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Entre les mains d'escrocs !

« Le chiffre de 3,7 milliards d'euros d'économies pour atteindre en 2013 l'objectif européen a été revu à la hausse. Le montant de départ avait été calculé avec une croissance de 0,7%. Or, les dernières prévisions ont amené le conseil des ministres à se baser sur une croissance de 0,3%. Il faudra encore trouver 600 millions d'euros supplémentaires, lit-on samedi dans Le Soir. »
Changement de décor le 8 novembre. On pourrait atteindre les 0,8 % comme l’Allemagne.
Autrement dit, personne ne sait rien, ce qui n’empêche pas les confidents des élites de nous dire tout !
Un simple calcul met le dixième de % à 150 millions d’euros.
Qu’arrivera-t-il le jour où il faudra se rendre à l’évidence qu’une récession pourrait nous coûter 1 % ? Il faudrait alors trouver 1 milliard 500 millions + 3 milliard 700 millions soit cinq milliards 200 millions d’euros.
Et cela pour arriver au fameux déficit établi à 3 % !
On n’ose imaginer un recul de 3 ou 5 %.

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On peut revenir tant qu’on veut sur les erreurs du passé, par exemple la bêtise des économistes d’avoir cru que l’Europe deviendrait prestataire de service et que les pays en voie de développement feraient le gros boulot peu qualifié, ce ne sont pas que les erreurs du passé qui font la dérive du système financier capitaliste.
La dérive vient du vice même du système. Celui-ci montre qu’il est inhérent au capitalisme. Des dizaines d’économistes, penseurs, philosophes l’ont écrit, publié, dit sur tous les toits, même bien avant que Karl Marx écrive « Das Kapital, Kritik der politischen Ökonomie».
En 2012, les successeurs de ces économistes du passé élargissent les théories, trouvent des preuves nouvelles. Pourtant, nous ne voyons guère que nos donneurs de leçon en aient retenu grand-chose !
Il n’y a pas de stratégie d’organisation autre que l’enrichissement. Notre économie est stimulée par la croissance et détruite par la non-croissance ou récession. C’est cette nature funeste du capital mondialisé qui conduit les peuples vers un désastre dont personne n’a idée et qu’aucun état n’arrêtera.
Le drame, ce n’est pas ce constat que tout le monde peut faire ; mais l’obstination de ceux qui ont en charge l’économie, de poursuivre, comme si de rien était, le remboursement d’une dette qui ne tient pas compte du vice fondamental du capitalisme.
Puisque même les socialistes européens taisent ce constat, comment voulez-vous que l’on se penche sereinement sur des solutions originales à gauche ?
Par exemple, comment s’attaquer à la procédure mondiale qui affiche les taux de remboursement des Etats endettés si personne ne la conteste ? Les USA sont pratiquement un des pays les plus endettés du monde, la politique d’Obama aggrave cet endettement et, cependant, ce pays bénéficie d’un taux d’intérêt encore plus faible que celui de l’Allemagne, alors qu’il devrait être logiquement à la hauteur des taux pratiqués en Grèce !
Et ainsi à l’avenant, on pourrait multiplier les exemples. Il a été établi une liste des banques dans le monde qui ne peuvent pas sauter sans présenter un risque systémique pour le pays où elles exercent « leurs talents ». Voilà qui contrevient à la règle de la responsabilité de l’entreprise libérale dont la sanction est la faillite et le dépôt de bilan. Dorénavant, il existe des entreprises privées qui, quoi qu’il arrive, sont à l’abri d’une mauvaise gestion, puisqu’elles ne seront jamais pénalisées !
Néanmoins, cette liste est perméable et extensible. La banque Dexia n’y est pas inscrite. Et cependant les gouvernements belges et français s’apprêtent à la renflouer.
Autrement dit, on se fixe des règles que l’on n’observe pas. En réalité, le capitalisme financier n’a aucune règle. Il n’y a qu’un rapport de force entre quelques démiurges qui décident parce qu’ils détiennent des masses énormes d’argent.
Nos grands hommes, en Belgique, sont bien petits et fort peu qualifiés pour conduire le pays. Tant qu’ils serviront un système qui ne vaut rien, ils ne seront jamais que des complices de délinquants.

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