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Pour faire avancer la science !

En raison de modifications techniques ce blog restera inactivé jusqu'au 12 avril inclus.
Pour ces mêmes raisons, il a été impossible d'accompagner l'article de la photo traditionnelle.
L'adaptation aux techniques nouvelles débute souvent par des maladresses voire des régressions momentanées.
Vous m'en voyez désolé.


La crise a changé le rapport que l’opinion avait de la science.
Cette dernière ne peut pas tout et les réflexions désabusées sont monnaie courante.
Depuis 2008, en l’espace de quelques mois l’image de marque des scientifiques s’est particulièrement dégradée.
Le public s’est aperçu que les professions libérales – dont certaines sont scientifiques - s’étaient adaptées sans trop de mal aux difficultés nouvelles et les avaient surmontées de différentes manières, sans souffrir exagérément, puisque dans beaucoup de cas ces professions ont le pouvoir de répercuter le poids de la crise sur "la clienhtèle".
Il y a longtemps que le pouvoir de la connaissance s’est transformé en connaissance du pouvoir. Les professions libérales compensent, avec l’intelligence des spécialistes qui les composent, la bêtise au quotidien.
L’industrie qui devait libérer les hommes du travail par les machines, n’a fait que les aliéner, parallèlement, la science qui devait les libérer du poids de la nature, n’a fait que les condamner à une société irrationnelle et consumériste.
Mercenaire de la pensée, émancipée de la réflexion philosophique, la science travaille pour la survie et fait des hommes « des patients » dans ses hôpitaux.
Ses mercenaires prétentieux ne peuvent que se mentir à eux-mêmes en mentant aux autres.
Ils ont gardé le goût du mystère comme étant une nécessité afin de préserver une distance qui sépare celui qui sait de celui qui ne sait pas, en vertu des lois corporatistes des professions possédant leur langage propre.
Pourtant, ce monde à part ne l’est pas tant qu’il prétend l’être. Par son identification historique et idéologique, il se rattache au pouvoir temporel qui est le pouvoir des Etats. Dans un certain sens, le monde devenu sans classe comme a voulu nous le faire accroire les partisans de la social-démocratie, n’est pas fini puisque concrètement les scientifiques donnent l’exemple du contraire.
Toutes les sciences, ou presque, sont au service de l’économie, du militaire et de l’idéologie dominante.
Même l’astrophysique est au service de l’Etat. De Galilée à Luminet, il n’y est plus question que d’une idéologie : celle de l’Etat.
Les massacres nucléaires et les inventions dans les armes classiques paraissent être plus utiles que l’artisanat de la greffe du cœur. Le savant spatial est devenu le roi à qui un médecin généraliste serait à peine digne de cirer les bottes.
Les développements scientifiques sont centrés sur l’utilisation commerciale. Le développement scientifique dépend en grande partie du développement industriel quand la découverte ou l’avancée de la connaissance peut être traduite en produits. La recherche fondamentale n’existe qu’en, fonction des applications dans l’industrie que le management en attend.
Les critiques du contenu du savoir restent extérieures à la science
Il est regrettable qu’il faille des sponsorisations aux fins publicitaires pour accélérer la recherche scientifique. Les Téléthons finiront par vendre des sigles des marques ayant « généreusement » contribués à la recherche qui seront collés sur les blouses blanches du personnel des hôpitaux.
La télé donne en spectacle des scientifiques interviewés par des Arthur et des Drucker sur des divans à côté des dompteurs de puces savantes et des débutantes de la chanson dont on ne voit que l’effet « porte-jarretelles ».
On nous dit que c’est la contribution naturelle des riches en faveur d’une juste cause qui compte et qu’il faut bien passer par là ; alors, qu’ils se sont attribués les milliards d’une société qui dans une situation éthique n’aurait pas eu besoin de mendier cette aide, qu’on pourrait qualifier de honteuse.

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