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Elio rêve d’union nationale. Son désir d’être aimé passe tout. Pour lui, le mariage entre les deux communautés est indissoluble. N’avons-nous pas été unis par l’évêque de Bénévent avec la bénédiction des coalisés ?
Parmi les autres motifs en-dehors de Dieu, il a aussi celui de conserver la forme politique dans laquelle il détient des mandats qui ont fait de lui, quelqu’un.
Di Rupo s’est engagé à apprivoiser la mégère flamingante pour la ramener au pied du trône. Bart serait un bon nounours qui pleure la nuit en cachette, dans le regret de ne pouvoir verser des larmes sur une forte épaule de déménageur.
Vu sous cet angle Di Rupo le comprend mieux.
A l’émission le 7me jour (De Zevende Dag) devant son public, Bart s’est dit prêt à reprendre l’initiative. Si c’est pour ajouter une exigence de plus, il vaudrait mieux qu’il n’en prenne pas.
Il s’agirait de reparler à Di Rupo. Ils communiquent en laissant trainer une feuille de papier sur les genoux quand ils franchissent la grille du château de Laeken. Les photographes s’empressent et le destinataire peut lire sa lettre le lendemain dans les journaux.
On ne savait pas qu’ils étaient brouillés à ce point là ! A moins que cela ne soit pour l’économie d’un timbre.
Si parler à Di Rupo passe pour un événement, on n’est pas près de les voir prendre une chambre d’hôtel, histoire d’une table ronde de cinq à sept. Pour Bart, déjeuner ensemble, ne signifie qu’une chose : l’Anversois a faim !
Le gros aime tellement bouffer qu’il est capable de se réconcilier avec Milquet, rien que pour savoir si, avec l’appétit d’oiseau de madame Non, il ne pourrait pas finir son assiette.
De toute manière, c’est le palais qui décide si la table suivante sera ronde.
On aurait dû commencer par là, il y a six mois. Albert aurait nommé Di Rupo premier ministre et Bart De Wever, ministre premier. On construisait un étage supplémentaire rue de la Loi et on n’en parlait plus. A moins qu’une nouvelle guerre ne s’allume, afin de savoir qui monterait au deuxième.
On n’a plus de nouvelles élections en vue. Nollet pense le contraire, enfin pas tout à fait, puisqu’il avoue un faible pour un référendum.
Nollet se demande, depuis que des élections "enverront un signal que chacun interprétera différemment" à quoi les élections serviraient ? On a compris qu’en Belgique, voter ne sert pas à grand-chose. Même quand un parti sort gagnant, on sait bien qu’il n’est pas élu pour réaliser un programme, mais pour placer les enfants de ses chefs qui attendent leur tour depuis les élections précédentes.
C’est idiot d’avoir peur de la consultation populaire. Ça ne sert à rien non plus. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement y pense. Tout l’art est dans la façon de poser la question. Di Rupo n’a pas voulu consulter les citoyens sur le Traité européen, parce qu’il n’avait pas la formule du « oui » certain.
Elio est déçu ! Il vient de perdre Justine Henin, ce serait triste de perdre aussi le pays. Il est vrai qu’il lui resterait Adamo, la baronne Cordy et Benoît Poelvoorde, pour un gouvernement de centre-gauche de prestige d’un Etat belge réduit à la Région wallonne.

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Date de la montée en ligne de Charles Michel, le 15 février va peut-être changer la donne. Les chœurs de l’Opéra de Wallonie vont se renforcer d’un Gérard Deprez-Scapin. Exit Didjé, Christine Defraigne, autre future vedette, pourrait enfin devenir ministre avant la ménopause. Le camp des dames s’en trouverait renforcé.
Laurette Onkelinx a plus qu’assez de Milquet comme marchepied. Et puis l’ex-sérésienne s’irrite trop facilement, tantôt sur la N-VA, tantôt sur le CD&V. Pourtant, l’irritation la rajeunit. Le majeur levé, façon meuf de banlieue, elle a décrit Stefaan De Clerck (CD&V) comme un beauf qui se cache derrière les autres. Depuis, j’observe les impressionnantes carrures.
Si un train peut en cacher un autre, pourquoi pas un député ? Derrière De Wever et même Stefaan De Clerck, ils se mettent à plusieurs pour guetter des places à l’abri des épaulettes des confections de Maasmechelen !
Si en Wallonie on pouvait voter Flamand, il n’y aurait plus de frontière linguistique. Bart, pour nous récompenser, nous accorderait des facilités.
Rien ne serait scindé. Di Rupo reprendrait ses cours de prof de chimie et Onkelinx, majeur levé, pourrait enfin commencer une carrière d’avocate et valoriser son diplôme au cabinet de son mari.
Albert II reprendrait le gouvernail de son yacht afin de cingler vers Monaco pour le mariage du siècle et Gendebien nous enverrait des lettres d’exil depuis les Ardennes françaises. On serait félicités par l’Europe et les agences de notation nous remettraient un point.
On aurait la flemme au travail, puisque les Flamands bosseraient pour nous. Les week-ends ils viendraient nous voir au parc animalier où nous serions les chouchous des gardiens.
Dominique Strauss-Kahn serait président de la République française et nous soupirerions d’aise de l’avoir échappé belle, en étant devenus Flamands à part « rentière ».

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