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Le français tel qu’on…

Les Francophones de Belgique ignorent l’importance de leur langue comme acteur principal dans le jeu politique qui les oppose à la Flandre.
Ce qui pose problème à la Flandre plus peuplée et plus riche, ce n’est pas l’établissement « d’étrangers » sur son territoire, mais que ceux-ci s’expriment majoritairement en français et éprouvent une visible répugnance à sortir d’une culture pour une autre qui n’est pas comparable.
Cette aspiration linguistique d’une langue est instinctive, par rapport à une autre regroupant laborieusement différents patois dans un idiome assez proche du néerlandais.
C’est comme la qualité d’un tissu, cela ne se discute pas.
Les politiciens ont beau faire, les parents soucieux de l’avenir du bilinguisme dans les professions choisies par leurs enfants pourront inscrire tous les étudiants du monde dans des écoles flamandes, le nationalisme exacerbé des flamingants virer au racisme et à l’exclusion, la langue française ne fera que progresser en Flandre.
L’hypocrisie est grande de nos mandataires politiques. Ils se rendent complices avec les adversaires de la francophonie de barrières linguistiques, approuvent tous les obstacles imaginés par les partis flamands les plus pointus à la défense de leur langue qu’ils assimilent aux droits du sol, relèvent à peine les mises en garde du Conseil de l’Europe contre les folies administratives et les discriminations d’un Parlement flamand, instigateur des coups fourrés des mandataires communaux de cette Communauté toujours au bord de la crise de nerf.

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La littérature française est née à Strasbourg en hiver, le 14 février 842, très exactement.
Ce jour-là, deux rois proclamèrent en deux langues, l’une tudesque et l’autre romane, un Serment d’alliance.
Les commencements de la langue française s’inscrivent dans le droit fil de ses débuts littéraires.
Le français, notre français, ne provient pas d’un terroir, mais de la littérature.
Le père Bouhours, que La Fontaine considérait comme son maître, constate l’universalité de la langue française. La particularité du français est le juste milieu, entre la gravité orgueilleuse espagnole et la puérilité badine de l’italien.
Dans son discours sur l’universalité de la langue française, Rivarol pense que « le temps semble être venu de dire le monde français, comme autrefois le monde romain ».
Ce qui distingue notre langue des autres langues modernes, c’est l’ordre et la construction de la phrase. Cet ordre est direct et clair. Le Francophone note d’abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l’action et enfin l’objet de cette action. C’est la logique naturelle à tous les hommes.
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C’est dans la douleur que l’Olivier élabore le programme d’une nouvelle législature en Wallonie.
Il y a gros à parier qu’aucune stratégie de fermeté ne sera mise en place pour les prochains palabres autour de BHV.
Après avoir vu évoluer ces dernières années le trio de tête de cette xième mouture de programme, il ne faut pas attendre des merveilles de défense de la langue française partout où elle est implantée en Belgique.
Les Javaux, Milquet et Di Rupo tiennent bien trop au casting de 1830 pour risquer le moindre embarras autour de ce que nous sommes, de la manière dont nous nous exprimons et à laquelle tous les Belges parlant français sont attachés.
Le futur nous le dira. Malgré les pleutres, les lâches et les arrangeurs, la langue française serait bien capable de gagner la partie toute seule.
Plus que la culture, la langue nous l’entendons comme nous respirons.
Ces Messieurs de la défaite et de la résignation ne pourront rien faire contre leur opinion publique.
Qu’il s’agisse du libéralisme avarié, de la socialisation en panne ou de l’écologie de bout de chandelle, plus que l’anglais parlé si mal par Olivier Chastel, la langue parfaite des boutiquiers et du commerce, et le chinois, la langue des masses ignorantes de leurs droits, c’est quand même en français que se comprennent le mieux tous les traités du monde.

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