des intimes du Président. Lors des journées de l'UMP, en juillet, on l'a vu, au premier rang, flanqué de sa compagne Mona Ayoub, soutenir son ami. Les liens de Sarkozy avec Desseigne étonnent un peu le gotha. Nicolas était très ami de Diane Barrière, l'épouse décédée de Desseigne.
Thierry Breton est aussi l’ami du premier cercle, comme François Pinault, fondateur d'Artémis (PPR, Gucci, Fnac, Christie's, La Redoute...)
Serge Dassault est un fan de Sarko qui démêla en tant qu'avocat la succession de Marcel Dassault.
Que ce Président est précieux pour les grandes fortunes de France !
Aussi, se devait-il de leur faire une petite ristourne en début de règne, même si les coffres sont vides et qu’il y a d’autres priorités en souffrance.
La liste des amis de Sarko est longue et ressemble à une litanie de tous les saints de la banque, du commerce et des médias. Ces derniers surtout ont rendu de fiers services au candidat à la présidence par des petits coups de pouce. Ségolène Royal n’a pas eu cette chance.
Arnaud Lagardère est très reconnaissant au Président de l’avoir soutenu à la disparition de son père. Les deux hommes se voient souvent, pas seulement pour parler affaires.
Sarkozy est devenu la nouvelle mascotte des patrons, même si ceux-ci font parfois la fine bouche, mais c’est surtout pour la frime, pour que la bonne entente ne se voie pas trop !
Madame Parizot sait y faire aussi dans la communication…
A gauche, Sarkozy n'avait qu'un rival, Dominique Strauss-Kahn, aussi à l'aise dans un cénacle de PDG qu'avec un comité de chômeurs, on a vu comment il s’en est débarrassé, de telle manière que le socialiste lui est redevable de sa place au FMI.
Au temps où Sarkozy s’inquiétait encore de son avenir, il fréquentait assidûment l'université d'été du Medef. Cela lui avait valu de nouer des relations utiles : Franck Riboud, Jean-Martin Folz, sans négliger des intellectuels comme André Comte-Sponville et Etienne-Emile Baulie, des politiques avec Bernard Kouchner et Ségolène Royal, etc.
C’est curieux, mais il me semble que si Chirac n’a jamais été l’homme des promesse qu’il a faites aux Français, je crois qu’au contraire, Sarko tiendra celles qu’il a faites aux patrons, et comme aujourd’hui les patrons représentent le peuple, on peut dire que celui-ci en aura pour son argent.

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