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Négociez avec la France !

L’enthousiasme des partis au premier accord de gouvernement, après un an et demi de surplace, a quelque chose d’indécent. Comment une telle euphorie unanime est-elle possible, quand on sait la rivalité et les croche-pieds, cause de la longueur de la crise ?
Sous le rire qui se veut de bonheur, on perçoit la grimace. Cette euphorie cache une immense trouille…
Les accords, à considérer qu’ils fussent bons, sont ceux de la dernière chance. Ils n’enthousiasment pas parce qu’ils seraient profitables aux deux parties, ils enthousiasment parce qu’ils sont inespérés pour la conservation de l’Etat ; mais, au vu des premiers accords très favorables à la Flandre, cette survie fera place, dans la décennie, à la mort de l’Etat belge.
La mine réjouie est une manœuvre pour faire partager « la joie » des Sept, aux gens. Elle est en soi une duperie. Nous faire croire, que ces accords sont équitables en jouant sur les sentiments, relève d’une escroquerie.
La réalité est inscrite dans la joie même des participants aux négociations. L’ayant échappé belle, ils font croire que l’accord vaut plus que le seul mérite d’exister. Ils auraient dû dire « c’était ça ou la fin de la Belgique ». Le langage était plus vrai. D’autant que, par lâcheté naturelle et surtout parce qu’ils ont flatté sa lâcheté, le peuple wallon se serait résigné à ce constat sévère mais juste « c’était ça, ou la fin de la Belgique ».
En réalité, les Wallons n’étaient pas en mesure de résister à la demande des négociateurs flamands qui pouvaient aller jusqu’à la rupture et la scission du pays, sans qu’ils fussent désavoués par la population flamande, alors que du côté francophone, il n’était pas question de sortir du système d’un Etat et d’un roi.
On ne peut jouer une partie à armes égales, quand les enjeux sont à ce point différent.
Et on le voit bien tout de suite à propos des « facilités » des francophones de la périphérie qui ont fait réagir le FDF au point de sortir du MR en claquant la porte. Au mieux, c’est un statu quo sur une situation déjà fort peu enviable. Par contre les Flamands ont obtenu à peu près tout ce qu’ils voulaient.
L’attitude de la nouvelle Schaarbeekoise, Laurette Onkelinx, est un véritable scandale, puisqu’elle nous dit que les Francophones de la périphérie ont obtenu des garanties… qu’ils avaient déjà. Elle fait donc un trait dans son enthousiasme, sur tout ce que les négociateurs wallons et bruxellois espéraient, par l’effet de la scission de BHL.
Les autres ont fait chorus.
Cette monstruosité, passée comme une lettre à la poste, dit bien le degré d’abêtissement dans lequel les Wallons sont descendus. L’enthousiasme répandu par nos négociateurs parmi le bon peuple en dit long aussi sur notre manque d’intelligence, avec la circonstance atténuante que nous ne sommes pas naturellement idiots, c’est Di Roublardo et ses pareils qui nous ont pollué l’esprit.
Esprit chagrin, celui qui pense de la sorte ?
On verra bien dans très peu de temps, après les élections communales, l’attitude flamande se durcir dans les communes de la ceinture de Bruxelles.
En attendant, nos triomphants amusent le peuple du nouveau logo de la Fédération de la Communauté française. Quand on n’a rien d’autre pour se réjouir, il faut bien ramasser les petites merdes qui distraient les foules pour en faire des étendards.

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C’est curieux quand même ce triomphalisme qui consacre le non-élargissement de Bruxelles et l’ancrage de la francophonie dans l’obscurantisme flamingant, cette foutaise de frontière administrative imaginée pour que l’illusion linguistique persiste.
Je crois aussi, comme le FDF, que ces mauvais accords consacrent définitivement le droit du sol sur le droit des gens et que, dans cette optique, les Flamands n’ont pas fini de nous sucer la moelle des os.
Dès lors, qu’on le veuille ou non, à plus ou moins longue échéance, le rattachement à la France paraît inévitable.
Hélas ! ce qui aurait pu être une négociation équilibrée avec la France, offrant des garanties et des avantages aux Bruxellois et aux Wallons, ne sera dans la précipitation et l’urgence, que la répétition de celle que nous avons vécue avec les Flamands. Nous serons dans la nécessité de nous appuyer sur le Peuple français et dès lors, négocier n’aura plus de sens. Nous serons dans la position de l’enfant prodigue qui rentre chez lui, ayant tout perdu, et bien heureux d’être accueilli !
Alors, un conseil aux enthousiastes : Cessez de rire ! Négociez avec la France !
Arrêtez de délirer avec ce vieux tocard D’Elio Di Rupo. Appuyez-vous sur le nombre et la volonté française de sauver le patrimoine commun : la langue. Ainsi vous rendrez la monnaie de sa pièce à la Flandre qui ne cesse depuis 50 ans d’user nos nerfs, en jouant de sa majorité pour nous faire croire que leurs lois sont démocratiques.

Commentaires

Bonsoir
J'ai lu récemment un commentaire intéressant dans lequel l'auteur propose une analyse et une explication de la soumission francophone.
A lire ici : http://www.bruxelles-francophone.be/post55243.html#55243

Excellente réflexion !!!!
A diffuser sans modération !!!
OVK

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