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Intolérance et racisme.

Thème sans nuance. On est intolérant et raciste ou tolérant et antiraciste. Qui ergote se fait flinguer par l’un ou l’autre camp. Sujet scabreux à aborder, la fiche qui vous catalogue est prête. Encore, si l’on pouvait savoir dans quel tiroir la mettre ?
Ces quelques réflexions, je me les suis faites, au risque de paraître ce qu’on n’est pas, par les deux camps unanimes.
On ne peut pas dire que l’intolérance soit un sentiment rare. Ceux qui en sont pourvus ont quelques bonnes réserves.
Il n’échappe pas à l’observateur que les Lois contre le racisme ne servent pas à réduire le nombre d’intolérants, mais à interdire le parler franc et donc nuire à la liberté. Si elles empêchent une certaine forme de propagande, elles privent les citoyens de quelques beaux exemples didactiques d’intolérance. Il est vrai que le législateur croit le Belge moyen stupide et incapable de juger par lui-même et faire le tri.
L’intolérance, cette manière à ne pas voir les autres à son aune, sait s’organiser. On la voit partout, même où il était étonnant qu’on l’y trouvât.
Ainsi ce matin sur Europe 1, un conteur juif de la Suisse romande racontait le meurtre d’un Juif par des nazis des bords du lac Léman. Il ne s’est pas fait faute d’y succomber.
Il ne viendrait à personne parmi les auditeurs de contester le crime et la permanence de la bêtise raciste, mais, n’y a-t-il pas intolérance de la part du conteur à étaler complaisamment un fait vieux de soixante-six ans afin indirectement de nous faire repenser aux souffrances indicibles de ce peuple victime du nazisme, au moment où six cents palestiniens viennent de trouver la mort, contre quatre militaires juifs dans l’offensive de ces derniers ? Etait-ce digne de vouloir masquer la récente horreur d’un crime contre l’humanité par l’évocation d’un autre plus ancien ?
Le coup à faire par amalgame est toujours tentant.
Il y a un temps pour tout et aujourd’hui celui des citoyens ou des sympathisants d’Israël devrait être plutôt celui de la retenue.
D’autant que lors de la conversation entre cet auteur d’un fait-divers suisse du début des années quarante et le speaker d’Europe 1 de service, il a été porté à la connaissance des auditeurs que l’instigateur du meurtre s’appelait « Dieudonné ».
On voit directement le parti qu’un soi-disant esprit tolérant luttant contre le racisme a pu tirer de cette homonymie !

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La première des règles de l’intolérance et du racisme consiste à culpabiliser des hommes, c’est pareil de l’autre côté de la barrière. Il y a dans le devoir de mémoire, le devoir en trop. On en arriverait presque à dire, pour ceux qui ne s’indignent pas ou avec moins de ferveur aux évocations de l’Holocauste, qu’ils se pourraient qu’ils fussent intolérants sans le savoir.
L’intolérance indirecte est insidieuse et surtout contagieuse. A la radio, l’intolérant multiplie par mille son pouvoir de nuisance.
L’intolérance est la fille préférée du mal. Qui est intolérant aujourd’hui sera demain raciste, entend-on dire dans les partis politiques qui pourtant ont élevé l’intolérance à un haut niveau.
L’intolérant cherche à créer un état d’esprit en sa faveur en tournant autour du pot, aidé en cela par des Lois faites pour lutter contre lui.
On a réussi à faire croire que le législateur a créé une Loi qui n’a des effets que dans un sens, comme s’il n’y avait pas des racistes déguisés en antiracistes.
C’est curieux de la part de la Belgique actuelle d’avoir des Lois contre le racisme, alors que l’Etat, dans sa manière d’accueillir, et le plus souvent d’exclure les étrangers, l’est bien plus que les citoyens.
Même si l’intolérance ne s’exerce pas officiellement au ministère de l’Intérieur et de la justice, c’est quand même en sous-fifre que le Service d’immigration en reçoit l’opprobre à leur place.
Dans cette affaire où l’intolérance et le racisme finissent par timidement montrer le bout de leur nez dans le flux constant des nouvelles en provenance exclusivement d’Israël, le conflit actuel à Gaza est exemplaire ; surtout lorsqu’il est de bon ton de commenter les nouvelles provenant de l’Armée israélienne comme si elles étaient les seules et de bonne foi !
Cette tradition occidentale de ne percevoir les choses que par le filtre d’Israël réussit à faire entrer dans la conscience des citoyens, que le maître a toujours raison. Par rapport aux intolérants et surtout aux intolérants déguisés en tolérants, la culpabilisation du citoyen est de mise et le met en état d’infériorité.

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