« Création d’emplois à l’Europe ! | Accueil | La peur érigée en système libéral. »

La main d’Henry.

Après la main d’Henry qualifiant la France et escamotant le « débat » français de l’identité nationale d’Eric Besson duquel on a du mal à définir son identité politique, il fallait trouver une raison d’espérer à la Wallonie, veuve de Herman, l’ami flamand.
Ce n’est qu’une incohérence apparente, mêler ainsi la politique française à la nôtre. Tout le monde sait qu’en Wallonie, vu la lourdeur du culte des partis pour l’unité nationale, le citoyen est depuis longtemps intéressé par la politique hexagonale de la France.
Benoît Lutgen a trouvé le moyen de nous faire oublier la main d’Henry.
Il va lancer la « semaine de la frite ».
Estimant trop vulgaire le nom de friturier, il s’appellera désormais « frituriste », comme on dit d’un arracheur de dents « dentiste » plutôt que « denturier ». Voilà un pas vers la distinction.
Balayer l’angoisse de Laurette Onkelinx au départ de notre grand homme pour l’Europe était un devoir pour celui qu’on ne présente plus ministre wallon de l’agriculture, mais comme le successeur de Joëlle Milquet.
Pour parler de soi et susciter l’enthousiasme des foules, rien de tel qu’un thème populaire.
Le foot est assez dangereux. Au football, il y a deux clubs, deux partis donc deux adversaires, comment crier vive le Standard et vive Anderlecht en même temps ? Même si certaines dames s’offriraient volontiers à la main d’Henry !
Mais la frite ! tous les supporters en mangent.
Pour Lutgen «…il est essentiel de mettre à l’honneur les frituristes wallons. Les frites représentent une partie de notre patrimoine culturel et gastronomique belge et wallon. Grâce à cette campagne, c’est aussi notre agriculture, nos producteurs de pommes de terre que nous mettons en valeur. Les frites de chez nous, c’est notre fierté, c’est l’image de marque de la Belgique, de notre région, c’est du bonheur partagé. Les friteries, cela représente aussi de l’emploi. »
Qu’ajouter après cela ? Rien. Benoît a tout dit !
Les adhérents du CDh, qui vont élire par acclamation leur nouveau président, sont avertis, les grands discours sont derrière eux. La mayonnaise de Benoît leur sera servie à titre gracieux « pour mettre avec » comme dit mon frituriste préféré du bas de la rue Saint-Gilles. Contrairement à ce qui se passe dans leur officine rue des Deux Eglises, Lutgen a complété la glorification de la frite par un appel à candidature aux friteries wallonnes pour la Semaine de la frite. Le label « Friterie de chez nous » est en jeu !
Enfin la fierté nationale retrouve l’authenticité des premiers âges. Voilà les mauvais citoyens avertis. Il faut que l’on sache que la pomme de terre, le papier des cornets, le plastique de la petite fourchette, le graillon qui tombe sur le veston, tout est authentiquement de chez nous, y compris le relief du repas qu’on laisse sur le trottoir, non pas par négligence, mais pour affirmer notre spécificité nationale ! Obèse, oui, mais à la frite wallonne !...
Cette forte entrée dans le discours politique du nouveau futur président du CDh devrait inquiéter Di Rupo qui ne se relève pas de l’accident ferroviaire en gare de Mons et de l’incroyable départ de son ami Herman pour l’Europe.
Avec la veuve d’Herman, Laurette, le PS doit faire face à l’offensive Lutgen. Relancer BHV serait une folie, la grande duduche se relancera bien toute seule. L’alliance objective avec le MR, c’est du réchauffé. Elio devrait faire fort. Quoi de plus hardi que de s’aventurer sur le sexe ?
Le Belge internaute n’est-il pas un adepte convaincu de 350.000 sites de cul qu’on peut consulter sur le Net d’un seul clic ? Vos « Marque-pages » n’en sont-ils pas abondamment pourvus, bande de petits salopiauds ?
Comment, par exemple, nos femmes de pouvoir choisissent leur petite culotte et dans quelle lingerie spécialisée de l’avenue Louise ? Beau sujet, ce n’est pas encore du « hard », mais c’est un beau début.
Voilà l’élément de la relance du PS, le sexe, pour faire oublier le fiasco de la social-démocratie !

1765 copie.jpg

Par exemple, une femme socialiste préfère-t-elle le coton ou la soie pour ses dessous ?
Comment se fait-il qu’en pantalon – et elle en a un assez lâche il est vrai ces temps-ci – on ne voie pas le petit rebord de l’élastique des jambes de la petite culotte de Laurette Onkelinx ? La couture plate est-elle vraiment socialiste ?
Le citoyen est en droit de savoir !
Et pour des gens de pouvoir qui nous disent tout, voilà bien des mystères.
On devrait pouvoir deviner dans un grand concours les couleurs préférées de ces dames de pouvoir : « Tiens, celle-là, c’est celle d’Huytebroeck, en coton recyclé couleur paille, et la noire en dentelle, c’est à Joëlle Milquet, rose, évidemment, celle de Laurette !...
Di Rupo sur le thème ferait un malheur et rallierait bien des hésitants, entre le label des frituristes du CDH et un concours PS « Quelle est la couleur de… ? », d’autant que Di Rupo a le chic pour être l’arbitre des élégances. Avec le temps qui le burine, il commence à ressembler à madame de Fontenay.
Tel Lagerfeld, à force d’entendre des bruits divers circuler sur sa personnalité, on en est à douter que Di Rupo en ait une. Pour le savoir, il faudrait la main d’Henry !...

Poster un commentaire