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Reynders et quelques autres… fortiches !

La voilà qui se rapproche de l’Europe, la mégacrise américaine !
Le dernier discours de Sarkozy, roulant des mécaniques, rassure mal le public. Le trouble que cette crise suscite ne semble pas pouvoir prendre fin facilement. La stagnation de l’économie ne suffisait pas. Il faut faire à présent avec les faillites en cascade aux Etats-Unis.
La crise du crédit accélère la restructuration du système bancaire britannique.
L’Allemagne voit sa croissance stoppée et la France accroît ses déficits, tandis que l’inflation fauche les intérêts des petits épargnants.
FORTIS en Belgique a déjà ruiné quelques milliers de ses actionnaires par la chute du titre. Ceux qui ont les reins solides dans la tourmente, comme la banque Morgan aux USA, vont réaliser de bonnes affaires, tout comme l’organisme financier qui pourra avaler FORTIS à très peu de frais. A moins que les libéraux au pouvoir ne nationalisent la banque ? Reynders plus socialiste que Di Rupo, avec cette nationalisation en perspective, c’est un comble ! Que la Belgique s’apprête à verser l’argent des contribuables dans ce sauvetage, c’est en petit ce que Bush fait en grand.
On n’en est plus à critiquer le caractère dictatorial du plan de sauvetage américain d’Henry Paulson. Il devient urgent qu’il y en ait un, même s’il est immoral d’accorder de l’argent des fonds publics à des gens malhonnêtes qui mettent tout le monde en péril.
Mais, la plupart des citoyens qui n’ont pas de réserves et qui sont inquiets pour leur travail ne sont pas rassurés.

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Heureusement qu’en Belgique, la crise institutionnelle est reportée aux élections de l’année prochaine, d’ici-là, Leterme sera testé sur sa capacité de résistance à l’économie malade afin de préserver le maximum dans les domaines du social, des pensions et de l’emploi.
On n’entend plus guère les socialistes exiger d’ici octobre les améliorations du niveau de vie des petites gens, sinon dans des fourchettes qui en rabattent beaucoup, crise oblige…
Ce ne sera que dans un an ou deux que l’on pourra faire un bilan plus ou moins approximatif sur des mesures de sauvetage qui n’entrent dans aucune des conditions d’un capitalisme classique.
La tendance est de dire qu’il se passe quelque chose qui va tuer l’image que l’on s’en faisait.
Le dépôt des motions pour le futur Congrès du PS français n’en témoignent pas vraiment. De Martine Aubry à Bertrand Delanoë et Ségolène Royal, c’est le brouet dans lequel tous les PS d’Europe touillent pour faire leur soupe. Bien entendu, ces contributions avaient été écrites pour beaucoup avant l’aggravation de la crise.
C’est bien là le drame d’une formation qui compte encore des millions d’électeurs partout en Europe et qui ne parvient pas à se dissocier du système libéral, tout au moins dans sa volonté de réformes.
La semaine qui s’annonce va être déterminante pour le sauvetage des banques US. Le Plan Paulson amendé doit pouvoir être mis en application, c’est ce que demande les candidats à la Maison Blanche qui semblent bien aussi fragiles devant la crise que Bush en instance de départ. C’est le moment qu’ont choisi les partis flamands CD&V et NV-A pour se séparer.
Le belgicain francophone de base respire. A ce point de vue, la crise financière mondiale tombe à point nommé. Les déclarations de Bart De Wever passent quasiment inaperçues. Mais, qu’on ne se méprennent pas sur leur effet dans l’opinion flamande, si l’on veut aussi prendre avec sérieux la motion des jeunes CD&V pour que le parti se retire du gouvernement. Les vieux, tendance Eyskens n’ont pas cédé et ont triomphé avec plus de 70 % des voix ; mais, tout dépendra des élections de 2009.
Si les statistiques donnent toujours le CD&V perdant après le vote de l’année prochaine, cela signifiera qu’une majorité séparatiste en Flandre est en train tout doucement de voir le jour, tant il n’est pas dans les intentions des électeurs flamands de reporter sur le parti libéral, le vote sanction qu’ils feraient.
2008, année noire ? Et si 2009 était pire encore ? Qu’ils soient économistes ou spécialistes en droits constitutionnels, aucun des éminents en relation avec les télés et les radios belges ne se risque à des pronostics. Les arguments qui servent à endormir l’opinion publique, sont plus que jamais de mise.
Reste que le système économique mondial est dans de sales draps. En Europe, c’est la première fois depuis le plan Marshall, pas celui du guignolo de la Région wallonne, mais le vrai de la juste après guerre, qu’une nouvelle catégorie de pauvres voit le jour, celle de salariés qui ne peuvent plus s’acheter le strict nécessaire avec leurs salaires ! Il est vrai qu’avec les intérims, les temps partiels et les salaires planchers, on se demande à quoi ça sert encore d’aller travailler quand il est devenu impossible de nourrir correctement sa famille.

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