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L’Octopus en concert !

Et l’Octopus ? Que devient ce machin ?
C’est quand même de lui que viendra la lumière sur l’après 23 mars.
L’Octopus joue au crabe dormeur « cancer magister » qui s’enfonce dans le sable en attendant sa proie. La discrétion c’est bien, surtout quand on ne fait que s’engueuler. Mais le citoyen n’est-il pas le premier concerné ? A force d’escamoter ce qui fâche, d’éluder les questions embarrassantes, on risque de perdre les derniers lambeaux de la démocratie qui nous reste.
La question se pose aujourd’hui de savoir si madame Houart doit ou non commander des drapeaux tricolores le soir du 23 mars, pour une manif à Bruxelles !
L’Europe, qui s’était inquiétée de la poussée flamingante avec les exigences du CD&V-N-VA, s’est rendormie sur l’assurance qu’il y avait un pilote dans l’avion (Verhofstadt). On est à la mi-février et jusqu’à présent les quelques échos qui ont filtré de la réunion du 1er février ne sont guère encourageants pour une réconciliation générale et la royauté revigorée, malgré l’ouzo offert par le Premier à ses ministres.
Quant à l’opinion belge, c’est comme si l’après 23 ne la concernait pas.
« Le 15 ou le 22 février, Yves Leterme et Didier Reynders espèrent présenter au groupe Octopus une première série de propositions qui pourraient faire l’objet d’un consensus en matière de transferts de compétences, de financement, de fonctionnement de la fédération et concernant Bruxelles » nous annonce la presse.
Cela signifie que depuis sa création et à un mois presque de l’échéance, on est encore nulle part !
Qu’est-ce que cela veut dire une première série ? Ne serait-ce pas plutôt quelques replâtrages sur lesquels tout le monde serait d’accord ; mais qu’on ne serait encore nulle part pour les gros machins, du genre BHV ?
Voilà qu’une hémorragie interne du système gastro-intestinal de Leterme - ce qui en pathos médical peut se comprendre de toutes les manières - vient ajouter à l’ambiance surréaliste la petite touche supplémentaire du cabinet du docteur Cabanès, auteur d’une série « ces grands malades qui nous gouvernent » que nos grands parents ont dû lire !
Espère-t-on trouver enfin la politique qui contenterait tout le monde dans les semaines à venir, alors que voilà 9 mois qu’on bat le beurre !
Parce que si c’est le cas, que n’a-t-on écouté la voix de la raison plus tôt !

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On n’en conviendra pas, mais l’Octopus ne résoudra rien et l’on va se retrouver dans une situation pire qu’avant, le jour où Verhofstadt présentera sa démission.
Les journaux spéculent justement sur la façon de partir du Premier ministre. Il donne sa démission, mais pas celle du gouvernement. C’est donc Didier Reynders qui le remplace. Tout le monde démissionne avec lui et le roi charge un formateur de rassembler le jeu de cartes. Sera-ce Leterme, mal portant, mal aimé des wallons, haï des bruxellois et d’ores et déjà considéré des flamingants du N-VA comme un traître ?
On voit que pour le roi, se casser un nouveau col du fémur est une alternative non négligeable à recommencer le cirque du mois de mai 2007… à moins qu’il ne prenne une chambre contiguë à celle de Leterme à l’hôpital de Louvain. (Je sais, c’est de mauvais goût, mais je n’ai pu m’empêcher.) afin de poursuivre le dialogue.
Ce qui complique davantage l’aujourd’hui, c’est la rupture qui risque de se produire au parti socialiste au sujet du devenir de la Communauté francophone mêlant Bruxelles à la Wallonie.
De Charleroi et des Socialistes réputés adversaires de Di Rupo est venue l’idée d’une identité wallonne, avant tout amalgame avec le partenaire bruxellois.
On ne sait pas à Liège ce qu’en pense la fédération. Probablement rien comme d’habitude, tant cette fédération est singulièrement lèche-botte de Di Rupo depuis qu’elle a perdu son charisme et ses leaders. Mais quand même, cette rébellion contre la pensée unique, les pontes du Boulevard de l’Empereur devraient en tenir compte.
Alors, loin de clarifier l’horizon de l’Octopus, il n’est pas exclu que les belgicains et les autres se retrouvent à nouveau face à face, sans solution fin mars.
Toutes ces incertitudes qui ne demandent qu’à s’envenimer, compte tenu des ambitions de Didier Reynders et du nombre de partis dans la nouvelle combinaison, laissent à penser que le pays sera ingouvernable dans sa forme actuelle, qu’elle soit fédérale ou confédérale.
Reste au roi son va-tout : une nouvelle élection !
C’est un risque qui pourrait multiplier les facteurs de division, plutôt que les réduire, devant l’exaspération des Communautés et celle des électeurs.
De tous les scénarios possibles, celui d’une séparation définitive des deux Communautés devient de plus en plus crédible.
Le Commerce et l’industrie sont contre. Ce serait bien la première fois que les partis politiques passeraient outre l’avis des puissances d’argent.
Les sociologues eussent préféré que cela fût au regard de la détresse et de la pauvreté d’un quart des Belges.
Quand on voit ce que nos Institutions coûtent, on se demande si une simplification ne s’imposerait pas ?
Enfin, il y a un commencement à tout.

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