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L’ONU au secours de la Belgique !

-Boris Dupont-Vanoeperzeen, vous professez à Berkeley en philosophie, vous êtes de passage en Belgique dont vous êtes originaire, à ce qu’il paraît ?
-Oui, mon père Herman Dupont, un flamand d’origine thylloise est venu habiter à Hout-si-ploût avec ma mère Clémence Vanoeperzeen, wallonne de Seraing.
-Que pense-t-on de la Belgique à Berkeley ?
-Rien. Personne ne sait que ce pays existe.
-Et vous ?
-Forcément, moi c’est différent. J’y suis né…
-Vous n’engagez donc que votre seule opinion sur notre pays ?
-Pas du tout. A Berkeley, comme dans toutes les autres universités, on adore parler de sujets dont on ne sait rien.
-Sans doute pour avoir une réaction absolument neuve et débarrassée d’a priori ?
-…pour ne pas avoir l’air d’ignorer quelque chose. Nous avons dans ce domaine des chercheurs remarquables.
-Ils ont donc cherché à connaître la politique pratiquée en Belgique.
-Pas du tout. Comme tous les pays se réclament de la démocratie, même les dictatures, il est très aisé de parler de la Belgique sans en rien connaître, puisqu’on sait que c’est un pays démocratique. Il y a donc un pouvoir, des citoyens hors taxes et des citoyens taxés. C’est un système universel très répandu, vous savez.
-Alors, je réitère ma question. Que pense-t-on de la Belgique à Berkeley ?
-Denys, le tyran de Syracuse, aimait attirer les philosophes à sa cour. C’est ainsi que Platon s’y rendit à deux reprises.
-Quel est le rapport avec la Belgique ?
-Aucun, mais c’est ainsi que débute une étude à Berkeley par une image forte, sur un sujet absolument étranger. Il faut un début d’analyse qui en jette… même les trois prix Nobel encore en vie de notre université n’ont jamais fait autre chose que d’en jeter. C’est l’évidence même, il faut en jeter pour en ramasser…
-Abandonnons, si vous le voulez bien, Berkeley et ses éminentes personnalités, pour revenir à vous, professeur Boris Dupont-Vanoeperzeen. Comment voyez-vous l’avenir de la Belgique ?
-L’article 482 bis de l’ONU dans la partie quater, alinéa 3 des amendements (juillet 1984) relatifs au droit d’ingérence dans des pays mis dans l’impossibilité d’être gérés par les instances constituées légalement par voie référendaire, autoritaire ou démocratique…
-Ouf !

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-…voilà, j’y arrive, stipule qu’en cas de vide du pouvoir, l’ONU peut déléguer des fonctionnaires afin de gérer au mieux les intérêts des habitants de ce pays.
-C’est le cas de la Belgique…
-Ecoutez… comme dirait Eddy Merckx en commençant toutes ses phrases… écoutez, vous admettrez que votre gouvernement démissionnaire n’en soit plus un, après 292 jours de tables rondes et l’échec des pourparlers ? Alors, qu’est-ce que c’est, sinon un vide organisé ! La Commission de l’ONU chargée du problème belge avec à sa tête le Chinois Lu Bing-Zu a enquêté discrètement sur votre territoire, avant de conclure à la carence du pouvoir, la déliquescence des élites et l’effondrement de la morale.
-On est dirigé par qui alors ?
-C’est ce qu’on voudrait bien savoir à l’ONU. Justement, le problème tient dans cette question. On a une liste de candidats, plusieurs dictateurs seraient possibles, surtout du côté flamand, avec un seulement du côté francophone ; mais, ils ne se sont pas encore mis sur les rangs, surtout le francophone qui nous est apparu sur des photos en slip de bain, assez frêle et pour tout dire faisant trop « demoiselle » pour inaugurer la foire agricole de Libramont.
-Côté des urnes et des citoyens ?
-C’est pire. Personne n’arrive à une synthèse afin d’aboutir à un pouvoir. C’est dire comme la situation de notre pays est mauvaise.
-Que faut-il faire pour éviter l’assistanat de l’ONU ?
-C’est ici que nous revenons à Berkeley. Le président du conseil d’administration de l’université est souvent un professeur dont les cours ont été désastreux compte-tenu de son grand âge. Aussi, le met-on dans un fauteuil où il ne peut plus déranger personne. Pourquoi ne confieriez-vous pas le pouvoir au doyen des Belges ? Il ne ferait pas pire que vos têtes d’œuf qui, tout aussi brillants qu’ils paraissent, sont responsables de votre échec !
-On n’y avait pas pensé. Le doyen actuel est Abidin Agah, un turc de 108 ans. On ne peut pas demander à un Turc de diriger le gouvernement belge ?
-Vous avez bien un ex Hongrois qui dirige la France ! Vous seriez raciste, vous ?
-Non. Mais, il faudrait au moins savoir si Monsieur Abidin Agah est citoyen belge.
-Ce sera le savoir-faire de Monsieur Lu Bing-Zu qui en décidera.

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