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Vœux pour 2008.

Puisqu’il est d’usage de faire des bilans, d’aboyer en chœur les conneries habituelles sur les lieux de prestige que l’on reconnaît entre mille : la Grand’place de Bruxelles, la Tour Eiffel ou Trafalgar square ; puisque c’est tout à fait entendu que les souhaits des personnalités aux présentateurs vedettes des téléradios sont des textes interchangeables d’une année à l’autre, si bien que les plumes des différentes rédactions n’ont qu’à déplacer quelques virgules avant de rendre leurs copies, je me range à la coutume sous la forme d’un petit condensé des probabilités d’événements pour 2008.
Le monde va poursuivre sur sa lancée un peu partout en 2008, comme en 2007, quand les gens s’étripaient déjà gaillardement. Il n’y a pas de raison que cela s’arrête. Il y aura quelques nouveautés. Par exemple au Kenya où les affrontements entre ethnies tournent au génocide.
Dans la foulée des conflits en Irak et en Afghanistan, voilà le Pakistan qui bat de l’aile, le tout à grands renforts de kalachnikovs et de factions musulmanes adverses, conflits allumés, subis ou orchestrés par le nouveau démiurge de la démocratie, Dobeliou Bush, l’homme de toutes « les vertus ».
Comme en 2007, aucun conflit ne sera sur la voie de la pacification. Aucun accord sur la détention du feu nucléaire ne pourra être trouvé avec l’Iran, il est bien possible que d’ici 2009, le président sortant ou le nouveau envoie une escadrille tactique réduire en cendres les points chauds ou se fabrique la bombe iranienne.
Inutile d’attendre une quelconque solution au conflit israélo-palestinien, responsable en partie de l’effervescence dans cette région du monde.
Question pollution, la Chine et l’Inde vont achever d’anéantir tout espoir d’un résultat positif entre les besoins de l’homme et la nature. Les mesures de plus en plus sévères pour endiguer la dégradation générale de l’environnement en Europe paraîtront tellement dérisoires et insuffisantes que les promoteurs de ces mesures finiront par être mal vus des populations.
L’économie mondiale aura de plus en plus de mal de palier à l’épuisement des richesses minéralogiques à commencer par le pétrole. Les voitures hybrides resteront chères et peu nombreuses. Tandis que le baril de brut passera allègrement les 100 dollars et que l’automobiliste aura à charge la double augmentation du produit, celle de l’huile minérale proprement dite et celle des taxes et accises qui suivent l’augmentation en proportion, les avions poursuivront le gaspillage des millions de litres de kérosène hors taxe.
Le commerce mondialisé accentuera les hausses spectaculaires des produits de première nécessité, sans que la libre concurrence les fasse baisser. Ce sont les pays émergents de plus en plus riches et de plus en plus demandeurs, qui feront flamber les prix.
2008 sera un pas de plus vers le fiasco d’un système capitaliste dont l’échec retentissant pourrait survenir à la suite d’une crise financière sans précédent. Elle pourrait succéder à la faillite des banques américaines d’hypothèques.

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Hausse des prix de la consommation de base, déroute du système bancaire, voilà les ingrédients réunis pour une inflation à deux chiffres. Les spéculateurs qui se sucraient en jouant l’euro contre le dollar, pourraient par un jeu de balancier, ramener la parité, voire la prépondérance du billet vert. On verrait alors tous les secteurs de l’économie européenne hausser les tarifs de manière générale et la panique s’emparer des places boursières et des gouvernements.
S’en tireraient mieux les pays qui ont des ressources naturelles en réserve dans leur sous-sol, ce n’est pas le cas de la Belgique.
A propos de la Belgique, les six mois de palabres pour accoucher d’une souris qui rendra l’âme le 23 mars, n’ont résolu aucun problème. Peut-on résoudre ceux-ci quand d’un côté de la table les négociateurs sont habités par une ferveur nationaliste qui s’appuie sur le droit du sol, dans le seul souci de sauver la langue flamande, si peu attractive que même les Flamands s’en désintéressent, et de l’autre les royalistes francophones au service d’une idée de la Belgique complètement obsolète, idée qui les conduit du bourgeoisisme au conformisme, dans l’abandon des postes clés du gouvernement fédéral aux flamands, avec l’espoir de sauver leurs mandats politiques et leurs intérêts inavoués.
Quant aux mesures de rattrapage des bas salaires, des pensions et des revenus de remplacement, que les pauvres ne se fassent aucune illusion. Au mieux, ils auront droit à une cinquantaine d’euros, au pire, une augmentation minime pourrait faire basculer certains bas revenus dans des tranches supérieures de taxation, ce qui pourrait faire qu’une vingtaine d’euros de plus en salaire brut, vaudraient au malheureux bénéficiaire, une dizaine d’euros en moins de salaire net.
L’impression qui ressort de l’ambiance générale tant en Belgique, que dans le monde, est assez pessimiste et n’augure rien de bon en 2008.
Pour ma part, je suis désolé d’en avoir fait le constat depuis longtemps, mais les pires voyous ne sont pas ceux qui courent les trottoirs. Ils ne peuvent faire qu’un mal relatif. Les pires ont une plus grande capacité de nuisance, ils siègent dans des conseils d’administration, se sont infiltrés dans les Parlements et ont en charge nos destinées.
Ce sont nos grands voyous !
Je me joins donc à eux pour vous souhaiter une bonne année, à la différence que moi, je suis sincère !

Commentaires

Meilleurs voeux 2008 cher Richard et ...encore bravo pour cet espace visuel anticonformiste.Continuez.

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