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De Wever avait raison !

Nos élites discourant nous auraient-elles menti ?
Des socialistes montés aux créneaux jusqu’aux accords triomphants étaient unanimes : la Wallonie n’est pas à la traîne et n’a pas besoin du transfert d’une partie de la prospérité flamande !
Au contraire, mesdames et messieurs, disent nos champions, la Flandre vieillit plus vite que nous, les patrons investissent davantage en Wallonie, nos industries de pointe se réveillent, etc., jusqu’à Bètchette racontant l’odyssée de son papa flamand bien heureux d’entrer à Cockerill pour gagner son pain chez les Wallons, comme des milliers d’autres Flamands. Ce discours a deux sens, le premier consiste à dire « nous vous avons aidés, à présent c’est votre tour », ou, deuxième sens, « vous reviendrez demain demander du travail chez nous ».
Bart De Wever a tiré une partie de sa gloire en promenant un camion bourré de faux billets de banque, qu’il accompagnait au porte-voix, d’éructations indignées. Cet argent fictif représentait la donation flamande annuelle à la Wallonie. Du bel argent flamand gagné à la sueur des rudes marins de la côte et des géniaux inventeurs de la technologie de pointe flamande, bref, cela tirait l’œil des mécontents du Nord vers des extrémités redoutables pour la pérennité du saint siège d’Albert II.
Qui a raison et qui a tort ?
Les « artistes » du renouveau, les sauciers du plan Marshall et les Wallons « de toujours » s’en étaient pris à la mauvaise foi flamande, avec à leur tête la Théroigne de Méricourt de Seraing (avant BELIRIS et Schaerbeek) « enthousiaste et passionnée », Rudy Demotte, sur ses talonnettes de président du gouvernement wallon et grand conférencier du club huppé « Lorraine » et la vedette du Roublardo show, le grand Elio lui-même, avec le MR, le CDH et Ecolo, la main sur le cœur et tous compères, clamaient la mauvaise foi de Bart l’éventreur de vérité. C’était avant l’entente cordiale et la pacification générale.
Et voilà que les accords signés disent exactement ce que Bart-le-menteur disait dans ses discours !
Ils l’ont tous répétés à la RTBF ce dimanche : « La Wallonie a dix ans de bon pour rattraper son retard, redonner de la vigueur au plan Marshall, souffler un peu grâce aux dons des pêcheurs d’Ostende et aux fabricants des petites manufactures laborieuses de Flandre.
Devant la candeur d’une duplicité démontrée de nos artistes, les bras m’en tombent !
Ainsi, c’est vrai, nous sommes les « entretenues » de la Flandre !
Nous avons marchandé la passe en gagneuses d’abattage. Nous avons troqué les communes francophones à facilité contre dix ans de facilité à la Wallonie !
Alors, aux noms de ceux, qui se rendent compte du mauvais scénario, je propose d’envoyer un mot d’excuse à Bart De Wever !

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Et c’est là que l’on voit que nous avons besoin autant que les Flamands de réclamer notre indépendance. Parce que si nos mandataires nous ont menti, nous ne tenons guère à ce qu’ils nous conduisent dans dix ans à penser comme les Flamands, c’est-à-dire leur ressembler !
Ainsi, nous ferions l’apologie du système capitaliste à travers les pires réformes : une dérégulation complète, une activité générale fondée sur l’initiative privée, une entraide minimale des populations les plus faibles, pour qu’elles soient poussées par la nécessité de travailler à n’importe quoi, un système politique renforcé à droite par l’évolution mentale de l’électeur.
C’est ça que nous serions devenus dans dix ans !
Non merci.
Quant au slogan « pas d’impôts nouveaux », on peut se douter que pour éteindre la dette progressivement, il va falloir augmenter la TVA sur certains produits, et en même temps favoriser une inflation de plus de 5 %, quand le rattrapage des salaires est de 2 %. Mine de rien, ce n’est pas la même chose que les impôts, mais c’est aussi efficace et ça y ressemble.
De cela, il ressort que le Wallon sortira plus pauvre, qu’il n’est entré dans la crise.
Les Francophones de la périphérie pourront rejoindre les Fouronnais, laissés pour compte « dans l’intérêt supérieur de la nation » !
Du coup le parti de Maingain devient le seul parti d’opposition en Wallonie. Une nouvelle curiosité d’une démocratie sans courant et sans un véritable contrepoids du pouvoir.
La « révolution copernicienne » ne serait-elle pas, avant tout, la victoire des princes « éclairés » comme le sont en général, les despotes ?

Commentaires

Vous me fatiguez mon cher duc, simplement, parce que vous critiquez nos politiciens , Laurette et les autres, mais que proposez-vous ? comme alternative pour donner tort à Bart De Wever??..

Ceci n'est qu'un constat, cher lecteur. Je me sens trompé, comme vous, et n'en suis pas dupe.
Quant aux alternatives, il en existe de bien moins lâches et de plus courageuses.

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