« Le fait social. | Accueil | Le vrai retour… »

Richard au 90 F

Mais qu’est-ce qu’on va s’emmerder dans la société qu’on nous fabrique !
Impuissants à savoir donner au plus grand nombre l’occasion de vivre décemment, nos élus s’ingénient à corseter notre vie dans des gaines qu’ils lacent avec l’ardeur d’une boniche dont la mission est de mincir sa grosse patronne.
Ce ne sera bientôt plus possible de draguer une passante ou une collègue de bureau, sans tomber sous le coup de la loi !
Un mot aimable, une attention dans l’ascenseur, le téméraire pourrait se retrouver au tribunal pour harcèlement sexuel.
Je sais qu’en 1900, les amours ancillaires faisaient florès et qu’il n’était pas bon d’avoir des formes et être jolie quand on était femme de chambre, comme on avait fort peu de respect pour la lorette et la couturière. La goujaterie petite bourgeoise du temps de Toulouse-Lautrec et des Maisons, s’est transformée en terreur d’exprimer galamment à une personne bien pensante combien elle est avenante et comme on la trouve à son goût, dans la mesure où l’on ignore la réaction de l’aimable créature.
Comment savoir si la réciprocité vous exonère des tribunaux ? Qui pourrait dire que le « non » d’une charmante ne signifie pas le « oui » ? Et si votre main qui s’égare sur des rotondités attractives ne va pas libérer une autre, moins tendre que l’on risque de recevoir au travers de la gueule, alors que dix paires d’yeux vous scrutent à l’arrière du bus ?
Le commerce de la poupée gonflable devrait exploser dans les années à venir.
Tout de suite on pense au caoutchouc genre canard de plage à 49 € 50, en usage à la marine française et que l’on trouve au sex-shop du coin. On a fait des progrès dans l’imitation.
D’Amérique nous viennent des modèles aux mensurations à la demande. Richard III eût penché pour un bon 90 F, s’il n’avait été retenu par le prix : 6 à 8 mille euros, la donzelle !
Les real doll ou full dolls ressemblent à la personne ci-dessous.

perv3.jpg

Livrée avec garantie, la charmante baptisée Pervenche est absolument parfaite depuis qu’elle est retournée chez son fabricant suite à un cunnilingus qui a mal tourné. Pervenche est à contractions intérieures et la langue pâteuse se coinçait facile.
Ah ! les macs ne la ramènent plus ! Avec celle-ci a pas besoin de faux fafs, ni de chicha pour la résistance au bitume…
Il faut avouer que Pervenche offre de multiples avantages, même si au départ elle vaut le prix d’une C1.
A moins que vous ne lui payiez de la lingerie intime dont le prix est inversement proportionnel au métrage des tissus - plus c’est minuscule, plus la facture est lourde - cela met la ficelle à des sommes astronomiques. Pour le reste, c’est du certain, elle ne vous prendra jamais un seul kopeck, pas comme certaines qui se font friser le frichti avec la carte bancaire de l’hosto… ou d’autres qui se la pètent à l’exotique et vous mettent le niqab de Téhéran au prix d’un Dior.
Enfin, quand on aime, on ne compte pas.
Pour l’heure, la chasse est fermée. Le gibier est protégé. Les gardiens du sexe sont passés par là.
Il faut dire adieu à la rapidité avec laquelle vous voyiez filer les heures d’après-midi dans les Ministères en élaborant des stratégies à lutiner la stagiaire - même pas de la bonne, de celle qui traîna jadis dans le bureau ovale du président des Etats-Unis - non, non, de la bécasse du troisième étage, section D, annexe A, du ministère de l’Environnement et du bien-être, pas du tout une bombe, sans chichi, ni extravagance, mais une qui réveille l’instinct chasseur. Cela faisait diantrement passer le temps !
Eh bien ! les épouses au foyer peuvent se rassurer : c’est fini ! La turlute de couloir, c’est nada !...
Les zones érogènes s’autocalmeront avec les moyens du bord. La veuve poignet reprend du service.
Les récidivistes de la câlinerie sont tenus à l’œil.
Les promotions canapés des chefs de service ne s’accordent plus qu’avec la prudence du Sioux qui s’est vu doter d’un premier carton jaune. Une réputation d’indécence fait désormais courir aux audacieux de la caresse soudaine, la citation à comparaître. Lisette promotionne moins à l’hôtel des Artistes un Monsieur Philibert qui l’inscrit au PS pour la promo de l’année suivante.
Bien sûr, restent les liaisons jubilaires, qui sont de vieux ménages bis dont on se demande comment sortir, et qui finissent rarement aux mœurs.
Le harcèlement sexuel – il faut qu’on le sache - est une première violation significative de l'intimité d'autrui. Le délit établi, l’addition est parfois sévère.
Les guignons de la chair, suivant l’admirable formule de François Rabelais, conduisent l’impulsif à Biribi. Fantaisie du Code, là, les actes sexuels les plus intrépides, du moment que cela se passe entre détenus, ne sont plus des délits sexuels, mais des gestes humanitaires ! Allez comprendre !
Aujourd’hui, on peut passer d’une relation fictive et électronique sur Internet, à la vraie vie sans électro mais qui nique en Correctionnelle.
Combien d’âmes tendres croyant rencontrer leur Roméo ou leur Juliette des ondes sont tombé(e)s sur des paumés qui s’excitent aux cris de « Standard champion » !… et des dispersées de la malle arrière, qu’on se demande comment elles tiennent entre deux WC, et qui chialent de bonheur aux bramements de Mickels à la Star Ac’.
Vous n’auriez pas une Pervenche d’occasion ?

Poster un commentaire