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Qui paiera pour Reynders !

Pour être en phase, on l’est ! Même si c’est celle de Kondratieff, phase B… le toboggan vers la sortie… Je l’ai déjà écrit, prévenu… enfin pour ce que ça compte, il y a tant de mariolles entre la réalité qui est la nôtre et un plateau de TV, que c’est plus la peine…
N’est-ce pas celui qui tient le micro qui a toujours raison ?
A la veille de toucher le sapin qui n’est pas celui de la caisse, mais du Père Noël, ce n’est pas le moment de jeter un froid, même s’il givre en fleurs symétriques sur les vitres des gens qui ne peuvent plus se chauffer.
En attendant la grande dèche, une sorte de non sens s’installe qui prélude au chaos politique. Les Attali et les Minc sont sur la brèche, forcément là où il reste un peu de pognon… tandis que Jean-François Kahn s’esclaffe à propos du capitalisme qui n’en est plus un.
Nos Houdini de l’évasion, à la tête des entreprises et des Etats occidentaux, jetés comme Buridan « en un sac en scène », enlèvent leurs chaînes en hâte pour sortir de la flotte et nous présenter la facture. Mais, contrairement au héros du cirque, il est fort probable qu’ils n’y parviendront pas.
L’avantage de raconter des craques : les gens mourront inconscients et heureux en noyade collective, proférant jusqu’à la dernière minute des mots d’amour pour le système capitaliste.
C’est y pas beau, ma colombe ?
Les plus intelligents des roublards, pas les Lippens, les Davignon, barons, marquis et machin chose, repris sur le catalogue des bons chevaliers et tombés à la première redoute, non, les roublards de seconde ligne qui ont laissé monter au feu les matamores ont compris qu’il fallait mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau. Si le capitalisme est fini, ce n’est pas pour autant la fin de la prise de pognon sur le dos de la plèbe, se sont-ils dits, non sans raison.
Question de survie, ces acteurs de l’ombre agissent déjà, certes. La solution n’est pas au coin de la rue, même pas dans les discours de Nicolas Sarkozy, mais elle doit bien être quelque part. La formule devrait être simple pour un résultat limpide : comment dégager une règle qui laisserait les manants au boulot et les « élites » en croisière ?
C’est ici qu’interviennent les Minc et les Attali. Quel système sortira de ces tâtonnements ? S’adresser à eux passe le temps et éclaircit l’abstrait. Ils ont des brouettes de figures. Ce serait bien le diable qu’il n’y en ait pas une qui finisse par coller à la réalité.
Les temps sont magiques. Ils n’ont d’équivalent que la dernière année de la guerre 14-18, quand quelques mois avant la défaite, les Allemands attaquaient en masse et qu’on doutait de la victoire.
Personne n’aurait su dire l’issue du conflit.
On en est là à propos de la crise économique.
L’impuissance des puissants laisserait une place au libre arbitre de chacun, si les foules n’étaient pas anesthésiées par des dizaines d’année d’intox !
Pourtant, comme en astronomie, il existe une fenêtre de tir. Mélenchon l’a compris. Besancenot aussi. Nos patachons de la social-démocratie, pas encore. Ce sont les collabos malheureux, les futurs crânes rasés de la débâcle libérale. Je trouve quand même pitoyable que Di Rupo et Onkelinx paient pour Reynders !... Ils ne méritaient pas ça…

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Il est impossible de prévoir le modèle qui s’imposera. Il faudra peut-être dix ans pour cela. D’ici là bon nombre de protagonistes de la malheureuse affaire des banques seront morts. Beaucoup d’entre nous, comme ceux qui sont morts en 44, ne connaîtront jamais l’issue de la crise.
Et encore, après dix ans pour les préludes, trente ou quarante ans seront nécessaires pour qu’un nouveau système émerge.
Hélas ! le peuple n’a plus les réactions de 1789, de 1870, de 1917, de 1968… conduit et parfois trompé par ses meneurs. Au moins, il existait ! On ne l’avait pas réduit à l’état de légume, réclamant plus de gadgets, dévorant pop-corn et choco en salle de cinéma, se croyant libre.
Avant notre déchéance, il raisonnait « terrible » le peuple, mais il raisonnait « juste » !
Aussi, qu’on ne s’attende pas à un nouveau printemps du capital, un nouvel âge d’or, où le bon laboureur recevrait la juste récompense de son labeur.
Il est possible de voir émerger un système encore plus violent que le capitalisme, un nouvel ordre dont on n’a pas idée. Pourquoi pas ? On l’appellerait une nouvelle démocratie platonicienne, un nouveau siècle de Périclès ouvert à nos pas : 50.000 citoyens pour 300.000 esclaves ! Ah ! on la voulait la démocratie à l’athénienne…eh bien ! on sera servi.
Car les mots n’ont plus la valeur qu’on leur attribue. Ils ont été falsifiés.
Et en fin de compte, ne court-on pas à grandes enjambées vers la société ancienne ? Une société dichotome où le bonheur serait parfait pour 50.000 privilégiés vivant de la sueur de 300.000 esclaves, ce n’est, après tout que six esclaves pour un homme libre !
Voyez comme je dis des bêtises !
Cette Société à la grecque est déjà dépassée en 2008 ! Six esclaves pour un riche, n’est-ce pas aujourd’hui le commencement de la misère pour ces gens-là ?

Commentaires

C'est bizarre aujourd'hui que tu parles comme cela. Hier, aux Chiroux, j'ai repris un bouquin
sur Marc-Aurèle car je me dis aussi que pour l'instant, nos enfants sont prisonniers de la sociéte comme ce dessin que tu joins.
Enfin, la phrase qui m'avait fascinée en feuilletant ce livre était : " " Aujourd'hui, je rencontrerai un indiscret, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoîste." C'est toujours vrai,(on a tendance à l'oublier) alors comment réagir contre cet océan qui nous submerge tous les matins en allumant notre PC. Dorebul

Sont-ce balivernes que cet auteur qui dit : " Il faut accepter de courber la tête vers ce monde-ci. Aimer et accepter cette terre est la seule manière de dépasser l'abstraction et la rigidité morale de tous ceux qui parlent et agissent à la place des autres. Et ainsi , être en phase avec l'horizontalité qui est, certainement, la marque de l'esprit postmoderne. (Maffesoli) La république des bons sentiments. Mais en écrivant cela, je ne suis pas très convaincue...........

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