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L’Octopus à la foire du Midi.

Jadis on aurait réglé cela à coups de canons. Aujourd’hui, plus pacifiquement, le grand show constitutionnel qui s’est ouvert pour une nouvelle réforme de l’Etat se fait à coups de communiqués. Il n’y aura pas de mort, tant mieux. Il n’y aura que des déçus, tant pis.
Agitons nos drapeaux, madame Houart nous regarde !
Sauf que désormais, les accords sont impossibles !
A moins que d’être les bons bourgeois de Calais, masochistes et les hémorroïdes en fâcheuse posture (ce qui est fort possible) les Bruxello-Wallons peuvent déployer leurs mouchoirs, Tyl l’espiègle va les faire pleurer.
Les Flamands veulent leurs modifications des lois fédérales selon leurs quatre volontés. Un point, c’est tout.. Les Francophones n’ont qu’à dire « oui ». Le non est exclu, sinon… c’est la fin de la Belgique et surtout pas de « oui, mais… ». Des compensations à la scission BHV, comme Di Rupo le suggère, un recensement linguistique à la Région bruxelloise, c’est « nooit ». « Ik reken op je medewerking » dit Leterme avec son sourire glacé.
Si Sarko est bling-bling, Leterme est crazy. Notre nouveau banquet de Platon se fera sans Aristote, rien que de la fine diplomatie flandrienne. Pour négocier quoi ? Rien, puisque c’est à prendre ou à laisser.
Le « groupe des 18 », ou « groupe octopus », a un démarrage d’enfer. On a discuté calendrier. Les uns voulaient le calendrier julien, d’autres souhaitaient le grégorien.
Voilà déjà deux séances de fichues.
Yves Leterme et Didier Reynders ont décidé que beaucoup de réunions seront secrètes. Le Grand Orient veut bien prêter ses salles. Nos Grands maîtres n’ont pas encore convenu du mobilier. Les meubles Mailleux contre Altro Salons de Hasselt, IKEA n’a pas dit son dernier mot en suédois, ce qui ne fâcherait personne.
Le discours d'introduction du président Leterme fut fabuleux. En daarop, tot kijk vrienden…
Je sais, c’est dur. Mais dorénavant ce blog sera bilingue...
Les fermiers du Limbourg espèrent engranger un premier résultat pour le 23 mars…
On l’échappe belle d’emblée, il n'y a pas eu de « note Leterme » sur la table, rien que du champagne et des petits fours, en attendant le grand !

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Présentée mardi dernier, la note de Guy Verhofstadt a fait mal à l’âme naïve du CDNV. Monsieur 800.000 voix nous a dit « Ik heb wat moois over hem vernomen ». On attend de savoir lesquelles ?
En sursis d’être débarqué le 23 mars, c’est pas drôle pour Verhofstadt, le voilà chef pour rire !
Exclu des sages et invité silencieux, malgré sa note (avec madame Houart il est au courant de la situation de la Belgique), c’est difficile à encaisser. Enfin, tant qu’on le paie. Ça lui permettra d’acheter quelques arpents supplémentaires autour de sa maison en Toscane.
L'ambition de Leterme est de travailler thème par thème, dans ce vaste chantier institutionnel où il est le promoteur immobilier, sa volonté, c’est de faire du « Grand Bruxelles », le « Petit Bruxelles ». Tant qu’il ne touche pas au grand Mons, les socialistes s’en foutent.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé : MR, PS, CHD, Ecolo, CD&V/N-VA, OpenVLD, SP.A et Groen, tiraient un coche. Bart De Wever en mouche à merde a le rôle principal.
Après six mois de répétition, les pompiers de service sont prêts à éteindre les déclarations incendiaires au nom de la Belgique. Mathilde est enceinte ! Ils ne respectent rien, ces Flamands que la seule Hollande nous envie…
Du côté francophone, les partis sont minés, comme le sol wallon, des nombreuses galeries des charbonnages libéraux. Les porions ont l’ego au charbon. La hercheuse Milquet tente de les faire chanter « au loin, c’étaient les corons », mais les mineurs sur le fond n’ont pas les mêmes perspectives. Quand on se retourne, dirait Pierre Dac, on a l’avenir derrière soi.
Et il semble à tout le monde qu’il s’éloigne de plus en plus.
Les week-end de Di Rupo ne seront plus consacrés à la fête. Les tête-à-tête ne se feront désormais qu’à la table des matières.
Les présidents consacreront leurs dimanches à s’unir.
Au speed-dating francophone, la tournante fait cinq minutes. On a choisi le temps court, car ainsi personne n’a le temps de se déboutonner…
Ailleurs, au national, avec les Sages la question reste pendante. Comment avancer concrètement avec un groupe aussi large ? Il est vrai qu’au moins une participante a déjà quatre enfants.
Bref, complètement déconsidéré par l’opinion publique, le personnel politique haut de gamme n’a plus qu’à aller se rhabiller.
On attend carnaval, pour s’attaquer au Prince. Philippe est prévenu.

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