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Lui ou le chaos…

On a déjà entendu ça quelque part.
Tous les hommes « providentiels » ont à peu près dit la même chose : Gbagbo, Paul Kagame, Tandja Mamadou. Les laudateurs d’Elio Di Rupo viennent de placer leur grand homme en bonne compagnie parmi les dictateurs africains !
C’est lui ou le chaos !
Magnette le réclame, Flahaut met une bougie à saint Antoine, Milquet rend hommage « in fine » et Jean-Mi Javeaux salue les efforts de son héros montois.
En gros, le préformateur ne s’attaque aux problèmes du pays que parce qu’ils sont gigantesques !
Eussent-ils été de moindre importance, ils étaient indignes de lui…
Nous vivons quelque chose de surréaliste. En dehors des 7, et encore, parmi ceux-ci, je crains qu’il n’y en ait un ou l’autre qui ne dispose pas de tous les éléments des négociations, personne parmi les électeurs ne sait de quoi on parle.
Didier Reynders, président du MR, le premier parti de Bruxelles, n’en sait rien non plus. Comme on ne sait plus rien du front sacré des Francophones !
Cependant nous devrions être suspendus aux nouvelles, afin de savoir si ça casse ou si ça passe…
-C’est sur la question du refinancement de Bruxelles !
-Ah ! bon…
-Bart De Wever exige des garanties sur papier.
-Vous m’en direz tant !... On n’a plus de papier dans les ministères ?
Comment poursuivre un dialogue de cette nature ?
C’est à peu près ce qu’a tenu à nous dire Di Rupo, d’abord en flamand, un flamand d’école, sans doute traduit de son texte en français par un bon bilingue de son staff, ensuite en français, de cette même petite voix aigüe qui fait sourire.
On sentait le désir du préformateur de mettre les deux partis rebelles en porte-à-faux des autres, au cas où il faudrait que quelqu’un portât le chapeau en cas de malheur.
Le préformateur joue un jeu dangereux. Il nous prend à témoins et nous demande d’appuyer ce qu’il dit comme étant une grande vérité, sans nous mettre au courant de la profondeur de la vision de cette grande vérité. Il nous demande de croire, parce que nous devrions avoir la foi en lui ! Et c’est un franc-maçon qui parle comme ça ! Evidemment, si dieu, c’est lui !

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Ça, c’était côté cour. Voyons côté jardin.
Invité par la VRT et la RTBF, Bart De Wever a estimé qu’on ne pouvait pas aller plus loin dans la négociation à 7 !
Voulant dire, sans doute, que le fin du fin devait être réglé entre « hommes » : le préformateur et lui, réduisant ainsi au strict minimum de personnes, les détenteurs de l’entièreté des accords !
« Une formule où on consulte tous les partis, y compris les plus petits, ne marche pas », belle formule qui dénote chez Bart une singulière manière de comprendre la démocratie.
Pour faire court, Bart réclame un accord sur papier ; tandis que le préformateur parle d’un chaos menaçant la Belgique !
C’est si difficile de lui faire un papier à cet homme ?
« Je soussigné, Elio Di Rupo, fournisseur de la cour, certifie que Bruxelles ne sera doté que des sommes que Monsieur Bart De Wever voudra bien lui allouer. »
Ce n’est pas plus difficile. Sauf si, évidemment, il est le seul à en être pourvu.
Si c’est le cas, ce serait aux 6 autres à se méfier du préformateur.
Dans le courant du laïus, on a appris que le nouveau mode de financement entre Etat fédéral, Régions et Communautés, sera chapeauté par une personnalité de haut niveau.
Les hauts niveaux fourbissent déjà leurs armes.
Comme on voit, tout redevient normal, puisqu’on va procéder à une nomination « importante » alors qu’on n’est encore que préformateur.
C’est quand même une bonne nouvelle pour l’emploi !
Voilà où nous en sommes.
L’usine à gaz sera dotée de quelques tuyaux de plus et d’un inspecteur en chef des tuyaux.
Si après ça, Bart n’est pas content…

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