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Demotte piqué par la Tsé-Tsé.

Quelle mouche a donc piqué notre Robespierre régional, Rudy Demotte ?
Contaminé par la manœuvre de diversion française de Sarkozy sur l’identité bleu blanc rouge ou en pleine activité de cireur de pompes à la Eric Besson pour chatouiller l’ego de Di Rupo ?.. voilà-t-il pas que le ministre-président de la Communauté française et de la Région wallonne se hisse sur ses talonnettes pour montrer sa cocarde à tout le monde !
Motif : l’identité wallonne ! Tous les Liégeois qui en ont fait l’expérience, le savent : il y a autant de différence entre eux et un Carolo, qu’entre le curé de Bergen op Zoom et un communiste cubain.
Les parlers dialectaux sont aux antipodes. Les motivations politiques, même si les deux votent socialiste, sont aussi différentes que le jeu de la pétanque en duo ou en triplette.
Méfions-nous de l’inconscient collectif distinct de l’inconscient individuel. Le nationalisme constitue le plus clair de l’inconscient collectif. L’élection partielle en Hollande qui remet en selle l’extrême droite est un bel exemple.
Parfois l’épidémie de psychique collective tourne au drame.
L’Occidental de 2010 est mûr pour « de grandes conquêtes » qui le libéreraient de sa vie étriquée de sous-produit à la fois client et esclave de l’industrie et du commerce.
On voit trop bien où Rudy veut en venir. Il veut noyer le poisson et nous faire oublier dans quel pays on vit et dans quelle condition on le supporte lui et ses ministres, tous plus ou moins de mèche avec les pouvoirs d’argent dans une économie libérale.
Effrayé peut-être par sa connerie, Rudy a voulu calmer les braises que son imprudence avait allumées. Ce n’est pas ce qu’il a voulu dire « Mais de donner un sens et d'unifier les références à une Communauté Wallonie-Bruxelles, à une Fédération Wallonie-Bruxelles et aux différents sigles qui s'y rapportent, pour accroître la visibilité de nos entités fédérées ».
S’il ne s’agit que de sigles ! Une affaire de logos, de phrases ronflantes et de bottin des célébrités de la Cour de Laeken, baronnets et baronnettes, entonnant « Li Tchant des Wallons » dans les vingt-sept dialectes répertoriés de la frontière française à la frontière allemande, on n’est pas contre. Ce sont jeux de grands gamins.
Sauf que tout de suite après, Rudy-Maximilien Demotte de Robespierre, sort de sa besace aux bons mots, l’écrivain Amin Maalouf spécialiste en juxtaposition des identités. Ce n’est déjà plus l’identité wallonne, mais la juxtaposition en pile, comme jadis les soucoupes dans les cafés du Commerce et de l’Industrie, des oxymores et des contraires de nos populations, une des plus hétéroclites au monde !
On ne sait toujours pas pour faire quoi, si ce n’est soulever des lièvres et de nouveaux sujets d’engueulade.

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A moins que le baratin ne serve à masquer la différence entre un parlement flamand efficace et nationaliste et un parlement wallon en pantoufles et qui ne s’est pas remis de son voyage d’étude du grand Canyon du Colorado de son ancien président, retraité heureux, sous les pommiers bourgeonnant du plateau de Herve, tandis que les délégués de la Flandre éternelle à New York rayaient l’âme wallonne, Mons et sa région, la Wallonie et sa capitale, de la carte de Belgique.
Un qui trouve l’identité wallonne un rien pesante et inutile, c’est le beau Serge qui fulmine « que ce n’est pas le moment », foi de Kubla.
Il remarque que la Wallonie a d'autres challenges à relever, notamment au niveau de l'emploi, du logement ou encore de la mobilité. On sait pourquoi cette soudaine ardeur rationnelle pour la mobilité, depuis que Kubla, l’homme du circuit et des joyeusetés avec Ecclestone, essaie de faire oublier les dépenses pour Francorchamps qui risquent de nous plomber les finances de l’avenir pour d’autres mobilités.
Kubla n’avait pas de meilleure tribune que la RTBF.
Autre spécialiste de la connerie des Grands du royaume, relayé par «Vers l’Avenir », le journal du passé, Willy Borsus y réclamait que l’on arrêtât de s'occuper des symboles pour revenir à l'essentiel, l’essentiel étant Willy Borsus préoccupé de son image s’occupant des Wallons, de leur emploi, du logement, de la mobilité, des allocations, bref de tout.
Retrouvant les accents pathétiques des grands moments de l’histoire de Belgique, Willy parle d’angoisse devant la situation catastrophique de l’état des routes à l’économie. On dirait que c’est l’identité wallonne de Rudy qui lui montre l’abîme du doigt.
En plein décrochage comme la Wallonie, les libéraux ne supportent plus Rudy de Robespierre, ni Di Rupo, ni Picqué.
Ils attendent la vague géante, le tsunami libérateur qui emportera Demotte et Di Rupo loin de la capitale wallonne, dans les eaux dormantes de la plaine montoise, pour imaginer une autre identité wallonne, celle du fric et les belles manières, suppliant Sabine Laruelle de ne plus l’ouvrir dans sa robe de bal, tant ses accents faubouriens font du tort à la Cause, à la Rolex et à Goldmann Sachs.

Commentaires

Proficiat!

J'aime beaucoup la justesse de votre vision.
Que faire, que faire? Un blog c'est déjà quelque chose, bonne continuation!

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