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Toutes voiles dehors !

En France, un projet de loi est à l’étude sur le port de la burqa et du niqab.
Qu’il faille une loi afin que « l’ordre public » ne soit pas troublé par cette mascarade pseudo religieuse est le signe d’une régression inquiétante de la laïcité et de l’émancipation au féminin.
Que pour défier une société sans originalité et abêtie par ses peurs primales, on se déguise pour l’effrayer davantage, on peut comprendre.
La mode pour subsister se livre souvent à de pareilles facéties. Certains jeunes gens se promènent avec le jean, la taille à hauteur des fesses, les jambes du pantalon tirebouchonnant et le bas servant de seconde semelle aux baskets.
La mode a vu pire encore. On passe, on trouve cela contraignant et absurde… et on ricane sur le passage de ces nouveaux « zazous ».
La mode n’est pas toujours drôle, ni ridicule Parfois elle est tout simplement odieuse, quand il y a connotation religieuse..
Le voile total, sous-tend aussi un complet assujettissement à l’homme, quoique la burqa soit parfois « désirée » par l’intéressée en qualité de signe extérieur de la pratique rigoureuse d’une religion, même si ce vêtement couvrant intégral résulte d’une mode.
Il faut se méfier de l’uniforme. La « bonne tenue » n’est pas le signe de la liberté, ni même celui de la prospérité économique. On ne peut pas tous sortir en rue en costume gris, chemise blanche et cravate assortie, l’uniforme des hommes d’affaire, par régiment entier. Idem pour les femmes en tailleur strict, coupe façon Chanel, chemisier à jabot montant et lunettes soulignant l’intellectualité du visage avec cheveux tirés en chignon ou courts à la sportive. Ce serait inquiétant. L’uniforme est dans le paysage social le signe qu’une dictature est proche, sinon d’un fait sociale troublant, définit par Durkheim.
La liberté du choix, les critères différents de chacun sur le goût et le mauvais goût, voilà qui confère à la société par son métissage bariolé le sentiment général que chacun puisse se vêtir selon ses moyens et comme il en a envie.
Mais la burqa et le niqab ne signifient pas cela. Ce sont des symboles assez forts pour s’inquiéter de la montée du pouvoir d’une religion qui deviendrait vite d’Etat, comme en Iran, en Arabie Saoudite et dans les Emirats.

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Et cela est intolérable.
Comme serait intolérable qu’un renouveau charismatique transformât nos jeunes gens de tout à l’heure en christs ensanglantés de ketchup, avec pagne de lin blanc et couronne d’épines, se promenant dans les rues en s’aspergeant d’eau bénite pour se distinguer de la bourgeoise à lunettes et en costume trois pièces.
Ne voit-on pas comme les signes d’une religion à l’autre lorsqu’ils sont multipliés peuvent avoir des conséquences graves ?
Ce débat pour ou contre n’aurait dû jamais avoir lieu dans un régime laïc prépondérant. C’est parce que sous prétexte de liberté nos partis politiques se croient à la pointe du progrès social en jouant la carte de l’exotisme et, croyant prendre fait et cause pour la justice, en arrive à un laxisme qui aboutit à l’inverse.
Construire des lieux du culte d’une religion qui prend pied en Europe, quand. nous nous réjouissons de la liberté qu’auparavant nous n’avions jamais eue quand nos églises étaient pleines de croyants, et à présent qu’elles se vident, c’est recommencer un périple qu’aucun laïc ne veut revivre.
La laïcité n’y gagnerait pas qu’à un cota de croyants chrétiens en baisse se substituassent autant de prosélytes musulmans.
L’essentiel est que les citoyens – dont je suis - qui le souhaitent, puissent conserver contre vents et marées le droit de dire que toutes les religions sont des conneries, et tout ira bien.
La maréchaussée verviétoise à raison de flanquer des PV pour port de masque en-dehors des jours de carnaval à ces dames ensevelies sous des draps noirs et qui marchent comme des somnambules sur les trottoirs de Dison et de Verviers.
Comment ces femmes peuvent-elles une seconde croire qu’en voyant un bout de leur visage j’aurais une érection injurieuse à l’égard d’elles-mêmes, mais surtout du despote barbu en chemise ouverte – parce qu’il fait chaud – et qui les précède les mains dans les poches, alors qu’elles portent les marchandises du supermarché ? (Vu sur le parking du Delhaize).

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