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La politique du bilboquet.

« Les solutions proposées ne sont pas les bonnes : toucher au pouvoir d’achat des travailleurs et allocataires sociaux donnera moins de consommation et d’activités économiques ». Rapportés par Le Soir, les propos d’Anne Demelenne, la générale secrétaire de la FGTB, ramènent l’appauvrissement de la population au seul aspect de l’activité économique.
Rien sur la nuisance de la mondialisation, rien sur un socialisme de salon de toilette pour chiens, et rien sur un consensus de tous les partis de la coalition qui s’entendent à mettre, peu à peu, l’ouvrier belge au niveau compétitif de l’ouvrier chinois. A quand un bol de riz par jour ?
Il n’y a rien qui oblige les socialistes à faire partie d’un gouvernement qui entend massacrer ce qui reste des apports sociaux des Trente Glorieuses. Ni la survie de l’Etat bourgeois, ni les menaces du FMI, ni les impératifs besoins de la crise bancaire ne sauraient déterminer une capitulation de la gauche.
Les concessions continues du team Di Rupo-Onkelinx aux demandes de Reynders et De Croo afin de permettre à Elio de réaliser son rêve, sont indécentes. Imagine-t-on dans les rangs du PS l’immense avantage que le camp des travailleurs aurait si cette funeste ambition de leur président ne brouillait pas tout ?
Quelle superbe trouille Di Rupo ficherait à la droite bourgeoise et capitaliste s’il se retirait de la compétition en allant porter au roi sa démission de formateur ! Le roi serait obligé de demander à Reynders (De Croo est trop jeune) de reprendre les plans abandonnés par la gauche et Didjé se verrait contraint de solliciter le PS pour une nouvelle négociation.
Et il reviendrait au PS de prendre ses responsabilités, ou non, étant admis que derrière, le spectre de Bart De Wever continuerait de hanter les insomnies de la bourgeoisie belge.
En clair, cela signifie que le PS aurait d’autres cartes en main que la tierce de trois sept qu’Elio peut mettre sur le tapis de la belote qu’il joue en ce moment.

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Demelenne est suffisamment intelligente pour se rendre compte que la pression qu’elle veut exercer sur la FEB, la droite et le libéralisme n’a aucune chance d’améliorer le sort de la classe ouvrière de ce pays. Elle va seulement accélérer le processus qui pousse Di Rupo à se rendre chez le roi avec un accord, tandis que ses comparses feront appel au civisme nécessaire de tous en ces moments difficiles. On connaît la chanson.
L’environnement est fatalement entraînant avec l’Allemagne qui a serré la vis depuis longtemps et qui attend que la France et l’Italie en fassent autant, avec une Europe dont la poussée de la droite partout est la conséquence du manque d’alternative à la politique de Barroso-Van Rompuy.
Quelle nation se révoltera la première dans cet effondrement programmé ? Les Grecs ont amorcé une riposte à leur écrasement. Ils se sont vus montrés du doigt par les autres pays de la communauté.
Le PS a aujourd’hui une belle occasion de se reprendre et de dire « merde » à l’Europe et à la construction d’un ultralibéralisme belge.
C’est la dernière chance du PS de se racheter de l’erreur qu’est la social-démocratie.
La citoyenne Demelenne a trouvé des économies faciles d’application qu’elle chiffre à 11 milliards.
Plutôt que rameuter un quarteron de porteur de drapeaux dans la rue, elle ferait mieux de dire « chiche » à Di Rupo-Onkelinx. Et en cas de refus du duo, son rôle serait de les désigner en tant que responsables des maux de la population.
Hélas ! le socialisme à la Di Rupo n’est plus capable de tenir un discours de fermeté. Il doit sa popularité relative au maintien de l’infantilité insouciante des foules.
Autrement dit, le PS sera directement l’acteur de l’infamant système qu’il dénonce dans ses meetings, et qu’il sert au parlement. Quant à madame Demelenne, elle ne peut pas cacher ses attaches au PS.
Par-dessus cela, il y a l’affligeante personnalité de son président dont la manière d’être a chloroformé son entourage. Les valets et les servantes du boulevard de l’Empereur espèrent recueillir quelques miettes quand le montois sera au pouvoir.
Le comble serait de nommer Onkelinx au ministère du travail et de la prévoyance sociale. Ce serait d’un cynisme !...

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