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Deprez fête ses dix ans !

Une information qui est passée tout à fait inaperçue, c’est celle dont le MCC a fait part aux journaux.
Enfin une information qui est passée inaperçue parce qu’elle le méritait !
Mais d’abord, qu’est-ce que le MCC ?
On ne sait pas.
Cela aurait pu être le sigle d’un mouvement terroriste ou celui des cocus contents, ou encore les deux, un leader cocu d’un mouvement terroriste !
Renseignement pris, c’est un mouvement d’un citoyen de changement. Il s’agit de Gérard Deprez qui a négocié voilà dix ans au MR ses 25 ou 30 électeurs fidèles contre un siège au parlement européen !
Et ça a marché !
Comme quoi le MR, ne fait pas que des mauvaises affaires avec Fortis !
Il est vrai que dans MR, il y a aussi Mouvement. C’est fou comme les partis immobiles aiment le « mouvement » ! L’immobilité les aura rapprochés et depuis ils ne se quittent plus, forcément puisqu’ils sont tombés dans le mouvement immobile du centre et que depuis, on est sans nouvelle.
Jusqu’à hier, c’était ainsi. Mais l’information nous est parvenue : le président du MCC, Gérard Deprez, était dimanche à Wavre. Donc il se meut !...
Quand je vais à Wavre, je n’en fais pas un communiqué. Lui bien. C’est comme ça. Heureusement qu’il n’y va pas souvent. Il finirait par lasser.
Mais qu’est-ce qu’il fichait à Wavre ?
C’est une ville paisible, mais quand même. Un théâtre, un cinéma, trois cafés, Wavre est un peu Huy, sans Anne-Marie Lizin..
La maman du petit Gérard, Nathalie, avait loué une salle pour fêter son dixième anniversaire !
On le voyait plus vieux sur les photos. Finalement, c’est elle qui a beaucoup vieilli.
L’usure de la politique, c’est quelque chose. On se députe à Bruxelles, on passe par Wavre et tout de suite on prend dix ans qui en paraissent vingt !

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Mais le gamin, président des MCC, n’allait pas passer à Wavre sans laisser un communiquer.
Aussitôt, Gérard envoie un SMS à l’agence Belga « Je ne suis pas venu à Wavre pour ne rien réaliser, mais pour un compromis des Belges » !
Rien de moins, Gérard veut compromettre les Belges à Wavre !
C’est décidé : « Les modérés de Wavre doivent donner le ton ». Lequel ? Mais celui qui fait bouger les choses. Et aussitôt prenant son Fabert n° 10 devant Nathalie en joie, voilà Gérard qui dessine un nouveau paysage institutionnel pour la Belgique sur le papier qui sert de nappe dans l’arrière-salle du restaurant où il fête son anniversaire !
C’est mignon tout plein. On y voit l’église Saint-Jean Baptiste avec des Flamands et des Wallons qui montent gaiement les marches de l’entrée. Ils reviennent de la Saltarelle chanter dans le chœur à l’hyper centre. Ils s’embrassent, parlent en volapuk au Maca tandis que Gérard en chanoine s’avance majestueux habillé des vieux rideaux de Nathalie.
En chaire de vérité, Gérard rappelle qu’il est ministre d’Etat et en tant que tel, il signale que son ami Maingain n’est pas à l’ordre du jour et que s’il y en a un qui doit dire des conneries, c’est lui, Deprez… Il veillera à ce qu’il n’y en ait personne d’autre !
Tout ça sur la nappe de papier du restaurant !
La feuille est aussitôt classée par les monuments et les sites, puis transmise à l’Agence Belga, au titre de la défense du patrimoine.
Les agapes ne sont pas finies. Le gamin monte sur une chaise afin de parler aux invités, tandis que Nathalie évoque avec sa voisine les années difficiles, quand Gérard s’était épris d’une avocate intrigante à qui il avait pourtant accordé sa confiance et qui à la dernière minute, les bagages à la main, refusa de prendre le train du MR.
Déçu, mais fier, Gérard n’est pas là pour revenir sur son ancienne relation. C’est l’homme de l’avenir wavrien.
Lui-même est un homme d’avenir. Ce n’est pas le restaurateur de Wavre qui s’en plaindrait.
Centriste, mais néanmoins moderne, Gérard n’a plus qu’une ambition, c’est de figurer en ordre utile sur la liste européenne pour les élections du mois de juin.
Cette liste-là, il y tient. Il a mis toute son amitié pour Reynders dans la balance. C’est l’Europe ou il fait son parti tout seul… On ne joue pas avec l’avenir de Gérard, même à Wavre !...
Avant de reprendre le train pour Bruxelles, Gérard a encore quelques mots pour arrêter "le capitalisme sans frein, sans morale", des fois que ça irait trop loin et qu’on lui bousille ses indemnités de député européen.
On voit pourquoi, personne n’a parlé du rendez-vous du petit Gérard. De tous les gars de l’hyper centre, il est celui qui a le moins à dire. Est-ce une raison pour fermer sa gueule !...
On se demande pourquoi l’ami Tounet n’était pas à Wavre ! Voilà bien de la désinvolture de la part d’une presse qui a le destin d’un grand homme entre les mains...

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