« Complexe et décomplexe… | Accueil | Qui ne dit mot qu’on sente… »

Un premier mai bidon !

Si le communisme est l’avatar du capitalisme, c’est dans cette forme « dégénérée » qu’il conviendrait aujourd’hui de chercher le salut de l’humanité.
Le capitalisme quoique universel ne peut plus conduire à une politique humaniste dans la perspective d’un monde futur où il faudra nourrir 7, voire 10 milliards d’hommes.
Le moteur de ce système est l’individualisme poussé jusqu’à l’égoïsme. Qui ne voit les guerres terribles qui sont en perspective prochaine dans un monde où seuls les prédateurs survivront ?
Le communisme peut atténuer les conflits et partager ce qui est partageable entre les hommes.
Ce n’est pas si simple, évidemment, parmi les problèmes qui nous assailleraient, il resterait à régler la question essentielle du profit afin de motiver l’humanité au travail, puisque celle-ci a pris ce chemin.
Les tentatives de « communisation » n’ont pas résisté à l’absence de motivation matérielle et leur remplacement par des appels au civisme et à la morale de groupe ont toujours échoué.
Pourtant, le travail comme il est pratiqué est loin de faire l’unanimité.
C’est que le travail comme on le conçoit de nos jours a des motivations d'intérêt technique et de profit suffisant, pour un nombre peu élevé d’individus, alors qu'il est une pénible corvée pour tous les autres. Les impératifs de production et de morcellement des tâches entrent pour beaucoup dans cette dépréciation.
Il y a dans l’entraînement des populations à « aimer le travail » une hypocrisie fatale qui pousse les gens à croire tous les bobards que disent les autorités.
Réhabiliter le travail manuel par rapport au travail intellectuel est une première et essentielle tâche. Elle ne peut se faire que dans un autre système que celui de Didier Reynders.
Le communisme dans son principe égalitaire est la seule organisation possible dans le futur.
Son installation trop rapide en 17 n’a pas permis une réflexion générale d’ordre pratique.

3355b.jpg

Dans les années vingt et par la suite, la comparaison avec le capitalisme ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment, tant les potentialités et l’exploitation des peuples par le colonialisme avaient encore de belles années. Les peuples occidentaux avaient vu immédiatement le côté lucratif dans les relations qu’ils pouvaient avoir avec les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud, des relations de maître à esclave…
Le communisme, soutenu lors de cette période d’apprentissage par les seuls exploités conscients de l’être et une poignée d’intellectuels, violemment attaqué par ceux qui avaient intérêt à sa disparition rapide, n’était viable que par une prise de conscience générale. Ce qui ne fut pas le cas.
Ainsi, le capitalisme forma deux générations au moins d’adversaires résolus d’un système qui ne pouvait que sombrer dans le despotisme d’une nomenklatura dévoyée.
De nos jours, après l’effondrement de l’URSS, la gauche socialiste s’est installée sans concurrence dans un accompagnement servile du capitalisme. Il faudra du temps aux vraies formations de gauche pour revenir à une meilleure place afin d’agir pleinement à la sauvegarde des peuples.
Le temps joue pour le communisme. Certaines modifications politiques peuvent se produire assez vite. On assiste de par le monde aux premières grandes famines dues aux phénomènes naturels et à la spéculation propre au désordre capitaliste. La rareté progressive des produits essentiels va conduire au reste.
Il faudra donc choisir entre faire des guerres pour l’eau, le blé et le pétrole ou une organisation mondiale capable de régler les conflits en devenir, avant qu’ils n’éclatent. Ce qui sous-tendrait aussi d’aborder le problème démographique.
Nous serons dans la nécessité de stopper l’accroissement exponentiel des populations pour des raisons évidentes. L’humanité court à sa perte entraînant avec elle, le vivant.
Nous devrons recréer des zones vierges, si nous ne voulons pas disparaître avec les grands mammifères à qui nous disputons l’espace vital.
Il serait opportun de réinstaller l’hypothèse communiste dans l’esprit des gens, c’est-à-dire montrer que les principes conformes à l’hypothèse communiste sont loin d’être impraticables ; qu’ils sont même les seuls qui permettraient d’arrêter les bains de sang qui se préparent.
Après l’ironie des gens désignant les « cocos » dans un schéma de dérision issu de la guerre froide et de la propagande, il conviendrait de remettre tout à plat et de réfléchir à ce que l’on pourrait entreprendre de didactique, sans retomber dans les anciennes erreurs.
Il y a urgence.

Commentaires

Je partage ton avis, Richard. Les gens qui possèdent ne cèderont rien spontanément; il faudra bien un jour le leur arracher. Le problème, c'est que les motivations qui animent les révolutionnaires ne sont jamais pures: il y aura toujours des idéalistes d'une part et des opportunistes de l'autre pour tirer les marrons du feu. Mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs, dit-on; espérons seulement que nous ne serons pas dans le bol à fouetter les oeufs car les dégâts collatéraux sont toujours énormes dans ce genre d'aventures.

Poster un commentaire