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Le PS fait peau neuve.

C’est tout à fait admirable. Tout le monde en parle dans les radios, dans les journaux, il s’agit de la liste des candidats socialistes pour les élections qui auront probablement lieu le 13 juin.
C’est un choc ! Rien que des têtes nouvelles. Ce parti n’a pas fini de nous surprendre.
Le choix a été difficile pour Elio Di Rupo quant à la tête de liste de l’arrondissement de Mons. Il a été obligé de trancher seul ! Il a choisi le meilleur : ce sera lui !
C’était la volonté de la base de mettre en avant des hommes nouveaux. Aucun autre choix n’était possible. Elio incarne réellement la volonté du plus grand nombre de rompre enfin avec les anciens dirigeants, d’aller de l’avant avec ceux d’aujourd’hui dans un dialogue constructif, pour rencontrer des gens de bonne volonté qui pensent que le Belge de gauche peut résolument défendre le petit commerce et la patrie en danger, le roi et le CAC 40, bref tout ce qu’un bon socialiste doit apprendre, un œil sur le PIB et un autre sur les voyous qui n’ont pas de travail et qui menacent l’ordre public.
L’inspiration est venue du premier mai, quand Elio a parcouru la brocante que la section de Nivelles a préféré arpenter, plutôt que parcourir quelques rues et risquer l’hyperhidrose des pieds sensibles. Les partenaires de Mons du nouveau candidat en sont accablés. Il leur semble qu’ils marchent dans le bayou envahit par les huiles de BP et que leurs semelles sont spongieuses de l’intérieur !...
Trahis par les pompes de ses militants, le PS n’allait tout de même pas baisser les bras, d’autant que sous les aisselles aussi, ils étaient bons à tordre !
Halte aux mauvaises odeurs a promis Elio. Pari tenu ! C’est donc sur la brocante qu’Elio a eu dans un éblouissement la liste complète et inattendue de ceux qui représenteront le peuple au PS. Ça s’est passé devant les caméras des deux chaînes, quand le candidat Elio s’est assis devant une table qui avait pour lui les dimensions idéales pour toutes les négociations futures.
Les autres têtes nouvelles sont tout aussi inattendues.
Pour Charleroi, la ressuscitée, il fallait un homme charmant. Elio qui s’y connaît en belle gueule en avait une montante. Dix minutes avant qu’elle ne fût connue, personne ne se doutait que ce serait celle de Paul Magnette. Président du club des « cols ouverts » et secrétaire perpétuel des « barbes de quatre jours » l’homme à tout pour plaire. Il est dans le vent, peu connu et admirable de proportion. Son discours est celui d’un défenseur de la liberté, il place avant tout celle d’entreprendre. N’a-t-il pas entrepris de vider Charleroi d’un socialisme défaillant ? Nul doute que s’il le fallait, il s’attaquerait à lui-même ! C’est donc avec la résignation du sage et du modeste qu’il a aussitôt répondu à l’appel des jeunes de sa Région, dont il sera le plus beau fleuron.
Alors pourquoi Rudy Demotte, plaideront les contestataires de l’Aigle de Mons ?
Il n’a pas le physique de Ruy Blas, il se défend de choisir chez le friseur de la cour une moumoute gonflante qui l’eût rehaussé d’autant, il est ambitieux, certes, mais d’une mauvaise ambition, celle qui le verrait bien chassant sur les terres de l’Être suprême ! Mais enfin, il est neuf, lui aussi, à peine sait-on de quoi il est capable, voilà tantôt deux ans qu’il œuvre à la prospérité d’une Wallonie dont les Flamands disent qu’elle continue à leur coûter trois milliards par an ! Ce qui n’est pas pour déplaire à Elio qui aime à confier à qui veut l’entendre que malgré ses échecs Rudy reste un homme de radio grâce à sa belle voix, mais pas un homme de télévision à cause du reste.
Le Hainaut a enfin un chef d’entreprise, bien rodé en connaissance de la classe moyenne qu’il fallait à la ville de Thuin pour sortir celle-ci du socialisme décadent, afin de la plonger dans le socialisme du petit commerce et de la libre entreprise. C’est Paul Furlan, belle gueule aussi, troisième (il en faut cinq) pour remixer le tube Ymca de Village People, Elio ayant choisi de faire l’Indien. Le ministre Paul Furlan poussera la liste des suppléants dans le Hainaut.
Nul doute qu’il est promis à un grand avenir
Autre bel homme, c’est le fils Mathot. Il souffre cependant d’une tare, il est Liégeois. Elio ne supporte plus la Fédération liégeoise qui veut toujours faire bande à part et qui a failli ravir à la Ville de Mons le sceptre de Ville culturelle ! Il adore Papa parce qu’il jette le discrédit place Sainte-Véronique et s’il a toléré Mathot, c’est qu’il est le fils de Guy, un homme dont la réputation douteuse n’était plus à faire.

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Bètchette Onkelinx à Bruxelles entend bien torpiller Maingain pour faire des voix et signer tout de suite la scission de BHV. C’est la seule femme pour laquelle Elio a de l’estime, après que la sombre Marie Arena l’eut beaucoup déçu. C’est sa Georges Sand. La seule aussi en qui il aurait confiance, s’il n’était pas méfiant indistinctement envers tout le monde.
Comme on voit l’équipe du renouveau est fin prête. Les lecteurs seront ravis de se ruer le 13 juin pour proclamer des candidats issus des rangs par leur seul mérite.

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