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BHV, fin ou début ?

Pour l’heure, Dehaene – banquier - compte les sous de Dehaene démineur.
Les conclusions nous mènent à plus de dix mille euros la page, même Simenon n’a jamais eu un si bon rapport pour des intrigues autrement foutues !
En tenant compte de la nature du texte, le seul guichet possible pour la paie doit être flamand. Ce n’est quand même pas le Fédéral qui va honorer la facture d’un monument à la gloire de la Flandre !
Autant payer des vacances à Bart De Wever et à tout le N-VA !
Le seul intérêt du travail du bélier de porte ouverte réside dans la lettre d’explication qu’il a publiée mardi soir dans laquelle il considère avoir rempli la mission confiée par le Roi, en formulant des propositions qui "pourraient constituer la base d'un accord" sur BHV.
Dans cette lettre où il étale son incapacité à verser un pleur sur les Francophones, il parle de tout, jusqu’à évoquer son père psychiatre pour en arriver à nous faire savoir ce que nous savions déjà : le fossé entre les Flamands et les Wallons est profond et c’était une mission impossible à le combler.
Au résultat, la copie de l’homme le plus admirable de Belgique, c’est du pipi de chat.
Reste à savoir si nos élites ont des chats chez eux, histoire d’être moins sensibles à l’odeur.
De toute façon, Dehaene recevra son chèque dont le montant va grossir nos déficits. Qu’est-ce que vous voulez, les grands Belges, c’est comme ça. Plus ils sont grands, plus ils nous coûtent !
La seule chose importante que Jean-Luc ait écrite – il ne s’est pas rendu compte de la portée de ce qu’il avançait – la voici in-extenso : « Dans ce cas-ci, cela signifie que chaque communauté croit détenir la vérité en se basant sur son propre point de départ. Une communauté part du principe de territorialité; l'autre du principe de personnalité. Les deux sont en opposition totale. »
Comme c’est révélateur ! Enfin voilà la question essentielle, nous sommes en présence d’un nationalisme et d’un humanisme !

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Faut-il rappeler ce qu’est un nationalisme ?
C’est un terreau fasciste qui conduit à la ségrégation, à l’exclusion, en un mot à l’apartheid.
Justement ça tombe bien, l’Europe est en train de virer à l’extrême droite, incapable de protéger les Européens de la crise, incapable d’assurer une police efficace à ses frontières.
Dehaene, fort du nationalisme des siens, ose écrire ensuite : « Un compromis n'est possible que si chaque partie est disposée à se départir en partie de sa propre logique, à intégrer des éléments de la logique du partenaire de discussion et inversement.»
Ces deux logiques s’opposent, soit. L’histoire nous apprend qu’un compromis dans ce cas est toujours unilatéral. L’humaniste fait un pas vers l’autre, car l’humanisme est fait de compréhension et d’altérité. Le nationaliste ne peut pas le faire sans déroger gravement à la sacro sainte loi du sol, puisque son sacrifice n’est pas moral, mais cadastral. Quelques arpents de terre, c’est toujours beaucoup trop pour lui.
Jusqu’où l’humaniste peut-il pousser à la réconciliation des hommes sans perdre son âme ?
C’est toute la question à débattre entre Francophones, sachant qu’il est inutile de faire des contrepropositions à la partie adverse, sinon des chimères financières et des dispositions écrites compensatoires dont on sait comme en général les nationalistes en font si peu de cas, et qu’après les poignées de mains et les échanges de stylos, tout se passe comme si les accords n’avaient jamais eu lieu.
Dans ce cas-ci, les intentions humanistes des Francophones sont grevées de l’attachement à une histoire, à un pays, à une culture vraiment belge de par l’alliage des deux peuples et aussi à des Institutions et à une dynastie, même si, sous certains aspects, l’une et l’autre sont dépassées par l’Europe et la globalisation économique.
L’humanisme des responsables francophones fragilisé par sa structure basée sur la morale et les bons sentiments, s’alourdit d’autant ; quand le nationalisme flamand n’est qu’un patriotisme local axé sur la conservation d’un territoire, dont la langue est le symbole.
Je doute que les négociations soient désormais équilibrées avec la belgitude qui va peser lourdement sur les épaules de gens comme Di Rupo ou Javeaux. Et que par conséquent, de par la nature de nos négociateurs, nous soyons forcés d’accepter l’inacceptable : une société flamande fermée sur elle-même et souveraine sur un Etat dans lequel nous ne serions que l’arrière-cour.
Enfin, les Francophones sérieux, politiquement intelligents doivent penser ce soir, que la Belgique, s’est fichu et ont à présent le devoir d’imaginer une association avec la France, s’ils veulent encore servir à quelque chose d’utile pour ceux qu’ils représentent.
A moins que Dehaene ne soit qu’un crétin et que sa contribution ne soit qu’une parenthèse sans importance.

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