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L’homme qui change les choses.

Louvrengran – Chère Tout, l'homme, "qui voulait faire changer les choses", s'en prenait à vous. Il vous a fait souffrir ?
Madame Tout - Il avait prévu des plans. Comme envoyer un courrier à la greffière Michel, mais jamais il n’a eu l’intention de casser les vitres des maisons de ses victimes, dégonfler les pneus des autos ou badigeonner sur la façade du PS boulevard de l’Empereur « vive l’anarchie ».
Louvrengran – Peut-être ne parlons-nous pas du même homme ?
Madame Tout – Marc m’a fait souffrir aussi… Si c’est à celui auquel je pense qui est celui à qui vous pensez…
Louvrengran – Madame Tout, je vous en prie, nous ne sommes pas au Parlement. C’est seulement pour nos lecteurs de la « Belgique frontalière »…
Madame Tout – Les deux ne manquent pas d’imagination. Mais pas pour votre usage et ce que vous écrivez pour vos lecteurs frontaliers de Bruxelles. La police n’a jamais perquisitionné chez Marc. Ils n’ont pas découvert des projets visant à nuire à l'existence de ses anciens clients. C’est seulement qu’il doit nourrir 20 personnes…
Louvrengran – Des enfants hors mariage ?
Madame Tout – Non. Du personnel qu’il occupe, plus moi et mes enfants, ça va chercher dans les 40 personnes !
Louvrengran – Vous avez 19 enfants ?
Madame Tout – C’est une question de standing… Nous autres, les petites gens du peuple, nous avons besoin de luxe afin de prouver que nous ne sommes pas moins que les riches.
Louvrengran – Néanmoins, ils s’en sont pris tous les deux à des personnalités politiques ?
Madame Tout – Je vous répète que Marc, c’était pour la bonne cause. Il a besoin de tellement de recommandations pour seulement vivoter…
Louvrengran – Il n’en reste pas moins que l’un et l’autre ont voulu faire changer les choses…
Madame Tout - La justice a beaucoup de mal à savoir combien de personnes ont été prises pour cible par l'homme "qui voulait faire changer les choses". Par chance, les actions se limitaient au harcèlement et des menaces, de l’un et seulement à des harcèlements chez Marc.
Louvrengran - Pour le parquet, l'essentiel est surtout de s'assurer qu'ils ne récidivent plus. Croyez-vous qu’ils seront soumis à un traitement médical approprié ?...
Madame Tout – Marc égare des notes, certes, mais lui n’est pas un égaré. Ou alors, je le saurais. Jusqu’à présent, il a toujours rejoint le lit conjugal et s’il s’y égare parfois, je ne puis que m’en réjouir.
Louvrengran – Donc, il n’est pas l’homme qui voulait faire changer les choses ?
Madame Tout – Pas à mon entendement. Où il veut les faire bouger, ce n’est pas dans la rue, mais dans les hautes sphères du pouvoir. Là, je suis d‘accord avec lui.
Louvrengran – Aha ! Vous voyez bien. Il vise plus haut !
Madame Tout – J’entends une action noble en politique, bien entendu.
Louvrengran – Venons-en, justement, à l’action noble. Puisque vous nous dites qu’il égare facilement des notes.
Madame Tout – Depuis quand un vendeur d’aspirateur ne peut-il plus démarcher sa clientèle ?
Louvrengran – Marc vend des aspirateurs ?
Madame Tout – C’est une image. Lui vend des inspirateurs. C’est à peu près la même chose, car ils font l’un et l’autre du vent.
Louvrengran – Des machines à vent ?
Madame Tout – Et derrière, il a à charge les 20 personnes à nourrir qui actionnent le soufflet de forge pour faire du vent, plus moi, ce qui fait 40 !
Louvrengran – Vous ne craignez pas que cela fasse désordre et qu’on va encore crier à la collusion entre amis ?
Madame Tout – Ce qui m’inquiète, c’est Frédé qui n’y a pas donné suite. Je me demande si Marc ne devrait pas intenter une action contre la Poste ?
Louvrengran – C’était quand même une bourde ! Un homme qui passe à la télé… marié à vous… et qui fait sérieux bien qu’il ne se rase pas tous les jours…
Madame Tout – C’est ce qui fait son charme quand il passe à la télé. Parce que pour ce qui est du reste…
Louvrengran – Désenchantée ?

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Madame Tout – Ecoutez… (Tiens, je commence ma phrase comme Eddy Merckx) quelqu’un qui envoie un courrier à madame Michel avec en annexe une note destinée à Frédé, comment l’appelez-vous ?
Louvrengran – Un con !...
Madame Tout – Je n’irai pas si loin…
Louvrengran – Un demi con ?
Madame Tout – Non ; mais un jean-foutre !
Louvrengran – je peux l’écrire pour mes lecteurs frontaliers de Bruxelles ?
Madame Tout – Oui, mais sous forme de catalogue. Une sorte de rappel de tout ce que la Communauté française compte de lieux de pouvoirs, cabinets ministériels, administrations, grandes villes, entreprises publiques, intercommunales… Je rédigerai moi-même l’article qui s’intitulera « vade-mecum du citoyen ».

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