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Clarisse reçoit après 18 h…

…exclusivement sur rendez-vous.

Convermisetropoint le programme jumelé de nos chaînes belgicaines repart pour une saison.
Une nouveauté à Reyers : Maroy s’est débarrassé de Gadisseux ! Son fantôme traîne vaguement autour des vedettes, pour se fondre dans les décors à interviews courts, sur des strapontins de la réserve, mais il n’a plus le droit de siéger à côté de Maroy.
Sinon, pour le reste, la Belgique télévisuelle est fastueuse et jette l’argent par les fenêtres. Les invités étaient strictement pareils sur les deux chaînes, à critiquer la même pièce : « l’Affaire Dutroux », drame sanglant, avec dans le rôle principal : la Martin, entourée de la troupe des Clarisses.
Un blogueur astucieux pourrait juxtaposer les réponses de ces messieurs dames d’RTL, à la RTBF, afin de faire la quintessence du bon sens belge, démontrant par ce montage qu’on pourrait ne faire qu’un seul débat. Le décor serait constitué d’un fond vert sur lequel on projetterait les images que l’on veut (C’est la même technique pour la météo). Les responsables des chaînes choisiraient le décor adapté au sujet. On pourrait, par exemple, projeter un monastère à Assise, quand c’est le cureton qui exalte la grandeur d’âme des sœurs clarisses et l’atmosphère studieuse du parlement de Strasbourg, quand c’est Isabelle Durant qui cause…
Quant au débat lui-même, est-il intéressant d’entendre rabâcher depuis huit jours sur le même sujet ?
-Oui, oui, vous êtes dans le bon. Mais foutez-nous la paix !...
A Byzance on a eu le même débat quand Mehmet II – qui ne tenait pas encore un night-shop chez nous – perça les murailles de la cité avec ses gros canons, en mai 1453. Avec quel matériau fallait-il colmater les brèches ? Le débat au Palais dura jusqu’à ce que les troufions de Mehmet les interrompissent en saccageant la table ronde et tous les polichinelles autour.
Car enfin, la bonne moitié d’avocats fournissant la rhétorique aux débats, savent combien il est impossible de pourvoir les prisons en éducateurs, psychologues et professeurs de maintien, que les sorties se font sans suivi et autres balivernes de rédemption post-carcérale.
Sauf à payer un éducateur sur le salaire des juges, on ne voit pas comment…
Il est donc illusoire de prétendre à une autre politique.
Quand on demande à un pays voisin d’héberger des détenus, parce qu’on ne sait plus où les fourrer, on ne se pose pas la question d’« éduquer » le délinquant condamné. On commence par construire des prisons pour remplacer les dépotoirs actuels en nombre suffisant. Le confort relatif doit être pour tout le monde et pas seulement pour les « spéciaux » du genre Dutroux. Le pédophile aurait, paraît-il, une cellule de VIP !
Le blabla de la noble assemblée fut heureusement rendu plus léger par Karine Lalieux qui promit de « durcir ses partenaires ». Heureusement que ce n’était que sur les libérations conditionnelles.

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Et nous voilà à la deuxième tarte « spéciale clarisse » gratuite.
Si on s’est tapé une heure de blabla, ce n’est pas pour infliger la totale aux condamnés qui font en moyenne une bonne dizaine d’années sur les trente que leur infligent les juges, c’est uniquement pour rattraper le coup dans des affaires exceptionnelles.
Traduction : faire retourner la Martin au trou et empêcher son volage de mari de rechausser ses patins à la patinoire de Charleroi pour de nouvelles aventures amoureuses dans deux ou trois ans, quand lui aussi, déposera son dossier pour une sortie conditionnelle, vers un cloître dortoir à Orval ou à Chimay, par exemple.
Pour la Martin et son gugusse, une plus grande rigueur, c’est fichu. Les lois ne sont pas rétroactives. Mais à l’avenir, on peut de façon simple sans toucher aux règles de la conditionnelle : augmenter la note à perpète, par exemple faire passer les trente piges à soixante. Le tiers de 60, c’est quand même vingt, c’est-à-dire faire comme aux USA, condamner les durs à cuire à 120 ans (40 ans de ballon assurés).
Il suffit de toucher au tarif, pour notre futur Jack-l’éventreur.

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