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Le modèle belge !

Notre étoile montante Van Rompuy le dit : le modèle belge s’exporte ! C’est pour nous aguerrir que nous nous faisons du mal ! Désormais, il y a une école belge de la diplomatie. Les merdes que nous accumulons sont des obstacles que nous nous posons afin de les surmonter devant le monde entier ! On a engagé Van Rompuy à l’Europe grâce au bon renom de nos querelles.
Du coup BHV devient de la rigolade. On a joué à se faire peur. Le CD&V voulait nous jauger.
La fête finie, au moins les Francophones seront cocus, mais ce sera avec un enthousiasme national réconfortant.!
La présidente des admirateurs d’Yves Leterme, madame Onkelinx, pourra séjourner bientôt dans une cellule de dégrisement avec celles et ceux du PS qui, au gouvernement ou dans les hautes sphères des pouvoirs s’attendent à excursionner bientôt à BHV sous la surveillance de notre guide tyrolien Jean-Luc Dehaene.
A peu de choses près, il n’y a déjà plus de débats. Quel foin fait-on autour du pisse-pot central des deux Brabants d’une Belgique flamande ? Où est la catastrophe attendue, vu qu’elle a déjà eu lieu et même que l’on ne s’en était pas aperçu, n’est-elle pas survenue sous le règne de l’embaumeur Van Rompuy ?
Le président de notre Conseil d’administration, le roi lui-même ne parle plus qu’en flamand, vu que tout le personnel est recruté en Flandre, que toutes les nounous des alvéoles princières sont flamandes.
La cour donne le ton. Les autres suivent.
Tous les postes clés de la représentation belge à l’étranger sont détenus par des Flamands. C’est ainsi que s’est accréditée l’idée à l’étranger que tous les Belges parlent un français épouvantable émaillé de fautes de temps, d’expressions inadéquates et de mots écorchés et voilà pourquoi tout le monde se fout de notre gueule, à commencer par les Suisses ! On nous appelle « les approximatifs ». L’Europe va apprécier en Van Rompuy sa grande culture. Il paraît qu’il parle couramment l’ouzbek ! Il est vrai qu’il est intelligent, sauf aux réunions après banquet, quand on lève son verre pour porter un toast en français et qu’on croit que les conneries sont volontaires, pour faire rire !
Nos élites francophones qui veulent poursuivre leur carrière à la haute administration et dans les partis de direction se sont mis au flamand avec zèle et détermination. Ils conseillent vivement aux masses « incultes » francophones d’en faire de même. C’est une question de survie, vu sous cet angle. Sauf qu’on ne peut pas demander à Cro-Magnon de se convertir Neandertal, à moins que cela soit par la nécessité de se plier au nombre.
Mais pour les lettrés, quelle déchéance !... C’est comme si un des inventeurs de la théorie des cordes, né à Bastogne apportait sa contribution en langue wallonne à la tribune de la Sorbonne !
La majorité de représentants du peuple des deux Chambres est flamande. La majorité absolue représentée par le CD&V va voter au parlement flamand la séparation de BHV et ainsi entrer en force dans le pouvoir flamand pur, si Dehaene ne trouve pas le moyen de sauver la face des Wallons par quelques roueries de banquier propres à nous faire croire qu’on a gagné aussi.
Déjà les opposants farouches de cette mascarade sont interdits de plateau de télé et d’antenne radio sur le territoire national. Où sont passés les rattachistes, les francophiles, les Gendebien ? Comment se fait-il qu’on ne les entende jamais ?
C’est comme Olivier Maingain, il peut se méfier, même sa bénigne défense des libertés en périphérie bruxelloise passe mal à Gand et Malines. Ce qu’il y a de plus élémentaire, la nomination des bourgmestres, les droits des gens, et tout ce qu’on voudra, eh bien ! les Flamands ne veulent pas de Maingain négociateur. Et ce qui est bon pour Hasselt ou Gingelom est bon pour la Belgique.
Finalement, la Belgique, c’est fini depuis longtemps et nous ne le savions même pas !... inconséquents que nous sommes…

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La présidente des admirateurs d’Yves Leterme et de Van Rompuy s’est rappelée qu’elle était flamande de naissance, donc cela ne la dérange pas. Laurette est passée des hauteurs de Seraing, à Bruxelles capitale, peut-être évoluera-t-elle un jour vers un arrondissement plus proche de ses racines, Alost, Anvers – pardon Antwerpen - qui sait ?
La présidente du CD&V, Marianne Thyssen, l’attend les bras ouverts. Laurette Onkelinx pourrait finir carrière au parti flamand. L’asile politique lui est acquis.
Quand on aura oublié BHV, comme on a oublié les Fourons, la frontière linguistique et les niaiseries flamandes sur les frontons de nos édifices publics comme « Gendarmerie nationale – Nationale gendarmerie » qui ont rendu perplexes des générations de visiteurs étrangers, l’étape ultime sera la « flamandisation » de la langue française.
Van Rompuy, Yves Leterme et surtout Dehaene y travaillent avec tout leur talent.
Exemple : « Je n’ai pas ôté ma flanelle de la journée. » sous-entendu qu’on a conservé un pull tant la journée a été froide. Version modernisée, on dira « Je ai pas boezeroen à moi de journée ôté. » du côté de Gand. Du côté d’Anvers on dira « trui » au lieu de « boezeroen » et si les détenteurs de cet idiome veulent être compris dans toute la Flandre, ils emploieront « jekker », parce que « fianel » n’y est d’usage que lorsqu’on dit carrément « flanelle » et encore, il n’est pas sûr que ce mot y soit perçu comme une défense contre le froid.
On voit dans quel abîme nous sombrons !
Di Rupo a réservé le porte-plume historique des accords, il veut absolument l’encadrer pour son bureau.
J’ai envie de déménager à la frontière française, des fois que ça tournerait mal plus tôt que prévu, pour être dans les premiers à faire une demande d’asile politique.

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