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Une femme de loi sous influence.

Reprise des débats du dimanche sur RTL, la RTBf étant toujours plongée dans la sieste des vacances.
Bien entendu, reprise avec les mêmes ou à peu près, pour un raout de gens de robe, avocats et magistrats, pour les autres, circulez, il n’y a rien à voir.
En question, Francine De Tandt, ses rapports avec l’ex prévenu et néanmoins créancier, Luc Vergaelen, le dossier Fortis, et quelques autres broutilles, cela lui ayant valu un dossier disciplinaire qui grossit à vue d’œil.
Eh bien ! le public se trompe. Karin Gérard, magistrate, de sa belle voix grave des salles d’audience aux boiseries favorables à l’acoustique exclusivement pour le premier rang du public, nous exhorte de réfléchir au jugement que nous portons par avance et nous demande instamment de nous faire à l’idée que toute personne est innocente avant jugement.
Ce qu’elle craint et avec elle Thierry Giet, fils d’un autre Giet connu pour s’être mêlé les pinceaux dans l’affaire Cools, et peut-être me corrigerez-vous ? dans l’affaire Dutroux, Maingain, chef de parti, avocat et géomètre en limitation de frontière linguistique, le Flamand de service CD&V-senator Hugo Vandenberghe, toujours en difficulté avec les temps du conditionnel, ce qui pour un juriste est un comble, Luc Maes, avocat de presse, tous unanimes : A faire ce tapage autour de la présidente du tribunal de commerce de Bruxelles, le public risque d’avoir une image négative de la justice.
Je déroule des tapis pour la suite : une magistrature irréprochable, intègre, une des meilleures du monde, ne mérite pas un tel opprobre, mais des félicitations et des encouragements..
C’est curieux tout de même, on ne court plus le risque d’avoir une image négative de la justice parmi le public, puisque c’est fait depuis longtemps !
S’il est bien un sujet que tout le monde a évité sur le plateau, comme n’importe quel badaud avisé marchant les yeux au sol évite sur le trottoir la superbe déjection canine, c’est bien la compétence.
Certes, ils sont tous compétents à l’extrême, y compris la présumée innocente, seulement quand on lit dans les journaux que madame la présidente s’est fait ratiboiser un gros paquet de fric sur une question de placement juteux en Afrique par un bonimenteur gabonais, personnage qui court littéralement sous toutes les nationalités dans tous les courriels et sur Internet, on se demande si une pareille crédulité est compatible avec la perspicacité adéquate pour dénouer les affaires de commerce fort souvent d’une extrême complication ?
Reste à dresser une liste des reproches que l’on fait à l’innocence.
On va passer au peigne fin les jugements que madame de Tandt a rendus concernant la société NV Uras de son créancier Luc Vergaelen.
On va tester la résilience de Francine aux pressions dans le cadre du dossier Fortis. Ainsi, le 2 décembre, elle serait revenue sur un arrêt formulé verbalement en faveur des actionnaires minoritaires. Ce revirement de Mme De Tandt aurait fait suite à des pressions exercées par des avocats de Fortis. Elle pourrait avoir subi l’influence de certains avocats lors du référé réglant la vente de Fortis à BNP-Paribas.
Il faut ajouter quelques broutilles, par-ci, par-là, qui ont probablement jeté sur la paille des artisans malheureux et peut-être réjouis quelques financiers audacieux.
C’est à se demander si les commerçants faillis, les artisans devenus chômeurs depuis que la présidente désignée par Laurette Onkelinx lorsqu’elle était aux manettes au ministère de la justice, exerce son noble métier, si porté aux nues par ailleurs, ne sont pas en droit de faire valoir leurs droits pour une nouvelle procédure ?
Que le système judiciaire en prenne un coup, n’est pas étonnant.
Qu’une suspicion du petit justiciable à l’encontre des Cours du Royaume selon l’adage « que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour, vous rendront blanc ou noir » n’est pas aussi légitimé en dénonçant une forme de racisme riche/pauvre, que l’oxymore apparent blanc/noir, dissimulerait ?
Il manquait après cette belle démonstration du barreau, l’avis péremptoire d’un grand personnage politique sur sa carrière, ses œuvres, et son futur.
En levé de rideau, on avait déjà atteint des sommets avec l’interview de Louis Michel.
Egal à lui-même, LM nous a diverti un peu, ennuyé beaucoup, Louis Michel est pour un programme, le sien, que Reynders n’a pas suivi. Il doit donc démissionner. LM compte bien prendre sa place. Normal. Avant la présumée innocente, le présumé irresponsable.
On a été gâté dimanche. Comment la RTBf va-t-elle pouvoir faire plus fort la semaine prochaine ?
Une suggestion, réinviter LM pout toute l'émission dimanche prochain. Parfois en une semaine, ça s’aggrave.

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