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Honnêtes scrupules.

La crise est derrière nous quand on arrête de la regarder de face, pour lui tourner le dos.
C’est ainsi que les « courtermistes » la voient, dans une sorte de rétroviseur qu’ils ont accroché à la moutonnante transhumance vacancière qui - paraît-il – va faire fort dès fin mai.
En principe, cette excellente nouvelle devrait calmer la faim des pauvres, ceux qui ne partent jamais en vacances et ceux qui vont partir pour la dernière fois, en grattant sur la pension de leurs vieux.
Quant aux autres, ils sont sans inquiétude, la crise n’existe pas. Là-dessus, Chastel et Donfut sont unanimes.
Pourtant les ayatollahs de la presse et de la comptabilité libérale sont inquiets. Une vague de scepticisme soulève le pays, ce qui va provoquer quelques troubles aux urnes du 7 juin.
On n’en parle pas trop dans le Soir et dans la Libre, mais c’est perceptible. Le Lilliputien est devenu populiste, genre je vote Lotto et je fais un max pour me tirer du travail merdique. Ce qui est la pire des engeances dans la caricature du monde anglo-saxon que nous donnons de l’amour du travail et du droit au bas salaire.
Prenez mon cas par exemple, les week-ends, depuis que je sais le nombre de lecteurs baisser, je me relâche. Je fais du n’importe quoi pendant ces journées désertées par la ferveur populaire. J’écris en pensant au Standard, aux deux matches de rabiot que j’avais prédits et à la prochaine saison avec Tapie (dommage que Goethals soit mort)… je déconne quoi !...
Comment raisonner des abrutis pareils, dirait dans sa graisse épaisse l’ex 1er Dehaene qui adore le boulot à un demi million d’euros que lui confie le pouvoir.
On a beau braquer le populo sur la grippe H1N1, sur la finale du championnat, pour finir en désespoir de cause par les petits potins et faits-divers, comme ranimer la saga des affaires politico-financières, ils étaient quand même 50.000 à Bruxelles pour parler d’autre chose.
Ils en appelaient à Barroso, comme si ce type n’avait pas les portugaises aux boules Quilès quand c’est le peuple qui défile.
Pourtant, que pourrait-il se passer le 7 qui soit de nature à changer le cours des choses ?
Que Nauséabond remplace Putride, que la liste X passe après Y, une majorité d’urnistes n’en a plus rien à foutre.
Que Victor soit de la rondelle et Tintin de la buse de poêle, la tranche d’ananas sera quand même taxée de la même TVA aux friqués et aux fauchés !
Et qui est marron en fin de course ?... le « grand écrivain », l’artiste à la déconnade …
Ce sera le silence des urnes avec deux matches pour les départager.
Ah ! si Brutus disait à Bérénice qu’il taillerait aussi dans ses avoirs que le peuple lui attribue, qu’au lieu de 13.000 € un ministre de la Région n’en demanderait plus que 8 ou 9, par initiative privée et pour l’exemple, à la grande joie de ses administrés ?
Vous me direz, ce serait dérisoire par rapport à ce que certains grossistes en truanderie de la chose mettent de côté. Mais ce serait quand même un geste, une manière de soulager les asticots.

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Emportés par la pensée unique, nos Power sont pris à leur propre dérive.
Staline avait inventé le goulag et l’hôpital psychiatrique. Lilliput invente le Centre fermé et l’internement administratif. Des listes de chômeurs et d’assistés sociaux, la folie dissocie un beau paquet d’inadaptés. La statistique respire !
Les juges sont soulagés. Les prisons sont pleines, ouvrons des lits en psychiatrie.
Il y a quelques années, on surprit un magistrat qui se masturbait sous le comptoir au prononcé d’une condamnation. Le malheur le faisait jouir ! Aujourd’hui, la branlette est collective, la jouissance est totale. Faut faire gaffe à pas glisser sur la semence. L’hystérie va dégorger les prisons !
Qu’on se le dise, le Lilliputien qui ne partage pas les idées d’une Belgique triomphante, admirable dans ses comportements idéologico-financiers, qui n’a ni le cœur à gauche, ni à droite et encore moins au centre, est un malade mental qui s’ignore, mais que n’ignorera plus longtemps la Justice, chargée de l’ordre public et de la paix civile.
Il se pourrait que prochainement s’ouvrissent des dégueuloirs de connerie, sortes de confessionnaux avec un entonnoir à vomir à la place du prêtre. On glisse une pièce dans la fente, on rend le paquet au monsieur et on sort soulagé.
C’est étrange, il faudra bien que j’y aille de ma pièce. Quand je les vois aux tribunes parler en notre nom, c’est plus fort que moi, j’attrape des haut-le-cœur.
J’ai envie de me dénoncer au nom du patriote qui reste en moi.
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