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Charles soigne son Premier Mai.

Qu’est-ce que c’est que ce blanc-bec de Charles Michel qui revendique le 1er mai comme une fête libérale ! Touché par la grâce dans les embouteillages autour de Bruxelles, le voilà, lui l’assisté de luxe d’un Etat débonnaire exclusivement pour les gens de sa sorte, le voilà rêvant du travail, de sa noblesse, de son utilité, lui qui n’a jamais rien fichu de ses dix doigts !
Racontant sa vision à Louis, le père, celui-ci effrayé aurait pu répliquer « Toi, au travail, mon fils !... ce devait être un cauchemar. »
On sait que le père Michel, coutumier de provocations dans le but de se rendre visible du corps électoral, avait déjà magouillé une fête du travail à Jodoigne, sous la tente, avec petits fours et vin blanc, genre rallye pour bourgeois en mal de caser leurs filles.
-Nous avons changé de traiteur. Comment trouvez-vous le saumon rose ? Il a été pêché dans le Pacifique, il y a deux jours !...
L’assisté d’Etat, son fils, remet ça, dans l’authenticité libérale, sans rire et sans pudeur !
-Nous avons tous beaucoup travaillé. Il est logique que nous en soyons récompensés…
Tu ne crois pas que tu pousses un peu Charlie ?
On ne sait pas ce qu’il va imaginer cette année ? Lâcher de ballonnets, course de sacs pour les enfants, buffet froid pour les élites travailleuses du parti, concours de scrabble pour octogénaires affiliés ? Tout est bon pour faire parler de lui. La preuve, je me fends d’un petit texte pour célébrer le cynisme de ce parasite glorieux !
De l’autre côté de la réforme du capitalisme triomphant, Charles Magnette réagit comme une mère à qui l’on veut arracher son bébé. C’est une fête de gauche, une fête socialiste. Elle appartient au PS, na !...
Peut-être, il y a bien longtemps de cela, que les socialistes pouvaient, sans avoir à rougir, battre le pavé avec les syndicats, drapeau rouge en tête. Les tiédasses réformistes ont bouffé assez de barbe à papa Marx, pour ne pas trop jouer les « grandes figures ».
Un demi-siècle de social-démocratie, ça suffit ! La dernière vague d’illusion se meurt sur les plages grecques.
Ils seront bien obligés d’en convenir, ce n’est plus la foule des grands premiers mai qui battra de la semelle au centre ville de Liège. Le PS ne rassemble plus que sa clientèle, discrète, apeurée, comme gênée des bafouillages de Demeyer, lassée des envolées à la langue pâteuse de Daerden, qui se croit encore chez Cauet.

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Une fois pour toutes, qu’est-ce que le Premier Mai ? Son histoire…
« Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures.
En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l'expression prête à confusion... » (Extrait de Wikipédia)
Je ne vois pas de quel droit les partis au pouvoir et qui s’apprêtent à nous purger selon les règles de l’apothicaire de Mons, ont encore un quelconque rapport avec la lutte des travailleurs, ni même avec le parti socialiste de 1905.
Un qui se secoue enfin, c’est le président de la FGTB, Rudy de Leeuw. Il plaide pour une augmentation du salaire minimum brut de 10%.
Les temps présents rappellent « Germinal ». Zola n’est plus loin. Jamais, autant que cette année, un premier mai de lutte n’aura été aussi nécessaire.
Les élections sociales débutent la semaine prochaine en Belgique, le grand guignol sous tente de Jodoigne n’est que de la masturbation libérale. Le discours « vengeur » que Charles Michel prononcera le verre de mousseux à la main, ne vaudra jamais celui de Victor Hugo extrait de son livre « Quatre-vingt-treize ».
« A ces hommes pleins de passions, étaient mêlés les hommes pleins de songes. L’utopie était là sous toutes ses formes, sous sa forme belliqueuse qui admettait l’échafaud, et sous sa forme innocente qui abolissait la peine de mort ; spectre du côté des trônes, ange du côté des peuples. En regard des esprits qui combattaient, il y avait les esprits qui couvaient. Les uns avaient dans la tête la guerre, les autres la paix… etc. ».
Sans être aussi insultant pour la classe ouvrière que les Michel, Magnette n’en sera pas moins le messager d’une illusion sociale, que le PS délivre encore en surestiment son emprise sur les populations.
On l’a compris à Charleroi, ville abandonnée, où l’on a le sentiment d’avoir été trahi par le PS. Le secrétaire régional de Charleroi, Daniel Piron, vient de déclarer « les militants "ne peuvent plus entendre que 'sans le PS, ce serait pire'". Il envisage très explicitement la création d'un parti de gauche, plus à gauche que le PS et Ecolo.
Si Piron pouvait nous arranger ça avec Hedebouw, Wesphael et Eyben, ce serait une belle journée.

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