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La peur au ventre !

On n’ignore rien de ce qui ne va plus dans ce pays.
Passons sur les exigences flamandes. Ne sont-elles pas à ce point fortes, depuis que par le passé elles ont été toutes accomplies grâce à la résignation des « élites » francophones ? Mais justement parlons-en de ces élites, et demandons-nous si elles ne sont pas en définitive plus responsables qu’il n’y paraît d’une situation regardée par l’Europe comme un non-respect des minorités, tandis que nos responsables étudient les moyens de sortir de l’impasse par de nouvelles concessions, alors que ce devraient être aux autorités flamandes à respecter les droits de leur minorité francophone.
Qu’on me pardonne, derrière les accents de fausse bravoure de Maingain et le dos rond de son chef de file Reynders, l’air satisfait comme toujours de Di Rupo et les regards inquiets de Milquet, on sent bien la peur monter.
C’est là le sort des gens sans envergure de n’avoir pas la réponse adéquate aux provocations.
Il y a pire et comme je les vois s’agiter, après la peur, ce sera la panique !
Dans la panique, il y a une suspension d’activité de l’intelligence qui dans les moments clés que nous traversons peut être catastrophique.
Déjà que l’intelligence – tout rompus que soient les membres francophones du gouvernement aux exercices oratoires – n’est pas leur fort.
En psychologie, ce qui accompagne la paralysie de l’entendement, c’est la régression !
C’est visible au fur et à mesure que le temps passe et que Leterme, volontairement ou non, n’est pas en mesure de gouverner ce pays en proposant des solutions équitables, nous sentons monter chez nos responsables francophones un absolu désarroi.
Ils arrivent dans un état de panique tel, qu’il semble que tout espoir de salut les ait abandonnés.
Toujours en suivant le caractère régressif de cette panique, sur le plan de l’inconscient, ils remplacent progressivement la qualité des actions, par une vaine gesticulation.
Ainsi pensent les gens pris de panique, il leur semble que sur le nombre de tentatives, il y en aura au moins une ou deux qui fera de l’effet !
Di Rupo et Milquet font penser à ces insectes d’été qui tournent des heures sur une vitre d’une fenêtre fermée, alors que l’autre est ouverte ! Et ce n’est qu’après s’être épuisés et parcouru de long en large la surface de la fenêtre qu’ils trouvent par hasard le moyen de s’échapper par la fenêtre voisine, largement ouverte.

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Par contre Reynders, puisque nous en sommes aux comparaisons animalières, correspond à la stratégie de l’araignée-taupe. Il reste tapi au fond de son entonnoir et attend de déguster ses proies sans qu’il y paraisse. Il pousse ses avantages en nouant des liens de vassalité avec ses adversaires plus forts que lui.
Le négociateur wallon sujet à la panique est pétrifié littéralement sur place dès qu’une responsabilité lui incombe. Il craint trop de rendre des comptes à la postérité en posant une action originale à laquelle il est bien incapable d’adhérer.
La raison paralysée, toute chance de rencontrer une issue honorable à la crise disparaît.
La démission de l’intelligence devient inévitable. La bêtise a tôt fait de prendre sa place. Nous croyons encore qu’ils nous préparent au mieux un accord équilibré ; eh bien ! non… Bientôt nous revivons un nouvel épisode fouronnais, un nouveau marché aux esclaves dans lequel s’aventurent les mandataires paniqués. Nous les croyions subtils, ils ne sont que sots !
Mais qu’importe, la bêtise n’a pas dit son dernier mot. Au contraire, elle exulte et se noie dans l’invective, pour la simple raison que c’est son seul moyen de s’affirmer.
Les mots se veulent des barrages. Ils ont été appris à la suite les uns des autres dans des carrières où le superficiel était roi, la leçon d’université, la règle, à seule fin d’émarger au budget des dépenses publiques à une époque où il était facile de gagner gros pour des représentations aussi médiocres que sans importances.
Les mots sont aussi vides de sens que durs. L’adversaire, outré ne peut passer sans réagir.
Qu’y a-t-on gagné ? Rien ! Par contre, l’adversaire qui souvent a gardé son sang-froid, puisque c’est de lui que l’initiative est venue, peut à sa guise conduire le paniqué là où il veut.
Les Flamands, sûrs d’eux-mêmes dans leurs revendications, assistent au manque d’exploitation des Wallons de la vision négative de la Flandre par les partenaires de l’Europe.
Vous verrez bien, dans les jours à venir, que ce seront encore les Wallons qui feront en sorte que le regard critique de l’Europe sur la Flandre n’irrite pas davantage les Flamands. Ainsi soutenus par les dirigeants francophones, ils durciront encore leurs exigences. La Belgique prolongera sa maladie de langueur avant l’issue fatale. C’est tout.

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