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Pssss…

Le PS était en spectacle à Liège, afin d’annoncer les débuts de sa campagne pour les élections communales.
La claque bruxelloise renforcée des eunuques de la Fédération liégeoise, ainsi que quelques comiques en décentralisation de Mons et Charleroi ont frappé des cymbales et vendu des moulins à prière aux mille apparatchiks assemblés.
On est frappé par la discorde perpétuelle des socialistes des grandes villes. Le dernier scénario du centre multisports pour lequel Antoine, Di Rupo, Demeyer tirent chacun de leur côté afin de le construire dans leur ville, est l’illustration parfaire de la mésentente de ces cuistres moyenâgeux, alors qu’en tribune, ils s’aiment que c’en est émouvant.
Avoir un caïd au sommet est primordial pour une villette comme Mons, sans attrait particulier. Avant Di Rupo, c’était une bourgade avec deux pissotières et trois cafés. Elle va devenir la « capitale intellectuelle » de la Wallonie ! Tant mieux pour ses habitants ; mais que le PS ne vienne pas nous raconter des craques quant à la neutralité de ses chefs.
Alors, ce congrès ? Une mascarade supplémentaire pour camoufler deux impuissances : le libéralisme imbécile qui a séduit le parti et le paralyse au sommet et l’impossibilité des villes dominées par des obédiences différentes à se concerter pour un programme avant tout wallon.
Giet, faisant fonction d’Elio bis, s’est vanté de diriger la première puissance politique de Wallonie : 111 bourgmestres, 15 députés provinciaux, 450 échevins et plus de 100 présidents de CPAS, pas de quoi sauver le monde, mais de quoi se faire de la pépète par temps de brouillard.
Le contenu du programme est sans importance, les voix ne se conquièrent pas à l’argument, encore moins à la critique du système, les voix se conquièrent par la distribution des ballons pour les enfants, de la musique tonitruante pour couvrir toute forme d’intelligence et les promesses que la rigueur budgétaire empêchera de tenir.
La vie quotidienne des citoyens comme thème de campagne ne veut strictement rien dire. La façon légère et libérale avec laquelle ce parti tient les cordons du poêle d’un socialisme en voie de crémation, signifie clairement que ce parti se fout de ses électeurs.
Au lieu d’éteindre l’incendie, c’est le PS qui suscite les pulsions xénophobes en faisant des ouvertures à l’islamisme le plus obtus, sans maîtriser d’autre part la répression policière aveugle et les interpellations au faciès. Son action désordonnée n’a ni apaisé la population, ni contrarié une situation qui pourrait devenir explosive. Exemple, : la sottise de Demeyer "Ce serait une erreur de laisser le champ libre à la droite qui n'hésitera pas à s'en servir pour mettre nos bourgmestres en difficulté", laisse augurer une course à l’enchère répressive qui promet des joyeusetés matraquantes qui ne serviront qu’à exacerber les gens.
Nous sommes entrés dans un processus de dégénérescence démocratique dont ils sont les premiers acteurs. C’est l’impression de l’observateur devant ces oligarques, satisfaits d’eux-mêmes, qui affichent leurs réussites en bannissant toute attitude d’échec.
A croire qu’ils sont fiers de la situation actuelle et qu’ils n’ont rien à se reprocher !
C’est grave, aucun de ces pontes ne reconnaîtrait avoir changé de système politique, parce qu’ils vivent trop bien de l’équivoque sociale pour proposer autre chose.

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Ils comptent sur la pesanteur du Wallon « moyen » pour reconduire le beau monde de ce congrès dans les popotes communales, et les assemblées fédérales. Ils peuvent dire n’importe quoi, puisque le citoyen vote n’importe comment. Quand bien-même voterait-il de manière originale, les conditions dans lesquelles nous adhérons à l’Europe garantissent à elles seules un vote selon les désirs de l’Europe libérale. Autrement dit, une opinion majoritaire qui les contrarierait n’a plus aucune espèce d’importance, puisqu’elle entrerait en désaccord à ce qui était prévu en Haut-Lieu.
Que le citoyen vote socialiste ou libéral, c’est comme si, en médecine, la chaudepisse, la blennorragie et la gonorrhée avaient des significations différentes.
Dénoncer l’oligarchie actuelle apparaît de bon sens, l’opinion n’en est pas convaincue, le PS qui colle au plus près des statistiques, non plus !
Ils n’ont même pas abordé les phénomènes de domination économique, d’une violence extrême, dont nous sommes les victimes depuis 2008 !
Le pouvoir de l’argent est masqué par la bureaucratie PS qui voit la crise actuelle maîtrisée ! L’Allemagne de Merkel fait office de vitrine pour une propagande de la réussite, en nous cachant la misère qu’elle induit et que nous ne mesurerons que lorsque nous aurons été modelés à l’allemande par la FEB, les libéraux et les socialistes. Di Rupo s’y emploie.
Le reste se confond dans la soupe électoraliste de 2012. Relevons au passage des ouvertures de crèches plus souples, et ultime bouffonnerie : un "plan local des aînés" dans chaque commune, avec des jeux pour les seniors dans les homes et autres fleurons dans sa partie Fadila Laanan le plus infantilisant, comme si les Maisons du 3me Age n’existaient pas !
Comme disent les militants « une approche globale des enjeux globaux ! » à quoi on pourrait ajouter « et innombrables » pour achever le grotesque d’une journée grotesque.
Le 14 octobre, les pommes seront cuites. Vu l'ampleur des défis qui attendent notre pays, ce n’est ni le circus Roublardo, ni l’attraction foraine de Magic Michel dans sa cage MR qui changeront rien. Giet en auguste et le mage de San Valentino en pulcinella n’ajouteront que le dérisoire au pathétique.

Commentaires

Chronique nettement plus pointue et plus juste que celle de la veille qui relevait d'une discussion de pissotière entre wallons frustrés.

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