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Catch WWE à la RTBf.

On n’avance plus que par défi. Le choc des colosses, Standard Anderlecht, pathétique !
En parler une seconde fois, c’est du réchauffé, une maniaque attitude…. Le Standard est le meilleur et merde !...
Qu’est-ce qui remplace un spectacle qui a fait des thunes ?... sinon un autre spectacle qui promet encore plus de thunes ! Un autre choc hyper médiatisé… le choc des catcheurs des partis, la bataille des chefs !
Nous avons ce qu’il faut : deux clones de Mickey Rourke, Di Rupo et Reynders, les hercules de la WWE !
Des vraies brutes à réveiller l’instinct pervers de l’électeur !
Pour les bookmakers, ils font partie de l’unique écurie libérale « Belgique » : la gauche de la droite et la droite de la gauche, même gabarit, même objectif. Ce n’est pas la première fois que la WWE relooke deux champions en inventant des différences, pour que le public puisse prendre parti pour un ou pour l’autre,
Parfait. On va les maquiller en frères ennemis, la querelle de la famille socialo-libérale.
Maillots différents, l’un en bleu, l’autre en rouge, quoiqu’ils s’entraînent dans la salle « Mondial Sport Marketing », avec un coach unique qui fait croire qu’il a un frère. Les deux stars placent les sous de leurs combats dans la même banque.
Qu’importe, si le combat est sanglant.
Personne n’ignore qu’à la WWE, quand on se fait une blessure, c’est qu’on s’est mal reçu. Les acteurs observent des règles strictes. Tout se déroule suivant un schéma établi avant le match. Tu me fais un chassé croisé avec appui sur les coudes, moi, je te plaque avec une clé des cuisses, après trois manchettes au menton.
Un vrai ballet d’artistes.
Il est interdit de se marcher sur les pieds si ce n’est pas écrit dans le scénario.
C’est ce qu’on a vu à l’entraînement sur le ring de la RTBF, une lutte sans merci. réglée au millimètre.
A gauche, le taureau de Mons, 62 kilos, 1 M 75, et à droite le lion de Coronmeuse, 78 kilos et 1 m 76, au finish pour la ceinture d’or du 7 juin.
D’autres combats sont prévus, en couple: Milquet/Kubla contre Van Cau/Durand.
Les femmes ça stimulent le côté malsain, le voyeurisme du spectateur. Les gradins bien garnis, rien de tel pour le moral. Milquet et Durand iront-elles jusqu’à se déchirer le maillot ? faudra voir au scénar…
Revenons au combat des titans.
Le taureau de Mons joue son va-tout. Il est tenant de la ceinture d’or « social in the world » ; mais il pourrait la perdre. L’enjeu est important. On a vu des rois du ring disparaître à la suite d’une mauvaise chute dans les sondages.

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Le lion de Coronmeuse est plutôt sûr de lui. On le donne gagnant. L’autre, cependant est assez ficelle. Pendant que l’arbitre fait semblant de regarder ailleurs, il donne des coups sous la ceinture. C’est le plan de travail : « Le taureau écrase les couilles du Lion d’un coup de genou. La coquille du Lion glisse du slip. Il se tord de douleur. » Les spectateurs rugissent, vocifèrent, eux, sur le ring, grimacent.
En réalité, le coup de genou s’est perdu dans le gras de la cuisse du Lion et la coquille que l’arbitre ramasse était un doublon dans le slip de l’athlète.
Le public est prêt à en venir aux mains. Le Taureau prend le Lion en traître, c’est visible de partout sauf de l’arbitre qui regarde de plus en plus ailleurs.
Les catcheurs en sont au ballet du combat de rue. Le Lion coince le Taureau entre deux cordes, il prend son élan pour le finir les deux pieds en avant, quand le Taureau se libère à la dernière seconde et le Lion se retrouve par terre devant la première rangée de spectateurs qui se lèvent en hurlant d’excitation.
Ils vont se départager à coups de chaises. Ce sont les spéciales du lot A, qui tombent en morceau dès qu’on les touche. Les ferrailles sont en caoutchouc et les vis en papier mâché.
Dans le slip du Lion, la poche de mercurochrome libère un supposé sang rouge.
Le Taureau va-t-il conserver son titre en poussant le Lion à l’abandon ?
Non. Il doit passer la main. C’est signé et dans le contrat, il est disqualifié.
C’est le beau qui gagne contre le laid.
La foule envahit le ring.
L’arbitre speaker va rechercher le Lion qui ne veut pas remonter sur le ring sans avoir au moins donné un coup de manchette au Taureau, qu’il accuse d’avoir acheté l’arbitre qui lui donna jadis le titre de champion de Wallonie.
Il passe entre deux cordes, enfin. Il lève les bras avec au bout la ceinture d’or du 7 juin.
Du coup le Taureau de Mons ploie l’échine. Il entre dans la peau d’une ancienne gloire du ring, jusqu’à la revanche qui est déjà prévue.
C’est le délire ! Le match suivant, Louis Michel, catégorie poids lourd, veut briser les reins de Charles Picqué, lourd-léger…
Ce sera le futur défi, pour dans 3 semaines, après la réunion des actionnaires de la WWE.
Le public s’est diverti. On ne parle plus du Standard.
On envisage d’augmenter le prix des places.


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