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Compères forts en gueule.

Numéro de jocrisses habituel à Controverse de la RTBF ce dimanche midi.
Le seul intérêt se situe dans le décalage de ce que pense le plateau de la situation économico-politique d’aujourd’hui et les auditeurs – enfin ceux que le service de l’information aura filtré pour l’antenne – tous plus ou moins aux antipodes de la pensée officielle, furieux, véhéments. Les usagers de la chaîne restés en rade qui traitent ces messieurs-dames de salopards et, pire, les téléspectateurs qui ont renoncé à l’envoi d’un message et qui n’en pensent pas moins, doivent être encore plus nombreux. Ceux-là, on ne peut qu’imaginer ce qu’ils auraient eu à dire…
C’est à supposer qu’un jour, un loustic soucieux de conserver son poste, responsable à un niveau supérieur d’Olivier Maroy, envisagera la suppression des messages des auditeurs lus à l’antenne.
Notre démocratie est encore une jeune dictature, quand elle sera un peu plus rôdée dans la manière d’organiser des débats avec des appels d’auditeurs, il n’y aura plus un tel écart de point de vue, entre les gens du plateau et le public.
L’émission Controverse pourra être étudiée par les élèves de Pascal Delwit, sans qu’ils fassent des cauchemars la nuit.
On en sera revenu au temps de la Résistance, ce qui procurera du travail à nos services secrets et antiterroristes, chargés de liquider les réseaux hostiles au politiquement correct. Les blogs donnent un avant goût de la guerre des porteplumes. On a désormais le choix entre deux délires, à tout prendre, je préfère la connerie sur la Toile à la connerie officielle.
A peine chipotera-t-on dans un amical débat avec Sabine Laruelle sur les dates couperets qui feront passer un chômeur indemnisé, dans une catégorie où pour survivre, il n’aura plus qu’à faire dealer... Le fonds sera définitivement escamoté.
A part les factures des banques à payer par le contribuable, tout baigne.
Le bal des crabes avait invité des pinces nouvelles à Controverse, bien d’accord avec les anciennes. « Il faut prendre le bon peuple par les couilles, mais sans le faire crier », aurait pu s’exclamer Demotte Rudy, s’il en avait eu lui-même une belle paire. En réalité, ce qu’il a dit signifie la même chose, mais en moins imagé.
La noix d’honneur va au chef des patrons flamands, Jo Libeer, directeur du Voka (Vlaams netwerk van ondernemingen). Dans le langage incertain des Flamands qui se disent bons bilingues, Libeer a parlé de « compères » en saluant la brochette des invités de Maroy.
Le patron flamand ne croyait pas si bien dire. « Se dit de celui qui est d’intelligence avec un escamoteur, et en général, de toute personne qui en seconde une autre pour faire quelque supercherie, pour tromper. Les charlatans ont d’ordinaire des compères. En fait de gouvernement, il faut des compères ; sans cela la pièce ne s’achèverait pas (citation de Napoléon 1er) », disent les dictionnaires (1).
Le reste pouvait aller de soi, ce n’était plus qu’un dialogue de compères à commères.
Nouvelle petite gueule, Bruno Colmant, économiste, compère de remplacement, a signé une performance qui lui vaudra un deuxième ticket, avec son distinguo entre le débat économique et le débat moral. Tous les compères eurent un moment de détresse. Le temps d’une respiration, Colmant enchaînait pour se proclamer mondialiste et libre-échangiste.
Plus vieille gueule, le compère Vanhangel a redit son souci que lui crée le nombre de fonctionnaires qui « coupent l’herbe sous le pied de ceux qui créent de la plus-value » (textuel) !
En bonne commère des compères, Laruelle Sabine a pourfendu un auditeur qui osait médire des banques, « elles ont versé 700 millions au Trésor belge » dit-elle sur le ton d’une comptable honnête à qui on reproche un trou dans la caisse.
Seule nouveauté, sa nouvelle coupe de cheveux à la garçonne. Elle lui va bien. Ça l’a rajeuni de dix ans. Parole ! Elle est mieux que Christine Defraigne sur ses photos retouchées des élections passées !
La ruelle du lit est l’étape intime
On distrairait à l’aise l’époux de Sabine

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Le compère Rudy Demotte était sur ses ergots pour vanter le plan Marshall de son compère Di Rupo. En le voyant la tête comme le genou de Sabine, on se demandait pourquoi il ne demanderait pas un RV au perruquier de son président de parti ?
Reste à savoir ce qui me pousse à déraper sur le physique des personnes ? Ce qui est bas et lâche, au point d’avoir un excès de vulgarité, que je me reproche déjà !
Ennui profond de ces sortes de débat ? Syndrome de Gilles de la Tourette ?
Discuter entre compères d’une austérité de droite ou d’une austérité de gauche n’a plus de sens. Le ragout sera d’apprécier comment la gauche et la droite vont s’y prendre pour nous plumer.
Il serait temps de repenser le rôle de la puissance publique.
Dimanche prochain, j’avale un Dafalgan effervescent avant d’ouvrir le poste…
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1. Dictionnaire universel La Châtre.
« Tout se fait ou tout va par compère et commère, c’est-à-dire tout se fait par faveur, protection, recommandation. » (Dictionnaire Littré)

Commentaires

Dimanche prochain,je n'ouvre pas le poste, c'est plus simple et pas besoin de Dafalgan....

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