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Le racisme des gens biens !

Plus que quelques jours avant le jackpot du 14 pour certains ou la Fanny pour les autres. Les postulants s’énervent à Schaerbeek. Laurette Onkelinx n’en peut plus. C’est l’élection communale de la dernière chance. A 54 ans cette année, ce n’est pas à 60 ans qu’on s’élance dans le maïorat qu’elle aura en 2018. Il doit y avoir une de ces ambiances au local et à la maison !
C’est loin d’être plié, le moindre tract adverse, c’est la crise de nerf.
A Schaerbeek, un pet-de-nonne de la vitrine d’un confiseur passe au PS pour une insulte grave à la religion.
Voilà qu’un malgracieux folliculaire s’est cru pamphlétaire en publiant un brûlot. Du coup, l’écolo Josy Dubié vole au secours de la charmante, des fois que l’on croirait que ce papier-cul sort des toilettes d’Isabelle Durant. L’ex-sénateur du chose s’élève contre la stigmatisation de « la qualité de Juif de M. Goldstein, deuxième sur la liste PS ».
L’époque est aux haines rancies et meurtrières, ce n’est donc pas le moment d’avancer que M. Goldstein en est. D’autant que ce genre de connerie doit beaucoup à l’analphabétisme et au manque de culture du racisme militant. On a fait des lois pour que les imprécations nazies restent dans le caniveau.
Fallait-il pourtant porter plainte comme l’a fait Laurette, outragée !
J’ai déjà écrit quelque part combien il est dangereux de placer des adversaires dans la clandestinité. A la suite de ces lois liberticides, on a failli – le débat n’est pas clos – condamner aussi le blasphème.
Je ne vois pas comment au nom de la liberté, on peut réglementer la liberté. Enfin, depuis qu’on ne peut plus jouer une pièce de Voltaire pour injure raciale, qu’il serait impossible de ressortir aux fins d’études, les œuvres de Bloy, ainsi que des journaux de son temps, que le pamphlétaire Rochefort se ferait mettre à la porte du Soir ou de la Libre, et que même les textes de Jules Renard dans le Gil Blas, journal des années 1900, seraient décrétés scandaleusement racistes et condamnés à une forte amende, il ne faut pas s’étonner de voir nos grandes gueules s’émouvoir à propos d’un misérable tract, mal torché et infâme, et de s’en trouver outragés, au point de répondre à une horreur, par une sottise.
L’époque aseptise, parce qu’elle veut cacher le pus des racismes autant que le sien. N’oublions pas que le racisme est par nature un acte de violence. Nous sommes à l’entrecroisement des contrôles sociaux.
Evidemment tous ces cons prétentieux qui se disent démocrates et antiracistes n’ont pas vu le côté bébête du tract, la volonté maladroite de faire le contrepoids à l’espèce de sérénade que Madame Onkelinx joue auprès des musulmans de la commune et que le but n’était pas de stigmatiser la confession de Monsieur Goldstein, mais de faire apparaître une sorte de double jeu de la dame du PS.
A moins que le tract qui aurait passé tout à fait inaperçu, sans l’éclairage qu’en fait Josy Dubié, ne vienne les aider par le bruit que l’ancien sénateur fait autour !
Il y a derrière Dubié, quelques signataires malfaisants qui y ont sûrement pensé !
Puisqu’on parle de racistes, il en existe bien d’autres dont on ne parle jamais, ce sont les plus redoutables. Ce sont ceux qui ont conduit à faire de cette société un système qui stigmatise les pauvres, de plus en plus nombreux, par des riches, de plus en plus riches.
Ce racisme là conduit la société à appauvrir sa base, à rendre les jours de ceux qui travaillent de plus en plus difficiles et mal payés, à se moquer des chômeurs ou, en tout cas, à les montrer du doigt, comme jadis, du temps d’Adolphe, on montrait du doigt tout qui n’était pas aryen pur.
Les racistes oubliés de Dubié sont ceux qui croient que la réussite est due à leurs grands mérites et à leur savoir-faire. Ils confondent talent et argent comme on confond encore dans la « bonne » société Noir et Quarteron.
Leurs sarcasmes sont d’autant insupportables qu’aucune loi ne les interdit.
Ils commettent tous les jours des actes qui envoient des enfants à la mort et des vieux à une tombe plus rapide. Ils tuent plus vite et plus fort que des écervelés qui pensent que dieu est derrière leurs actes de fous furieux. Ils s’amusent des files de chômage, des gens à bout qui finissent dans la rue, pour s’étonner de la montée de la violence qu’ils suscitent ! Pour tuer du monde, ils n’ont pas besoin de kalachnikovs pour ça !

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Le plus extraordinaire c’est que ces racistes là se retrouvent dans tous les partis et dans toutes les confessions. Ils signent des pétitions du genre de celle de Monsieur Josy Dubié. On les reconnaît pourtant dans la rue : ce sont des gens biens !

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