« Un dimanche fou ! | Accueil | Ça tourne mal ! »

Souriez : vous êtes fichés !

Nous avons reçu l’interview de Monsieur Libre Dernière-Soir, journaliste pluraliste et attaché-détaché du cabinet à usages multiples et plans variables du Ministère des Utilités.

Richard III : La Chine a été émue par notre effort de 2 %. Elle nous a prêté un haut fonctionnaire Issu directement de l’Administration de Xintai, une ville de la province du Shandong, pourquoi faire ?
Libre Dernière-Soir : monsieur Wu Yuzhu est le responsable de l'établissement psychiatrique, de Xintai. Son expérience de l’hébergement gratuit de pétitionnaires, aux frais du gouvernement local, peut nous être utile.
Richard III : Quand entrera-t-il en fonction ?
L D-S : Tout de suite, au procès Lhermitte.
R : C’est lui qui va décider si Geneviève était saine d’esprit au moment des faits ?
L D-S : Non. Sa fonction est tout autre. Il va estimer si la conduite de ce procès ne va pas amener certains à faire des pétitions. C’est une sorte de rodage, en quelque sorte.
R. : Maître Magnée ?
L D-S : Il est fiché irresponsable depuis longtemps, mais inoffensif. Nous n’internons pas ce genre de patient cyclothymique. Les plus dangereux n’excipent pas de cette catégorie. On ne pétitionne pas chez les avocats…
R : Lesquels sont les plus dangereux ?
L D-S : Vous n’avez pas lu mes articles ?
R : Non. Je ne lis que ceux de Gaston L.
L D-S : Eh bien ! En deux mots, le gouvernement d'une ville de l'est de la Chine enferme dans un hôpital psychiatrique les pétitionnaires qui cherchent à se rendre à Pékin pour obtenir justice. Ils y sont soignés, drogués et rendus à la vie civile dans un état raisonnable, en un mot guéris ! 18 pétitionnaires ont ainsi pu être sauvés.
R. : Ce sera la mission de Monsieur Wu ?
L D-S : Comme Monsieur Magnette fut jadis le monsieur Wu de Charleroi, le Ministre des Utilités espère pouvoir purger la nation de ses pétitionnaires.
R. : Par exemple, puisque vous citez Charleroi… Monsieur Olivier Chastel, MR, dénonciateur de certains faits, notamment sur Charleroi, est-il susceptible de faire partie du premier lot de pétitionnaires ?
L D-S : Purgé en psychiatrie !... Mais c’est un contre-exemple. Comme Madame Houart, la patriote…
R. : Purgée, elle aussi ?
L D-S : Oui. Mais avec montée en grade, ennoblissement et promotion pour ces gens-là. C’est une question de principe. Monsieur Wu est très fin, très Chinois. Ils purgent tout le monde mais pas de la même façon et surtout pas avec les mêmes résultats. Tous ceux qui ont besoin d’être soignés le seront. Mais certains le seront plus que d’autres… La maladie a toujours eu des variations allant de la bénignité à la malignité.
R. : Mais alors… quelle est la politique du ministère des Utilités dans l’utilisation de Monsieur Wu ?

jhgf1.jpg

L D-S : Les vrais pétitionnaires sont des contestataires nés. Ils contestent tout et empêchent les Autorités d’accomplir leur grand dessein ! Mais, ils ont la sottise de pétitionner devant les ministères, d’assiéger de courriers indésirables les gens de bien qui travaillent au renouveau de la Belgique… de s’aller suspendre aux grilles du Centre de détention de demandeurs d’asile à Vottem, bref, de se faire remarquer et donc ficher !
R : Quel est le but de l’action de Monsieur Wu ?
L D-S : …rendre toute la noblesse à la démocratie.
R. : Il y a du boulot !
L D-S : C’est la raison pour laquelle Monsieur Wu va sans tarder mettre en asile psychiatrique ceux qui trouvent que les 2 % supplémentaires de la dette, c’est ridicule.
R. : En effet…
L D-S : Il veut aussi que l’on ait plus de respect pour les partis. C’est ainsi que les attaques contre les personnalités, Reynders, Di Rupo, Onkelinx et les autres seront synonymes de pétitions.
R. : L’Asile ?
L D-S : A commencer par ceux qui échappent au contrôle des vrais professionnels de l’information.
R. : C’est-à-dire ?
L D-S : Monsieur Wu en a fait toute une liste.
R. : Les écrivains « rentrés » d’Internet ?
L D-S : Ceux-là en premier lieu.
R. : Excusez-moi, il faut que je vous quitte.
L D-S : Attendez. Je n’ai pas fini. Je n’ai pas encore parlé des conditions très saines, très humaines d’internement.
R. : Ce sera pour une autre fois. Je cours m’informer s’il y a encore des places dans le prochain avion pour Caracas.

Poster un commentaire