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Fous d’argent contre fous de Dieu !

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les oligarchies au pouvoir ont réussi à nous faire péter de trouille.
Huit années plus tard, les effets sont toujours garantis.
Certes, des attentats, il y en eut et il y en aura encore.
Voilà mille ans qu’on en recense.
Mais, nos « maîtres » sont parvenus à nous enfoncer dans le crâne que le monde est devenu terriblement dangereux, beaucoup plus qu’en 1900. Si l’on considère les progrès effectués par les chimistes et les fabricants d’armes, l’exponentiation des naissances, oui, la paix civile est statistiquement plus difficile, pas au point de restreindre les libertés, de multiplier les vexations et les surveillances aux points sensibles, bref d’emmerder le monde occidental pour quelques dizaines de voyous, sans commune mesure avec les millions de terroristes que Bush a estimé nous vouloir le plus de mal possible, et dont le nombre n’a cessé de grossir dans ses discours au long de ses deux mandats. A croire que sa politique, au lieu de les éliminer, encourageait leur reproduction.
Les premiers terroristes ne sont-ils pas aujourd’hui détenteurs du pouvoir bancaire et économique ? Ne font-ils pas plus de dégâts que les fous de Dieu ? Ne sont-ils pas beaucoup plus nombreux ? Et qu’encourent-ils comme sanction ? L’impunité pour la plupart, quelques années de prison pour les plus exposés à l’opinion publique.
Cet état de tension permanent auquel nous ne savons plus échapper par la diffusion du moindre attentat dans les contrées les plus éloignées de la nôtre, influence de la manière la plus visible nos comportements. La méfiance s’installe. Le replis sur soi donne un blanc-seing à nos élites. Nous les chargeons d’établir entre le danger et nous des redoutes et des chausse-trappes, comme au Moyen-âge. Enfin, nous donnons quitus à la police et la justice de faire entendre les bruits de bottes de la « rassurante » répression !
Cela s’appelle « faire la guerre au terrorisme » !
C’est devenu à la mode. On fait la guerre à la drogue, la guerre contre la pauvreté, la guerre des ondes, et pour un peu qu’on ait laissé faire Reynders, son copain Aernoudt était prêt à faire la guerre contre les chômeurs avec les « troupes » du MR !
Bref, notre guerre contre le terrorisme, surtout quand Onkelinx était ministre de la Justice, c’était d’abord faire la guerre à la liberté citoyenne, avec comme objectif, le retrait de toute arme à feu des particuliers, comme si les terroristes avaient besoin du fusil Lebel pour gagner leur guerre !
On sait bien que le risque de mourir de pneumonie ou d’une méchante grippe est cinq mille fois plus important que de tomber sous les balles d’un terroriste, comme celui de se suicider est sensiblement pareil. Prendre sa voiture pour se rendre au supermarché est des milliers de fois plus dangereux aussi.

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Alors, pourquoi partons-nous nous approvisionner sans penser à rien, alors que nous courons plus de risques d’accident que de prendre une balle perdue dans une fusillade ?
Notre peur est irrationnelle. Elle est attisée par les médias, au contraire du désastre économique qui est plutôt minimisé et qui lui, est pourtant réel !
Cette psychose des masses est-elle voulue ? Ne nous fait-elle pas oublier les réels danger que nous courons en nous engageant sans réfléchir dans les impasses économiques du système capitaliste ?
Et si c’était le cas, qui aurait intérêt à nous faire oublier vers quoi nous nous précipitons ?
Répondre à cette question, nous conduit à une autre.
Le pouvoir en Europe n’a-t-il pas plutôt intérêt à ce qu’une action terroriste de grande envergure nous replonge dans la terreur irrépressible des grands soirs d’attentat ?
Irait-il jusqu’à comploter pour que survienne une pareille alternative ?
Je n’en sais rien. Je me pose seulement la question.
Je me suis toujours méfié de ceux qui stigmatisent le crime du haut de leur parfaite honorabilité.
Ainsi, bien à l’abri de toute suspicion, ils peuvent à l’aise tonner en leur chaire de vérité contre les Etats voyous.
Et s’ils étaient eux-mêmes des voyous à la tête d’Etats composés de citoyens complètement déboussolés, ce qui leur permettrait de vivre à l’abri des brouillards artificiels qu’ils pulvérisent entre eux, la réalité et nous ?
On ne sait pas. Ce que nul n’ignore c’est qu’ils nous inoculent à chaque attentat une peur irrationnelle dont on sait qu’elle est mauvaise conseillère.
Onkelinx complice avec les autres de cette instrumentalisation de la peur, aurait-elle eu peur elle-même des conséquences ? Quand, pour un bruit dans le jardin ou des jeunes qui s’approchent trop près d’une voiture la nuit, les « traumatisés » des villes et des campagnes se saisissent de leur arme et tirant au jugé dans le noir, tuent un enfant qui jouait ou une vieille femme à sa fenêtre !

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